Gustave Ernest POLONCEAU (1832-1900)

Né le 3/3/1832 à Versailles.

Ancien élève de l'Ecole des Mines de Paris (Admis le 15/9/1851 classé 6 des externes, sorti le 30/5/1854 classé 8 et breveté). Ingénieur civil des mines.
Fils de Jean-Barthélémy Camille POLONCEAU (1813-1859), ingénieur dans les chemins de fer, lui-même fils de Antoine Rémi POLONCEAU (1778-1847 ; X 1796 corps des ponts et chaussées, qui mena des constructions de routes dans les vallées alpines, dirigea les service de navigation de la Seine, et fit d'importantes études concernant diverses lignes de chemins de fer).


Bulletin de l'Association amicale des anciens élèves de l'Ecole des Mines, juin 1900.
Par P. Lemonnier, président de l'association anciens élèves de l'Ecole.

Polonceau (Ernest) est né le 3 mars 1832 et décédé le 11 avril 1900.

En sortant en 1854 diplômé de l'École des Mines, Polonceau entra immédiatement à la Compagnie d'Orléans sous les ordres de M. Camille Polonceau.

Il débuta en juin 1854 par être ouvrier monteur aux ateliers d'Ivry, puis en octobre 1854, élève machiniste au dépôt d'Ivry.

En juin 1855, il était machiniste de quatrième classe au dépôt d'Ivry.

Le 31 décembre 1855, il était machiniste de troisième classe au dépôt d'Ivry.

Le 3 avril 1856, il était machiniste de deuxième classe au dépôt d'Ivry.

Le 12 juin 1856, il était sous-chef de dépôt.

Le 1er janvier 1858, il était inspecteur de traction à Tours.

Le 1er juillet 1858, il était ingénieur sous-chef de traction à Bordeaux, puis à Tours jusqu'au 1er mai 1870.

A cette époque, 1er mai 1870. M. Cézanne, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, directeur de la Société impériale des chemins de fer de la Turquie d'Europe à Constantinople, l'appela sous ses ordres comme inspecteur en chef.

Polonceau fut préposé à la construction de la ligne de Constantinople à Kutchuk-Tchekmedjé. Et il organisa l'exploitation de cette section.

Il reçut le 3 janvier 1871 la croix d'officier du Medjidié.

Le 1er février 1872, il fut nommé ingénieur en chef de la Société autrichienne IRP des chemins de fer de l'État, et partit en mission en Roumanie.

Le 1er avril 1872, il fut nommé directeur du service du matériel et de la traction, et de l'Économat des chemins de fer roumains, à Bucharest.

Le 13 décembre 1872, il devint sous-directeur de l'exploitation, chef du service du matériel et de la traction de la Société autrichienne IRP des chemins de fer de l'État, à Vienne (Autriche).

Le 23 janvier 1877, Polonceau reçut la croix de la Couronne de fer.

Le 1er juin 1877, il devint directeur du matériel et de la traction de la Société autrichienne IRP des chemins de fer de l'État à Vienne.

Le 7 août 1877, il fut nommé chevalier de la Légion d'honneur, sur la demande de l'ambassadeur de France a Vienne, M. de Vogué, précédemment ambassadeur à Constantinople.

En 1882, par suite de la transformation de la Société autrichienne, Polonceau fut nommé directeur du matériel et des ateliers des deux réseaux et du service de la traction du réseau autrichien, membre du Comité de direction de Vienne et de Budapest, membre du Comité de direction des mines et usines et domaines de la Société.

Dès son arrivée en Autriche, Polonceau fut membre de la Société d'assistance pour les Français, puis il devint membre du Comité, puis Vice-Président, et contribua a la fondation de la Société d'assistance franco-belge-suisse à Prague.

Il ne cessa de s'occuper de ses compatriotes à Vienne, et d'entretenir des relations avec ses collègues français pour leur donner tous les renseignements qui pouvaient leur être utiles. Il facilita les études des élèves de l'École des Mines en mission en Autriche-Hongrie, ce dont il fut remercié par une lettre de M. Luuyt, alors directeur de l'École des Mines.

Le 1er décembre 1885, Polonceau rentra en France en qualité d'ingénieur en chef du matériel et de la traction du chemin de fer d'Orléans, à Paris.

Depuis sa rentrée à la Compagnie d'Orléans, Polonceau a fait partie d'un nombre considérable de Commissions, Associations, etc.

Le 23 janvier 1886, il devient membre de la Commission centrale des machines a vapeur, membre de la Commisssion instituée par le Ministre des travaux publics pour rechercher les moyens d'assurer aux voyageurs en chemin de fer de nouvelles garanties de sécurité.

Et j'en passe.

De 1888 à 1890, vice-président de la Société des ingénieurs civils.

En 1891, président de la Société des ingénieurs civils.

Et j'en passe encore.

En 1895, Polonceau fut nommé officier de la Légion d'honneur.

En 1897, Polonceau fut nommé membre du Comité d'admission de l'Exposition universelle de 1900.

En 1899, il quitta le service actif à la Compagnie d'Orléans et fut nommé Ingénieur Conseil de la Compagnie.

Depuis sa rentrée à Paris, nous l'avons presque constamment eu au milieu de nous et nous savons tous combien il était accueillant et serviable, en un mot combien c'était, dans toute l'acception du mot, un bon et excellent camarade.

Je crois être l'interprète de la pensée de tous en disant que nous avons vivement regretté de n'avoir pas été mis à même d'accompagner notre cher camarade à sa dernière demeure.

Mais sa famille a dû se conformer aux dernières volontés du défunt qui avait voulu que la cérémonie eût lieu à Viry-Chatillon, dans la plus stricte intimité de famille. C'est ce qui explique pourquoi aucun de nous ni personne autre n'y a été convié.