Charles Edouard Nicolas BRACONNIER est né le 9 novembre 1832 (à Lunéville ou à Saint Quentin selon les sources).
Il était ancien élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1852 ; entré classé 12ème, sorti classé 5ème sur 91 élèves), élève à l'Ecole des mines du 28/8/1854 au 18/7/1858 (a redoublé sa 2ème année d'études), corps des mines.
D'après une note manuscrite de son neveu, le général Joseph Eugène Charles Braconnier, il serait décédé jeune de la fièvre jaune au Sénégal, le 3 janvier 1864. Jean-Christophe Lawson a fait des recherches à ce sujet. Il a signalé (16/8/2017) que le Dr Sylvain Sankalé a finalement retrouvé l'acte de décès de l'intéressé transcrit dans les registres de Saint-Louis sous le numéro 588. Le décès est survenu le 28 août 1860 à bord du chaland de Kenieba et enregistré au poste de Sénoubédou (Sénégal), le même jour à 3h30 du soir. Il était directeur adjoint de la mine de Kénièba et a dû être transporté mourant (dysentrie, malaria?). La recherche de cas de fièvre jaune dans les archives était une fausse piste, il n'aurait pas été transporté ainsi s'il avait été atteint de fièvre jaune.
Son frère, Marie-Alfred BRACONNIER (1839-1907 ; X 1858 corps des mines), est né le 3 juillet 1939 à Lunéville. Il serait décédé à Nancy le 11 janvier 1908 (d'après son arrière-petit-fils, Jean-Louis Dargeou). Marie-Alfred est le beau-père de Jean Emile Philippe DARGEOU (1898-1968 ; X 1920 S corps des mines), qui fut directeur général de la SNCF de 1958 à 1966.
Entre 1861 et 1871, Braconnier travaillait au laboratoire de la Faculté des Sciences de Nancy. Il étudiait le minerai de fer de la région. Il faisait aussi des cours à cette université. En 1872, il créa une société anonyme, les "laboratoires industriels de l'Est", dont les principaux actionnaires étaient des entreprises privées. Ce laboratoire effectua plus de 1500 analyses de 1872 à 1881. L'Administration approuva initialement cette initiative et accorda même une subvention de 5.000 F.
De 1881 à 1883, Braconnier fut directeur technique de la Société Lorraine Industrielle qui créa les aciéries de Longwy.
Ce mélange d'activités industrielles et administratives déplut à l'Administration.
Ainsi, le 22 mars 1877, Lamé-Fleury, directeur des mines, constatait que 27 concessions de fer proches de Nancy étaient inactives, et critiquait ouvertement Braconnier qui n'avait pas fait d'enquête raisonnable avant l'établissement des concessions.
En 1881, le nouveau directeur des mines (de l'Administration centrale de l'Etat) faisait les observations suivantes concernant BRACONNIER : "La préoccupation de faire fortune paraît devenir de plus en plus le souci principal de certains fonctionnaires et elle doit être contenue dans de justes limites sous peine de voir se perdre cette auréole de désintéressement qui était et est encore une des gloires du Corps des ingénieurs de l'Etat".