D'après Une source inédite : les cahiers du chimiste Jean Hellot, par Guy Thuillier et Arthur Birembaut, Annales Economies Sociétés Civilisations, 1966, vol.21, numéro 2, pp. 357-364 :
Il était initialement destiné à entrer en religion. Il fit un long séjour en Angleterre. Peu après son retour en France, il fut ruiné par des spéculations boursières en 1720.
Journaliste collaborateur de la Gazette, Jean Hellot démarre en 1832 (à 47 ans) une carrière scientifique, qui fut fulgurante. Il fut admis en 1735 à l'Académie des sciences comme adjoint chimiste, devient pensionnaire surnuméraire en 1739 puis membre à part entière en 1743.
Il a notamment travaillé à la nature du zinc, la préparation du phosphore, l'étude des sels, de l'éther, des encres sympathiques, la théorie chimique des teintures, l'exploitation des mines et la métallurgie, et la réforme du système des poids et mesures.
En 1740, il fut nommé inspecteur général des teintures en remplacement de Dufay.
Il est le principal auteur d'un règlement pour l'exploitation des mines de houille ou charbon de terre approuvé par arrêt du 14 janvier 1744.
Koenig, ingénieur de Saxe, avait traduit en français l'ouvrage allemand de Christophe-André Schlüter. Hellot publia cette traduction avec des extensions personnelles très importantes sous le titre : De la fonte des mines et des fonderies, 1750, 2 vol. in-4. Cet ouvrage fut un des premiers ouvrages de métallurgie parus en France sous l'impulsion des nouvelles idées. Il a également publié un État des mines du Royaume, distribué par province (in-4., Paris, 1764).
Hellot travailla jusqu'à sa mort, malgré une infirmité des jambes et de l'asthme.
Les travaux de Hellot furent largement utilisés pour des publications de Antoine-Gabriel JARS (Voyages métallurgiques) et de Bouchu et Courtivon (L'art des forges et fourneaux à feu).
Birembaut considère qu'il contribua fortement à démontrer, par ses travaux, la nécessité de créer le corps des mines.
Mis sur le web par R. Mahl