André PUYTE (1906-2004)


André Puyte (à droite) en compagnie de Jean Lorimy à Faulquemont, vers la fin des années 1960
Photo Philippe Lorimy


Ancien élève de l'Ecole des mines de Nancy (promotion 1926). Ingénieur civil des mines.


Publié dans MINES, Revue des ingénieurs :

André Puyte s'est éteint à Forbach à l'âge de 97 ans le 2 février 2004. C'était une figure illustre du charbon Lorrain et tous les camarades qui l'ont connu en gardent de nombreux souvenirs, son accent Catalan ne passait pas inaperçu en Lorraine. Il était né à Saint-Laurent de la Salanque, dans les Pyrénées Orientales le 6 octobre 1906. Elève de l'Ecole des Mines de Nancy de 1926 à 1929 il avait également réussi à passer une licence de droit.

Il était entré aux houillères de Petite Rosselle en 1930 comme ingénieur du fond. Il y resta jusqu'à la mobilisation en 1939. En 1941, démobilisé, il poursuit carrière aux houillères de Saint Etienne comme ingénieur principal.

Il en revient en Lorraine en 1945 avec quelques pionniers pour dénoyer les puits, rénover les installations, remettre les mines en marche à une époque où le charbon manquait. Il est rapidement promu directeur délégué du groupe de Petite Rosselle, fonction qu'il exerça jusqu'en 1960, date de la fusion des trois groupes du bassin de Lorraine. Il devient alors directeur de l'exploitation, puis directeur général adjoint des houillères du bassin de Lorraine.

Il a pris sa retraite en 1970. Retiré à Forbach, il esquissa un bref parcours politique d'abord comme adjoint au maire de Forbach, puis comme conseiller général de Moselle.

Ceux qui l'ont connu se souviennent surtout de son long règne comme directeur du groupe de Petite Rosselle. C'était un homme direct qui allait droit au but. Admirablement renseigné, il a contribué à moderniser le groupe, à faire croître rapidement production et rendement à une époque où cela était indispensable. Sa passion pour son métier allait jusqu'à téléphoner à la mine chaque matin, pendant ses vacances, pour connaître la production de la veille.

Son enthousiasme, son exigence, en ont fait un patron qui a manqué tous ceux qui l'ont approché.

Nombreux sont ceux qui se sont déplacé à Forbach pour ses obsèques.

Il était chevalier de la légion d'honneur.

J.P. Samoun (N49) avec l'aide de Lyons (N46) et Perrin (N32)


Voir aussi : les commentaires de Paul Gardent sur André Puyte, et notamment son départ à la retraite en 1970.