Les informations ci-après nous ont été fournies par Henri de GROSSOUVRE, descendant de Jean-Francois DURAND (6ème génération).
Jean-François DURAND, seigneur de GROSSOUVRE, maître de forges à Grossouvre, maire de la Chapelle-Hugon (1737 à Montéguet, + 1802 à Grossouvre), est le père de François (1779-1866) également maître de forges à Grossouvre et maire de la Chapelle-Hugon, lui-même père de Gabriel (1811-1866), aîné de 17 enfants, propriétaire. Ce dernier (Gabriel), de son mariage avec Rose COSSON de LALANDE (1816-1882), fille de Pierre COSSON de LALANDE et de Rose DECENCIÈRE de la FERRANDIÈRE, a eu 3 enfants :
Né le 28 mai 1737, Jean-Francois DURAND été baptisé le 29 mai à Montéguet, paroisse de Lenax, et est mort à l'âge de 65 ans le 12 Prairial an X (1er juin 1802) à 3 heures du matin en son château de Grossouvre, paroisse de la Chapelle-Hugon. Ce sont les forges et les Haut-fourneaux qui amenèrent Jean François DURAND à Grossouvre. Il s'entend dès 1779 avec le Comte de GRIVEL pour les lui affermer. Il obtient un bail de 9 ans, de 1781 à 1790, d'Auguste de GRIVEL, pour les Haut-fourneaux de Grossouvre, puis il acquiert le château et les terres de Grossouvre le 6 septembre 1785 au même GRIVEL par contrat passé à Colmar. En 1785, il possède environ 2000 hectares, entre cette date, et celle de la vente de Grossouvre, Jean François puis son fils François (père d'Albert) vont progressivement agrandir ce territoire, on dénombre au minimum 45 acquisitions. Il y a toujours eu dans la vallée de Germigny des activités métallurgiques; Grossouvre et ses terres réunissaient toutes les conditions pour ces activités: le minerai de fer facilement exploitable car à faible profondeur, des bois pour entretenir les fourneaux et pour obtenir du charbon de bois, et l'eau des nombreux étangs de la région et des ruisseaux de la Vallée de l’Aubois.
Dans une lettre adressée par Jean François DURAND à l'Assemblée Nationale datée du 15 janvier 1791 (où on apprend qu'il était maire de la Chapelle-Hugon) il exprime les difficultés qu'il a à se procurer de l'argent frais, en raison de l'inflation galopante, pour payer ses 840 ouvriers (source: archives du château de Grossouvre, lettre adressée à l'assemblée nationale datée du 15 janvier 1791).
Il travaillait avec les forges de Guérigny (Nièvre) qui étaient alors exploitées par Babaud de la Chaussade. Ce dernier faisait valoir les forges de Grossouvre avant Jean François DURAND. Les fonderies étaient à Guérigny. Les Forges se trouvaient à Trézy, et le haut-fourneau à Grossouvre même. Des fer forgés ont été réalisés à Trézy. Pierre Babaud de la Chaussade (1706-1792) par son mariage avec Jacqueline Marie-Anne Masson, fille du banquier Jacques Masson, deviendra notamment propriétaire des forges de Guérigny. Jacques Masson, financier d’origine genevoise, premier commis au Contrôle Général des finances, avait acheté la seigneurie de Guérigny en 1720. En 1781, Babaud de La Chaussade vend les forges de Guérigny à Louis XVI, elles deviendront ainsi forges royales de Guérigny.