Louis-Edouard RIVOT (1820-1869)

Polytechnique (promotion 1840, major de sortie). Corps des mines.


Extrait du LIVRE DU CENTENAIRE DE L'ECOLE POLYTECHNIQUE, tome III page 146

RIVOT, de la promotion de 1840 de Polytechnique, né le 12 octobre 1820, mort Ingénieur en chef, le 24 février 1869, a passé toute sa carrière comme professeur à l'École des Mines de Paris. Il avait succédé à Ebelmen, en 1853, dans la chaire de Docimasie. Si cette science a constitué l'objet plus spécial de son oeuvre, Rivot s'est également occupé avec succès de métallurgie et d'exploitation de mines, non seulement au point de vue scientifique et didactique, mais aussi au point de vue pratique, notamment comme conseil de la Compagnie de Vialas et Villefort, dont il a amené pendant un certain temps les exploitations de plomb à une prospérité remarquée. Son oeuvre publiée est considérable. En dehors de nombreux Mémoires, dont plusieurs fort étendus et fort importants, insérés principalement dans les Annales des Mines, il a laissé un Traité de Docimasie en quatre volumes, et deux volumes sur le Traitement des substances minérales. Les déductions tirées par lui de ses observations sur les filons de Vialas, et notamment ses vues sur l'enrichissement des filons d'après une direction déterminée, ont joui, pendant un certain temps, il y a quelque trente ans, d'une grande notoriété. L'extension qu'il avait voulu donner à sa théorie devait la ruiner.


Extrait de Notice historique sur l'Ecole des Mines de Paris, L. Aguillon, 1889 :

Rivot, né le 12 octobre 1820, mort ingénieur en chef le 24 février 1869, est un des professeurs qui n'ont jamais quitté l'École. Nous le voyons, en 1844, professer aux cours préparatoires, étant encore élève. En 1845, il prend la direction effective du bureau d'essais dès sa création et, en 1853, il succède à Ebelmen dans la chaire de docimasie. L'oeuvre publiée par Rivot a été considérable; en dehors de nombreux mémoires, dont plusieurs fort étendus et fort importants, insérés principalement dans les Annales des mines, il a laissé son Traité de docimasie en 4 volumes, et 2 volumes sur le Traitement des substances minérales. Doué d'une mémoire étonnante, d'une puissance et d'une continuité de travail prodigieuses, Rivot aurait pu professer tous les cours de l'Ecole avec la facilité légendaire qu'il mettait à enseigner la docimasie sans un chiffre mis sur une note pour les besoins de la leçon. Il prouva bien ces aptitudes universelles en suppléant volontairement Piot dans sa chaire de métallurgie. Ses mémoires sur les filons de Vialas, si remarqués en leur temps, montrent ce qu'il pouvait et savait faire comme géologue. Comme chimiste il a poursuivi la précision dans l'analyse par des méthodes nouvelles, patiemment recherchées et comparées entre elles, avec un désir d'exactitude qui n'avait d'égal que son scepticisme sur les résultats obtenus par lui-même.

Peu d'ingénieurs et de professeurs ont joui de leur vivant d'une pareille auréole de popularité, surtout auprès des élèves et des jeunes ingénieurs. Tout ce qu'il produisait devenait aisément légendaire. Qui ne se rappelle, après les mémoires sur Vialas, parus en 1862, la légende de l'heure V que tout le monde recherchait du Rhône à la Garonne? Peut-être aujourd'hui une réaction s'est faite en sens inverse. De même que l'heure V a montré ses défaillances, et à Rivot lui-même, de même on s'est demandé si son enseignement chimique ne contenait pas plus de faits que de méthode, si ses procédés d'analyse, pour atteindre une exactitude intangible, n'entraînaient pas dans des lenteurs inutiles et des manipulations incommodes.

Photo ENSMP


NOTICE SUR LES TRAVAUX DE M. L. E. RIVOT,
Ingénieur en chef des mines.

Annales des mines, 1869, ainsi que 1872 tome I

M. Rivot (Louis-Edouard), né à Paris, le 12 octobre 1820, fit ses études au collège Louis-le-Grand et, après avoir passé une année à l'École centrale des arts et manufactures, fut admis le 46e, en 1840, à l'École polytechnique. Dès le premier classement trimestriel, il obtint le n° 1 de sa promotion, le céda une seule fois à l'un de ses camarades, pour le reprendre immédiatement et le conserver jusqu'à la sortie. Ce succès lui mérita le prix de madame la marquise de Laplace, qu'il reçut à la séance de l'Académie des sciences du 26 février 1844. Il se maintint également au premier rang à l'École des mines, et le ministre des travaux publics lui adressa un témoignage de contentement pour les brillants examens qu'il soutint avant d'être nommé aspirant-ingénieur des mines. Presque aussitôt après et sans quitter l'École des mines, M. Rivot fut désigné pour y professer un cours de chimie élémentaire.

Dans cette position, il montra, malgré sa jeunesse, que la confiance de ses chefs était parfaitement placée. Il eut bientôt la mission de réorganiser, sous la direction de M. Dufrénoy, alors placé à la tête de l'École, un bureau d'essais où l'industrie, l'agriculture et le commerce eurent désormais toute facilité pour faire analyser gratuitement les substances dont ils ont besoin de connaître la composition. En 1852, à l'âge de 32 ans, il succéda, dans la chaire de chimie, à M. Ebelmen, que la mort venait d'enlever brusquement à la science, et il conserva ce cours pendant le reste de sa vie, qui devait, comme celle de son prédécesseur, être si courte.

Chargé d'initier les élèves de l'École des mines aux manipulations, il se trouvait en contact journalier avec eux. Le professeur ne tardait pas à devenir presque toujours un ami, et les relations, ainsi commencées au laboratoire, se continuaient alors même que les élèves avaient cessé de fréquenter l'École. Le maître les guidait encore dans les commencements de leur carrière, après avoir souvent contribué à leur faire obtenir une position honorable, et ses avis, qu'il ne refusait à aucun, étaient reçus avec respect et reconnaissance. Malgré des dehors qui pouvaient paraître sévères, M. Rivot se montrait dans l'intimité plein d'enjouement et d'abandon, et les élèves qui ont eu la bonne fortune de l'accompagner dans quelques-uns de ses voyages aiment à se rappeler sa gaîté. Sa loyauté inspirait, dès l'abord, l'affection et la plus entière sympathie aux personnes avec lesquelles il était en rapport. Aussi le laboratoire qu'il occupait à l'École devint promptement un centre, où se plaisaient à se réunir les anciens élèves, amenés par leurs affaires à Paris, que la reconnaissance attirait près de lui. Conservant le souvenir de l'influence que le professeur avait acquise sur eux, ils s'empressaient, avant d'entreprendre un travail exceptionnel, de le consulter, assurés de ne pas recourir en vain à son expérience. Ces élèves n'étaient point, d'ailleurs, les seuls qui lui demandaient des conseils, et le nombre est grand des industriels qu'il a aidés dans le cours de sa carrière.

Le temps que M. Rivot ne consacrait pas aux soins du professorat, il l'employait assidûment à approfondir ses connaissances et à rédiger des mémoires scientifiques. Ces mémoires, dont plusieurs sont devenus classiques, ont, chaque année, on peut le dire, marqué les diverses époques de son existence. Ils contiennent une analyse des observations recueillies dans de nombreuses visites aux principaux centres métallurgiques, qui lui avaient permis de se mettre au courant des meilleures méthodes employées soit dans les mines, soit dans les usines, et de contrôler par la pratique ce que la théorie lui avait appris. Pendant les voyages auxquels il a consacré, tous les ans, une grande partie de ses vacances de l'École, il étudia les richesses minières et Ses systèmes d'exploitation qu'offrent la Styrie, la Transylvanie, la Hongrie, la Westphalie, la Belgique, le Harz et une partie du nord de l'Espagne. Il parcourut également la plupart des mines de la France, notamment en 1848, sur l'ordre du ministre des travaux publics, comme adjoint à M. Gruner, dans une mission qui leur fut confiée, lorsque plusieurs sociétés industrielles réclamèrent l'assistance du gouvernement. Enfin il se rendit, à deux reprises, aux mines de cuivre et d'argent du lac Supérieur, aux États-Unis d'Amérique.

Ses études de cabinet ne sont pas moins nombreuses que celles auxquelles il s'est livré sur le terrain, pendant ses excursions. A peine sorti comme élève de l'Ecole des mines, il avait, en collaboration avec son camarade et ami, M. Phillips fait de nombreuses expériences sur un procédé de traitement métallurgique des minerais de cuivre; ils publièrent le résultat de leurs essais dans un mémoire que l'Académie des sciences a approuvé, sur le rapport de M. Pelouze, et qui, soumis ensuite à la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, fut récompensé par une médaille de platine.

M. Rivot n'hésita pas cependant à modifier plus tard le principe sur lequel est basé ce travail, lorsqu'instruit par une pratique plus complète des lois de la chimie et de la métallurgie, il se livra aux expériences sur les minerais d'or et d'argent que nous allons citer ; mais rappelons auparavant qu'il dirigea, comme ingénieur-conseil, une usine à zinc en Belgique, dont les troubles apportés à l'indusui parles événements de 1848 firent bientôt cesser l'exploitation.

Dix ans après, appelé à la même position près d'une société qui exploite les filons métalliques de Vialas et du Rouvergue, sur les limites de la Lozère et du Gard, il put y étudier la classification exacte des filons de plomb et d'argent de la contrée. Le mémoire où il a développé cette classification et donné la description des croisements, ainsi que les différences de composition, de richesse en plomb et en argent, qui sont en rapport avec la direction des liions, offre des aperçus entièrement neufs. Les recherches auxquelles il ne cessait de se livrer à Vialas l'ont conduit à supposer que les filons du Rouvergue font partie du même système, ce que la pratique lui a ensuite permis de démontrer par la découverte des filons de cette dernière localité, et il songeait à poursuivre ses reconnaissances sur d'autres points plus éloignés où, d'après son jugement, la même corrélation doit exister; mais il se vit dans l'obligation de renoncera ce projet, dont il appréciait toute l'importance au point de vue de la science, et il abandonna, non sans de vifs regrets, la surveillance de l'exploitation des mines de Vialas. La mort l'a empêché de consigner par écrit de précieuses observations qu'il avait recueillies.

D'autres centres métallifères furent également l'objet de son attention, et l'examen qu'il en fit lui inspira des écrits dans lesquels il se distingue par la sûreté de vue et la précision, aussi bien que par l'entente des méthodes d'exploitation et par un soin extrême à faire ressortir les caractères particuliers de chaque mine. Tels sont les mémoires sur l'Ober-Harz, la Hongrie, le Stolberg et enfin les bords du lac Supérieur, pays où il a reconnu que l'électricité a joué un rôle considérable dans la formation du dépôt de cuivre et d'argent natifs qui l'enrichit.

M. Rivot chercha également à se rendre compte des éléments nécessaires à la bonne composition des mortiers, particulièrement de ceux qui sont employés dans les constructions à la mer, et voulut, par une préparation mieux entendue, prévenir leur destruction. Avec M. Chatoney, ingénieur en chef des ponts et chaussées, il put signaler les principes qui doivent être suivis et les précautions à prendre pour obtenir ce double résultat. Deux mémoires, présentés par eux sur ce sujet à l'Académie des sciences (9 juin 1856) furent jugés dignes d'être insérés au Recueil des savants étrangers et sont encore cités par toutes les personnes qui s'occupent de cette question si importante pour les travaux maritimes : le traité de docimasie en contient un résumé très-complet.

Ces travaux se rattachaient intimement à la chimie analytique, objet constant des études de M. Rivot. On a de lui sur cette matière de nombreux écrits, dans lesquels il a proposé de nouveaux procédés de dosage et d'analyse d'un usage général aujourd'hui et que sa Docimasie a également reproduits.

Nous ne ferons certainement pas un éloge exagéré de ce dernier ouvrage, en disant que M. Rivot s'y montre, plus que dans tous les autres, clair, précis, méthodique, attentif à mettre en garde contre le danger soit d'observations incomplètes, soit de généralisations qui ne seraient pas justifiées par une critique sévère. Bien qu'il parle souvent de ses propres découvertes, on le voit s'effacer toujours et n'avoir qu'un but, celui d'être utile aux autres. Il y a réuni tous les éléments des connaissances acquises depuis le commencement de sa carrière qu'il tenait à honneur d'enseigner aux auditeurs de son cours de l'École.

Ce livre donna la preuve d'un progrès très-sensible chez l'auteur, qui s'était déjà fait remarquer par un précédent ouvrage, d'une valeur peut-être moins grande, mais cependant accueilli très-favorablement dans le monde scientifique. Nous voulons parler des Principes généraux du traitement des minerais métalliques. Relatons ici comment M. Rivot fut amené à le rédiger, pour montrer à quel point il unissait la facilité du travail à l'étendue du savoir.

Au milieu des vacances de 1807, M. Rivot avait été prié de remplacer, dans la chaire de métallurgie, un de ses camarades de l'École des mines, gravement malade, et il se mit immédiatement en mesure de lui rendre ce service, sans négliger son propre cours. C'était se charger de quatre leçons par semaine. On se ferait difficilement une idée des efforts qu'il lui fallut déployer pour s'acquitter de cette double mission. Témoins du soin qu'il apportait, comme les années précédentes, dans l'enseignement de la docimasie, les élèves n'eurent pas lieu de s'apercevoir que M. Rivot était obligé, pour la métallurgie, de réunir et d'étudier à fond les matières de chaque leçon, au fur et à mesure qu'il avait à la faire, et de s'occuper néanmoins du cours de docimasie. A la suite de ce travail si fatigant, il eut encore la force d'écrire, en peu de temps, les deux volumes de son traité, qui fut aussitôt justement apprécié.

Ses connaissances complètes en chimie et une longue pratique des manipulations le mirent à même de contribuer, pour une large part, aux travaux préparatoires de la reconstruction de l'École des mines. On lui doit les nouveaux systèmes adoptés pour les fourneaux et les diverses autres dispositions techniques des laboratoires. Au moment de l'Exposition universelle de 1867, M. Rivot a donné, dans une notice, la description des plans de ces constructions, dont on demandait la communication, même de l'étranger, et qui depuis ont été adoptés dans plusieurs établissements de chimie.

M. Rivot se trouvait naturellement désigné au choix du gouvernement, lors de la formation des comités scientifiques appelés à prêter leur concours aux expositions universelles. Il fit partie du jury en 1855, 1862 et 1867; à la suite de l'exposition de cette dernière année, il rédigea, pour être insérée dans les rapports du jury international, une note sur l'exploitation et le traitement des minerais de plomb des sociétés industrielles qui s'étaient fait remarquer parmi les exposants.

L'administration des travaux publics le nomma souvent aussi membre de commissions auxquelles il apportait un participation sérieuse et dévouée. Les analyses qu'il fut chargé de faire, pour une de ces commissions réunie après la disette des années 1854 et 1855, sont relatées dans une note intéressante, qui contient des conseils très-utiles sur la manière de rechercher et de constater la nature des farines employées par la boulangerie et leur quantité par rapport aux pains fabriqués.

Tous ces travaux, accomplis dans un espace de temps relativement assez court et en dehors de ses fonctions à l'École des mines, ne pouvaient certainement rester sans influence sur l'organisation de M. Rivot. Malgré une énergie et une force peu communes, il sentait le besoin du repos ; mais, animé de la passion de l'étude, il ne put renoncer à poursuivre avec ardeur des expériences entreprises pour rechercher un nouveau mode de traitement des minerais d'or et d'argent. Ses tentatives, commencées depuis plus de douze ans, finirent par être couronnées de succès, et il se préparait à soumettre sa découverte au jugement de l'Académie des sciences, lorsque la maladie l'obligea à s'arrêter. M. Rivot, n'ayant pu rédiger qu'une partie de son mémoire, en a confié la fin à M. Moissenet, ingénieur des mines, qui, juste appréciateur de l'oeuvre de son ancien professeur, s'est acquitté de cette mission avec le plus grand soin et en suivant religieusement les notes et les plans de l'auteur.

Il est curieux d'y voir à combien de tâtonnements et d'essais M. Rivot s'est livré dans le but d'appliquer aux minerais d'or et d'argent la méthode déjà étudiée par un autre de ses élèves et amis, M. Cumenge, ingénieur des mines, pour les minerais de cuivre, et d'arriver à traiter économiquement des substances très-pauvres ou abandonnées jusqu'à ce jour.

Des essais, interrompus à diverses reprises, se continuent encore d'après les instructions que M. Rivot avait données, et l'on doit espérer que l'on parviendra à mettre l'industrie en possession d'un moyen facile et peu dispendieux d'utiliser des richesses qu'on est actuellement obligé de négliger. Si sa méthode était adoptée, elle aurait une influence considérable sur la production des métaux précieux.

On ne peut malheureusement donner suite à des expériences dont M. Rivot avait commencé à préparer les éléments, au sujet de la formation artificielle des minerais cristallisés ; aucune de ses notes écrites n'indique comment il se proposait d'employer les appareils qu'il avait fait construire, et ses idées sont sans doute perdues pour la science.

Au milieu de l'année 1868, la terrible maladie à laquelle M. Rivot devait succomber se révéla subitement et ne laissa, dès le premier jour, aucune espérance aux médecins. M. Rivot était trop instruit et trop éclairé pour s'illusionner sur la gravité de son état, mais il lutta contre le mal, avec un courage et un calme qui ne se démentirent pas, et qui faisaient l'étonnement des personnes dont il était entouré. Sans se laisser abattre par les étreintes de la douleur, il voulut descendre de son logement à l'École des mines jusqu'au laboratoire, tant que ses forces lui permirent de s'y rendre avec l'aide de deux amis. Ce laboratoire lui rappelait les travaux d'autrefois, et il y retrouvait des collègues et des compagnons d'études, qui, pleins d'attention, venaient, tout en cachant leurs inquiétudes, lui prodiguer les marques les plus délicates d'attachement et chercher à adoucir ses souffrances. C'est pour nous un devoir de rappeler ici que M. Rigout se montra toujours plein de dévouement pour lui et ne cessa de l'entourer de soins affectueux. M. Rivot, dont la rare intelligence s'est conservée intacte jusqu'au dernier moment, put ainsi éprouver la satisfaction de recueillir le témoignage de l'estime que méritait si bien une vie toute d'honneur et de désintéressement.

De tous les ouvrages que M. Rivot a laissés, deux seulement, les plus importants, intitulés : Principes généraux du traitement des minerais métalliques et Docimasie ou traité d'analyse des substances minérales, font l'objet de publications séparées. Les autres ont été successivement insérés soit dans les Annales des mines, soit dans les Annales de chimie et de physique.

En réimprimant le Traité de métallurgie, il a paru utile de le faire suivre de la collection des mémoires qui se rapportent spécialement aux métaux et qui offrent le plus d'intérêt. M. Rivot désirait ajouter de nouvelles observations à ses premières études sur le cuivre, le plomb et l'argent, et compléter ce traité, comme il l'avait projeté dès le principe, en s'occupant du zinc, de l'étain, etc.; mais la mort l'a frappé avant qu'il ait eu le temps de mettre cette pensée à exécution.

Voici les titres des mémoires compris dans la nouvelle édition du Traité de métallurgie :

  • Notes sur le gisement des minerais de zinc et de plomb dans la haute Silésie;
  • Mémoire sur la houillère, les mines et l'usine à zinc du Stolberg;
  • Voyage en Hongrie ;
  • Voyage au lac Supérieur;
  • Description de la préparation mécanique des minerais de plomb dans l'Ober-Harz;
  • Description des gîtes métallifères, de la préparation mécanique et du traitement métallurgique des minerais de plomb argentifère de Pontgibaud;
  • Mémoire sur les filons de galène argentifère de Violas;
  • Mémoire sur un nouveau procédé de traitement des minerais d'or et d'argent, qui contient le récit des expériences auxquelles M. Rivot avait consacré les derniers temps de son existence;

    On a ajouté à ces mémoires la note sur l'examen des farines et des pains, à cause de l'originalité des procédés d'analyse qui y sont employés et de la spécialité même de cette étude, d'ailleurs tout à fait étrangère aux travaux ordinaires de l'auteur.

    Quant aux écrits qui restent en dehors de cette publication, la Docimasie les a résumés presque tous. Aussi, nous nous bornerons à en donner la liste ci-après :

  • Note sur la conductibilité électrique des principales roches à haute température, avec M. Phillips.
  • Note sur l'analyse des alliages de cuivre et de zinc, avec M. Bouquet.
  • De l'emploi de l'hydrogène dans les analyses des substances minérales.
  • Mémoire sur l'emploi du chlore dans les analyses, avec MM. Beudant et Daguin. (Inséré au Recueil des savants étrangers, suivant décision de l'Académie des sciences du 5 décembre 1860).
  • Note sur les procédés de dosage du cuivre dans les minerais et les produits d'art.
  • Des procédés d'analyse qui peuvent être employés pour les terres végétales, les amendements et les engrais.
  • Extrait des travaux faits au bureau d'essais de l'Ecole des mines, avec MM. Beudant, Daguin et Bouquet.
  • Extraits de chimie, années 1851-1857.
  • Analyse d'un diamant en masse amorphe et compacte, provenant du Brésil.
  • Analyse de différents échantillons d'or de la Californie
  • Considérations générales sur les matériaux employés dans les constructions à la mer, avec M. Chatoney.
  • Description d'un nouveau procédé de traitement metallurgique des minerais de cuivre, avec M. Phillips.
  • Notice sur le forage du puits artésien de Mondorf et sur les nouveaux perfectionnements apportés par M. Kind aux instruments de sondage.
  • Exploitation et traitement des minerais de plomb. Rapports du jury international de l'Exposition universelle de 1867.
  • Note sur les laboratoires de l'École impériale des mines de Paris, 1867.