COMITÉ FRANÇAIS D'HISTOIRE DE LA GÉOLOGIE (COFRHIGEO) (séance du 12 décembre 2001)
Jacques Sigal qui vient de nous quitter le 9 novembre 2001, était né le 2 août 1920 à Rodez. Après des études supérieures à l'université de Paris, il entra à l'École nationale supérieure du Pétrole, alors repliée à Toulouse, dont il sortit en 1944 avec le titre d'ingénieur. Recruté par la Régie autonome des pétroles, il fut affecté à Saint-Gaudens. Nommé en 1945 à l'Institut français du pétrole (Rueil-Malmaison) comme ingénieur de recherche spécialisé en micropaléontologie et plus particulièrement dans l'étude des foraminifères à des fins stratigraphiques, il fut ensuite promu en 1956 chef du Bureau des études stratigraphiques de cet organisme, avant d'être nommé en 1964 conseiller scientifique auprès de sa Division Géologie. Il fut ensuite détaché en 1972 auprès du Bureau d'études industrielles et de coopération de l'Institut du pétrole (B.E.I.C.I.P.) et partit en préretraite en 1980.
Lauréat en 1957 du prix Fontannes de la Société géologique de France, Jacques Sigal exerça de 1958 à 1966 les fonctions de secrétaire du Comité français de stratigraphie dont il était l'un des fondateurs. Il fut également de 1974 à 1977 membre du Comité scientifique du Programme international de corrélation géologique (P.I.C.G.) de l'UNESCO.
Plus particulièrement spécialisé dans l'étude des foraminifères crétacés (bien qu'il eût étudié également des microfaunes du Trias, du Jurassique et du Tertiaire), Jacques Sigal fut l'auteur de très nombreuses publications (plus de 200 titres recensés), principalement à vocation stratigraphique, préparées le plus souvent en collaboration avec des géologues, qui lui valurent une réputation internationale (il fut notamment pendant une quinzaine d'années éditeur associé des Contributions of the Cushman Laboratory for Foraminiferal Research).
Jacques Sigal est également connu pour un travail de réflexion sur la taxinomie qui fut publié dans les mémoires hors-série de la Société géologique de France : Le concept taxinomique de spectre. Exemples d'application chez les foraminifères. Propositions de règles de nomenclature (1966).
En 1982, il nous avait présenté une communication sur La stratigraphie, ses méthodes ; crise et renouveau. Plus récemment, il avait également publié une étude historique sur Les recherches sur les foraminifères fossiles en France des environs de 1930 à l'immédiat après-guerre ou : "avant l'oubli" (1989) dont il fit état la même année, devant notre Comité.