Né le 14 août 1942 à Lyon. Décédé le 24 mai 2019.
Fils de Charles Collomb (1901-1982, X 1922), et de Hélène Traon.
Petit-fils de Charles Collomb (1870-1933, X 1891), officier du génie, et de Catherine Florine Ogier.
Marié en 1967 avec Caroline Wirth, soeur de Didier Wirth (X 1960) et fille de Robert Wirth (X 1937).
Père de trois enfants.
Ancien élève de l'Ecole polytechnique (entré à Polytechnique en 1960, sorti classé 2 derrière la major Pierre Faurre) et de l'Ecole des Mines de Paris. Corps des mines. Licencié en droit (1969). Ph.D. de management de l'Université du Texas (1972).
Membre de l'Académie des sciences morales et politique, dont il fut président en 2013.
Commandeur de la Légion d'honneur (2000) et Grand officier de l'Ordre national du Mérite (2014).
De 1966 à 1970, il est ingénieur des mines en service ordinaire à l'arrondissement minéralogique de Metz. Il part alors aux Etats-Unis faire un Ph.D. au Texas. En 1972, Maurice Allègre, alors délégué à l'informatique rattaché directement au Premier ministre, le nomme responsable du développement de l'enseignement de l'informatique en France sous l'autorité directe de Allègre et de Michel Monpetit (adjoint d'Allègre). Pendant cette période, il aura lui-même comme adjoint Jean-Louis Peaucelle, ingénieur civil des mines et agrégé d'économie. Collomb et Peaucelle essaient de faire introduire l'informatique dans divers cursus universitaires, en liaison notamment avec Jacques Hebenstreit au ministère de l'Education nationale. Conscients que seule l'informatique individuelle permettra un véritable essor des usages, ils font développer des interpréteurs du langage APL.
En 1973, il devient conseiller technique dans les cabinets ministériels d'Alain Peyrefitte - successivement Ministre des Réformes Administratives (1973-1974) puis Ministre des Affaires Culturelles et de l'Environnement (1974) - et de René Haby, Ministre de l'Éducation Nationale (1974-1975).
Parallèlement à ses fonctions administratives, il assure des charges d'enseignement et de recherche. Il est chargé du cours d'Économie à l'École des Mines de nancy (1969-1970) et du cours de théorie des organisations à l'ESSEC (1971-1974). En 1973, il fonde le Centre de recherche en gestion de l'Ecole polytechnique dont il cède la responsabilité à Michel Berry en 1975. Ce dernier, X63 corps des mines, avait été jusqu'alors l'ajoint de Claude Riveline au Centre de recherche en gestion de l'Ecole des mines de Paris.
En parallèle, en 1974, Bertrand Collomb est brièvement chargé d'une mission sur la réforme de l'utilisation de l'informatique à l'Ecole polytechnique, qu'il n'arrivera pas à achever compte-tenu de ses multiples autres responsabilités.
Bertrand Collomb rejoint Lafarge en 1975.
Il occupe plusieurs postes dans le groupe, au sein duquel il reçoit une ascension rapide : président d'Orsan, filiale biotechnologique du groupe (1983), responsable des activités américaines puis nord-américaines du groupe (1983-1989).
il est nommé Président-directeur-général de Lafarge en 1989 puis Président du conseil d'administration en 2003 et président d'honneur en mai 2007. Il a conduit le développement international du groupe, devenu leader mondial du ciment, et implanté dans plus de 80 pays.
La filiale biotechnologique Orsan, chère à Bertrand Collomb, qui fabriquait du glutamate et de la lysine, ayant fait de lourdes pertes, a dû être vendue en 1994, le groupe se recentrant sur les activités cimentières.
Bertrand Collomb a été également :
Bertrand Collomb a été également administrateur de Total Fina Elf, du Crédit Commercial de France et d'ATCO (société canadienne). Il a été membre du Conseil de surveillance d'Allianz et du Conseil consultatif d'Unilever.
En parallèle, il participe à des initiatives liant le monde de l'entreprise aux enjeux de la citoyenneté moderne. Il a présidé, de 1992 à 2000, à la création de l'Association pour la Valorisation Interdisciplinaire des Sciences sociales dans l'Entreprise (ANVIE), chargée de faciliter les relations entre entreprises et chercheurs en sciences sociales. Il a assuré de 1996 à 2001 la présidence de l'Institut de l'Entreprise, association réunissant 150 grandes entreprises, qui conduit des travaux et des réflexions collectives pour améliorer la compétitivité des entreprises françaises et leurs relations avec la société française. Engagé dans les actions en faveur de l'environnement, il participe au World Business Concil for Sustainable Development, depuis la Conférence de Rio, et à l'association française "Entreprises pour l'Environnement", dont il est vice-président depuis 1992.
Il a été également membre de la Table ronde des Industriels européens depuis 1989 et a co-présidé, en 2000, le Dialogue d'Affaires Transatlantique, organisation réunissant les entreprises européennes et américaines pour la facilitation des échanges.
Ses principales publications :
Issu d'une famille de la grande bourgeoisie lyonnaise, fils et petit-fils de polytechnicien, Bertrand Collomb, lui-même X-Mines, avait effectué la plus grande partie de sa carrière au sein du cimentier, où il était entré en 1975. Il avait un profil international après un long passage aux Etats-Unis. Il avait aussi mené l'achat de deux concurrents britanniques, Redland et Blue Circle. Il avait aussi fait le pari de la Chine bien avant ses concurrents, permettant à Lafarge d'obtenir une position privilégiée dans ce pays, devenu l'un des principaux marchés mondiaux pour les matériaux de construction.
Bertrand Collomb avait aussi un rôle actif au sein des instances patronales françaises. Il avait été sollicité plusieurs fois pour diriger le Medef, mais sans jamais accepter. Il avait en revanche pris la tête de l'Afep (Association française des entreprises privées) en 2001. Bertrand Collomb était un farouche opposant aux 35 heures dénonçant le « délire » réglementaire de l'Etat.
Didier Wirth, camarade de promotion et beau-frère de Bertrand Collomb Charles Philippe Alexandre Collomb, père de Bertrand, chef d'escadron d'artillerie puis ingénieur conseil Charles Jean Claude Collomb, grand-père de Bertrand. Marié à Catherine Florine Ogier (1881-1968). Colonel du génie. Fils d'un huissier de Haute-Savoie. |