Publié dans la Notice historique sur le troisième fauteuil de la section de minéralogie lue dans la séance publique annuelle du 17 décembre 1928 par Alfred LACROIX, Secrétaire perpétuel.
Brochant de Villiers fut remplacé à l'Académie (17 août 1840) par son collaborateur Dufrénoy. Le père de celui-ci, PETIT-DUFRÉNOY, procureur au Chatelet qui avait été homme d'affaires de Voltaire, s'était retiré, dès le début de la Révolution, dans une propriété familiale à Sevran (Seine-et-Oise). C'est là que, le 5 septembre 1792, naquit son fils, Ours-Pierre-Armand. Si voisin de la tempête, Sevran était un asile sûr, où Petit-Dufrénoy recueillait ses amis en danger, de Fontanes, l'abbé Sicard, Camille Jordan, de Gerando, Félix Faulcon, entre autres. Il se plaisait, d'ailleurs, dans le commerce des gens de lettres; La Harpe, Champfort, Laya étaient parmi les familiers de la maison. Dans ce milieu intellectuel grandit le jeune Armand dont la mère, versée dans les langues anciennes, était en même temps un délicat poète. Admirablement doué, il fît de brillantes études, conquit le prix de mathématiques au Concours général de 1810 et, trois ans plus tard, à sa sortie de l'Ecole Polytechnique, il entra à l'École des mines du Mont-Blanc, pour revenir avec elle à Paris, en 1815.
Je ne le suivrai pas dans le détail de sa carrière d'ingénieur au Corps des mines; il franchit rapidement tous les échelons de la hiérarchie, jusqu'au grade suprême. En 1818, il était adjoint à l'inspecteur des études et conservateur des collections de l'Ecole des mines qu'il n'allait plus quitter. Il y professa la géologie et la minéralogie, il en devint directeur des études, en 1836, puis directeur, en 1846. Il la transforma d'une façon féconde et présida à ses destinées pendant vingt et un ans; son successeur à la chaire de minéralogie, de Senarmont, a rappelé en ces termes le rôle de premier plan qu'il y joua :
« Parmi tant de travaux utiles et glorieux, le plus utile, le plus glorieux peut-être, est la création de l'École des Mines, je dis la création, sans crainte d'être démenti par ceux qui l'ont connue telle que l'avait reçue M. Dufrénoy et qui la connaissent telle qu'il l'a laissée.
» Entre ses mains, tout a changé de face: des collections de toute nature se sont ouvertes à l'étude dans des constructions nouvelles ; l'administration et l'industrie privée ont, trouvé un laboratoire toujours prêt à répondre à leurs demandes; un grand nombre de jeunes ingénieurs sont venus chaque année puiser des connaissances spéciales à un enseignement presque transformé, et les étrangers eux-mêmes ont brigué. à l'École des Mines, une place comme une faveur. »
A ce panégyrique, j'ajouterai un trait caractéristique montrant que Dufrénoy, administrateur habile, n'hésitait pas à prendre ses responsabilités pour faire aboutir les réformes utiles. En 1845, il introduisit à l'Ecole l'enseignement de la paléontologie et son Conseil, sans doute peu enthousiaste de cette nouveauté, ne l'apprit que trois ans plus tard.
Cette carrière administrative, remplie par bien d'autres devoirs, fut féconde en résultats de nature diverse; Dufrénoy y ajouta une oeuvre scientifique importante et complexe, géologique et minéralogique.
Son rôle géologique est tout entier contenu dans l'exécution de la carte géologique effectuée, comme je l'ai dit il y a quelques instants, en collaboration avec Élie de Beaumont. Dans le voyage préliminaire en Angleterre qu'avaient fait les deux ingénieurs, ils ne s'étaient pas contentés du but spécial de leur mission ; ils avaient visité et étudié les mines, les exploitations, les usines. Le Voyage métallurgique en Angleterre, publié à leur retour, reçut du major-général Portlock, président de la Société géologique de Londres, ce haut témoignage d'estime que trente ans plus tard, en 1869, il n'existait encore pas d'exposé aussi complet de la richesse minière du Royaume Uni et des industries connexes.
Dans le plan élaboré par Brochant de Villiers, le domaine d'Elie de Beaumont comprenait la portion de la France se trouvant au Nord et à l'Est d'une ligne reliant Honfleur, Alencon, Chalon-sur-Saône et le Rhône; Dufrénoy avait reçu tout ce qui se trouve à l'Ouest et au Sud de cette même ligne; il avait, par suite, à étudier le Massif armoricain, le Massif central, les Pyrénées, la bordure du Bassin de la Seine, la moitié de celui du Rhône et, en entier, ceux de la Loire et d'Aquitaine.
Sans relâche pendant dix ans, Dufrénoy et Élie de Beaumont ont consacré la belle saison à parcourir à pied ce vaste espace. Il ne pouvait être question pour eux de travaux stratigraphiques de détail, il s'agissait de réaliser une sorte de rapide prospection aidée, en certaines régions, par des observations géologiques antérieures. Les cinq campagnes faites de concert furent extrêmement fructueuses : cet intime rapprochement, les discussions en commun sur le terrain, déterminèrent entre les deux collaborateurs non seulement une solide amitié, mais aussi un accord scientifique parfait, une communauté de vues rendant souvent difficile de savoir ce qui revient exactement à l'un ou à l'autre dans les résultats généraux acquis. En tous cas, la carte dressée par ces deux géologues n'est pas la réunion de deux oeuvres distinctes, c'est un ouvrage d'ensemble dont toutes les parties sont en rapport entre elles, bien que les tracés des différents terrains, soient restés l'oeuvre propre de chacun des collaborateurs. Ils ont, en effet, exprimé leurs conclusions particulières dans des notes personnelles publiées surtout de 1830 à 1836.
Mais tous deux ont signé ces beaux volumes de l'Explication de la Carte géologique, occupant une place de choix dans les bibliothèques de tous les géologues et de tous les géographes.
L'introduction, parue en 1841, est restée parmi les plus belles pages de la littérature scientifique française. Partant des données acquises au cours de leurs explorations, ils expliquent, non pas seulement leur carte, mais la constitution physique de la France même et l'histoire de son sol basée sur la composition et la disposition des terrains qui en forment le fondement profond. Cette introduction est encore la meilleure que l'on puisse placer en tête des traités modernes de géographie physique.
Les régions étudiées par Élie de Beaumont l'avaient mis en contact avec les principaux géologues de son temps, au delà de nos frontières, en Belgique, en Suisse, en Allemagne, en Italie. Dans les Pyrénées, en Bretagne, Dufrénoy n'avait pas de voisins pour échanger ses idées, il fut donc réduit à lui-même dans des régions peu explorées et cependant beaucoup des résultats obtenus sont restés acquis. Les limites que m'impose cette Notice ne me permettent pas d'entrer dans des détails. Qu'il me soit permis seulement de donner quelques exemples.
En Bretagne, Dufrénoy reconnut la structure plissée, à petits plis parallèles de l'Armorique, à laquelle a été donné le nom de structure rayée, à cause de l'apparence imprimée par elle aux cartes. Cette structure tectonique, correspondant à des faisceaux de plis parallèles, à petit rayon, se distingue des structures à déplacements verticaux limités par des failles, comme dans le Plateau central de la France, et des plis à grand rayon de courbure, parfois chevauchés, des Ardennes et des Alpes. C'est la structure commune dans le Jura et dans les Appalaches, d'où le nom de structure appalachienne que lui appliquent parfois certains géologues. Il a découvert encore la discordance des grès armoricains sur les phyllades de Saint-Lô, et aussi la pluralité des intrusions granitiques, tour à tour combattue et reprise par ses successeurs et aujourd'hui démontrée par notre confrère M. Ch. Barrois.
Dans les Pyrénées, Dufrénoy a appelé l'attention sur les deux bandes du terrain de craie (il n'en séparait pas encore le terrain nummulitique) situées, l'une au nord, l'autre au sud des Terrains primitifs et de transition occupant l'axe de la chaîne, - chaîne « dont les deux versants sont très symétriques », écrit-il; chaîne « sensiblement en ligne droite sur la plus grande partie de son cours » ; « chaîne devant son relief presque entièrement à une seule révolution », et il voulait dire par là un soulèvement. Il semble bien que la chaîne des Pyrénées soit une de celles pour quoi l'essentiel des idées de Dufrénoy, à savoir la saillie médiane d'un matériel ancien, reprend de l'actualité.
Je dois laisser de côté bien des observations intéressantes concernant les formations houillères, secondaires et tertiaires et terminer par des travaux consacrés au volcanisme.
Dans un Mémoire intitulé : Sur les groupes du Cantal, du Mont-Dore et sur les soulèvements auxquels ces montagnes doivent leur relief actuel, Dufrénoy et Elie de Beaumont ont développé avec beaucoup de clarté leurs études sur la constitution géologique de ces belles montagnes volcaniques, mais, en outre, ce Mémoire a une importance historique spéciale, car c'est là qu'en 1833, ils ont exposé leur point de vue sur la théorie des cratères de soulèvement, théorie malencontreuse, empruntée à Leopold von Buch et à laquelle Elie de Beaumont est resté obstinément attaché jusqu'à la fin de ses jours.
Ce travail fournit un exemple typique des ravages que peut causer la mathématique quand elle est appliquée, avec des idées préconçues, là où elle ne parait pas indispensable.
Les auteurs pensaient que de grandes coulées de laves ne peuvent être épanchées que sur des surfaces presque horizontales. Parfois une force agissant de bas en haut et qu'ils supposaient être, en particulier, la surrection d'un culot de lave solide, vient soulever des coulées ainsi formées et édifier ce qu'ils appelaient un cône de soulèvement. Au point d'application de cette force, disent-ils, se produit un étoilement de fentes divergentes, divisant en secteurs triangulaires les lambeaux de lave qui, dès lors, vont constituer les flancs du cône. Quand des écroulements ou des projections déterminent au sommet, la production d'un vide, celui-ci constitue un cratère de soulèvement.
Les secteurs de lave ainsi déterminés laissent entre eux des intervalles, Dufrénoy et Elie de Beaumont établissent des formules générales permettant de calculer leur surface en fonction du diamètre de base du cône et de la pente de ses flancs ; et ces formules étant posées, ils croient voir qu'elles sont vérifiées par l'observation directe dans la France centrale et dans d'autres régions. Plus tard, ils vont visiter, l'un, le Vésuve et les Champs Phlégréens, l'autre, l'Etna et aboutir à la même conclusion, en dépit de l'évidence qui doit faire, et qui a fait, rejeter une telle hypothèse, contraire à tous les faits constatés sans parti pris. Cette théorie n'a pas survécu à Elie de Beaumont.
Il en a été ainsi pour bien d'autres doctrines géogéniques - nous en avons vu déjà un exemple -, doctrines admises avec enthousiasme sur la foi d'un maître et qui ont disparu, avant ou après lui, leur fin étant souvent hâtée par les exagérations de disciples par trop dépourvus d'esprit critique. Mais je ne veux pas terminer sur une note pessimiste. Ces aventures de la géologie ne sont pas toujours stériles pour son évolution; elles suscitent des discussions, suggèrent parfois des idées nouvelles; elles sont génératrices de travaux, ne fût-ce que ceux ayant servi à éteindre ces flammes brillantes autant qu'éphémères.
En résumé, Dufrénoy et Elie de Beaumont, dont les noms ne peuvent être disjoints, furent, en France, nos premiers géologues cartographes; leur oeuvre a servi de point de départ aux études de détail précises que nous allons retrouver dans quelques instants. Leur carte a été une première étape qu'il faut juger aujourd'hui, non par les imperfections qui ne pouvaient être évitées à l'époque et dans les conditions où elle a été réalisée, mais par son influence directrice sur les études ultérieures. Nous ne devons pas ménager notre gratitude à ses auteurs.
D'ailleurs, ce long travail fut accueilli à l'Étranger avec la plus grande faveur. En 1843, la Société géologique de Londres décerna à Dufrénoy et à Élie de Beaumont la médaille Wollaston, la récompense la plus enviée parmi les géologues; par une mesure exceptionnelle, cette médaille ne fut pas collective, mais remise à chacun d'eux.
Il me reste à considérer Dufrénoy comme minéralogiste.
Professeur à l'École des mines depuis 1826, il cessa d'y enseigner en 1847, quand, après avoir suppléé pendant quelque temps, Alexandre Brongniart, au Muséum d'histoire naturelle, il le remplaça dans sa chaire. Le développement de notre collection nationale de minéralogie lui dut une grande impulsion; ce fut grâce à son influence qu'en 1848 l'Assemblée nationale vota l'acquisition de la collection d'Haüy, transportée en Angleterre à la mort de ce savant et achetée par le duc de Buckingham. Cette collection constitue un précieux trésor historique, non pas tant par la beauté de ses échantillons tous de petite taille, que par ce fait que ces minéraux, étiquetés de la main du génial fondateur de la cristallographie, ont servi de base à ses immortels travaux. Dufrénoy eut la joie de rapporter en France ce joyau et de le classer lui-même, là où il se trouve encore aujourd'hui.
Il a publié sur divers minéraux d'assez nombreux Mémoires ou Notes, à la fois cristallographiques et chimiques, analysé la météorite tombée en 1841 à Chateaurenard, décrit de nouvelles espèces minérales (huréaulite, etc.), et de nouvelles variétés de minéraux connus (dréélite, villarsite, greenovite, junckérite, couseranite).
J'ai trouvé dans mes archives familiales une correspondance de lui concernant l'un de ces minéraux.
Dans sa jeunesse, mon grand-père, Tony Lacroix, avait été préparateur de Vauquelin au Muséum, puis directeur de l'usine chimique d'un autre membre de l'Académie, Robiquet; il s'intéressait à la minéralogie et avait découvert dans la mine de manganèse de Romanèche, près Macon, un minéral inconnu. Il en avait remis un fragment à l'astronome Mathieu, lui demandant de le montrer à ses confrères minéralogistes de l'Académie et de les consulter sur le nom qu'il se proposait de lui donner, celui de Lamartinite, en l'honneur du grand poète, son compatriote dont il était l'admirateur et l'ami. Dufrénoy auquel fut remis l'échantillon, à la hâte, en fît une analyse et, en l'envoyant à son correspondant, il lui manifesta son intention de la publier. Et il ajoutait : « Je crois qu'il y a lieu de lui donner [à ce minéral] un nom particulier; celui de Lamartinite que vous proposez me paraît peu convenable, en ce sens que ce célèbre poète est tout à fait étranger à la science et qu'étant de plus lancé dans une sphère politique, nous aurions l'air d'arborer un drapeau. Plusieurs de mes amis, et entre autres M. Brongniart, m'ont fortement conseillé de ne pas le faire ».
La lettre est datée du 22 décembre 1842; les échos du discours retentissant prononcé, le 18 août précédent, par Lamartine n'étaient pas éteints, de ce discours par quoi il avait combattu avec véhémence le projet de loi sur la régence élective et l'exclusion des femmes déposé par le Gouvernement à la suite de la mort du duc d'Orléans, préparation non déguisée à son passage à l'opposition. Dufrénoy ne se souvenait pas que Goethe, quoique poète, et Washington, bien qu'homme politique, avaient servi de parrains à des minéraux; mais il n'oubliait pas qu'il était fonctionnaire, un peu timoré, peut-être; il donna au joli minéral de Romanèche le nom prosaïque d'arséniosidérite, et voilà pourquoi celui de l'illustre poète ne figure pas dans la nomenclature minéralogique.
Je m'excuse de rapporter une anecdote aussi minime, mais je n'ai pas su résister à la tentation d'évoquer, en cette circonstance solennelle, le souvenir du savant modeste, mon premier maître, qui, dès mon enfance, m'a élevé dans l'amour de la nature et le respect de la recherche désintéressée.
L'oeuvre minéralogique capitale de Dufrénoy est son Traité de minéralogie en quatre volumes ; il a eu deux éditions.
Les découvertes d'Haüy avaient constitué une véritable révolution dans la science des minéraux. Grâce à son autorité, les caractères géométriques y avaient pris une importance presque exclusive et ses disciples considéraient avec dédain toute substance minérale ne se présentant pas en cristaux déterrninables.
Après la mort d'Haüy, les brillants travaux de Berzélius conduisirent à une réaction violente. L'illustre suédois professait que « la minéralogie, considérée en elle-même, n'est qu'une partie de la chimie. Elle ne peut avoir d'autre base scientifique que la base chimique, et toute autre lui est étrangère, lorsqu'on l'envisage comme science ». Sans être aussi intransigeant, Beudant, dans un Traité apprécié, donnait, lui aussi, la prédominance aux caractères chimiques dans la connaissance des minéraux.
Cristallographe habile, autant que chimiste averti, Dufrénoy était excellent naturaliste; il considérait, avec juste raison, que si la première place doit appartenir aux caractères chimiques dans la classification des minéraux, les propriétés physiques de tout genre surtout doivent servir à leur reconnaissance et à leur définition.
C'est dans cet esprit qu'il conçut son Traité. Après avoir réservé un volume à l'exposé théorique de la cristallographie géométrique et de ce que l'on connaissait de son temps sur la cristallographie physique, puis aux essais chimiques et à une méthode dichotomique de détermination des minéraux par leurs caractères extérieurs, il a consacré trois volumes à la description des espèces, faite d'une façon claire et élégante; elle est accompagnée de la représentation géométrique des formes cristallines observées, de la reproduction d'analyses chimiques; une place importante est donnée à l'exposé des conditions géologiques du gisement et à des renseignements intéressants sur les utilisations pratiques des minéraux ; enfin, sont discutés les caractères propres à distinguer chaque minéral de ceux avec quoi il pourrait être confondu.
Ce Traité de minéralogie ne ressemble pas à ceux d'aujourd'hui ; non seulement il est utile à consulter, mais encore il peut être lu, car s'il est savant, il n'est pas ennuyeux. Il a contribué à développer en France le goût pour les minéraux, à entretenir le feu sacré des amateurs, jadis nombreux, qui les recueillaient et les collectionnaient ; ainsi ils faisaient avancer la science, ne fût-ce qu'en servant de pourvoyeurs aux spécialistes. Il faut reconnaître que cette espèce de naturalistes devient de plus en plus rare. Les incessants progrès des sciences concourant à la connaissance de la matière minérale, et qui sont d'un si puissant intérêt, attirent les chercheurs, mais en restreignent fatalement le nombre. Ceux qui restent s'éloignent chaque jour davantage de la nature pour se confiner dans des laboratoires bien équipés. Il faut savoir gré aux auteurs qui savent conserver une juste mesure et, dans leurs écrits, ne pensent pas uniquement aux initiés. Dufrénoy fut un de ceux-là.
Dufrénoy mourut à Paris le 20 mars 1857; sa succession [à l'Académie des sciences, 3ème fauteuil de la section de minéralogie] échut à Charles SAINTE-CLAIRE DEVILLE (28 décembre 1857), géophysicien plus encore que minéralogiste.