D'après le site web de la Société Géologique de France et d'autres sources
D'origine normande, Louis Barrabé naquit à Bonneval (Eure-et-Loir) le 16 mars 1895. Il entreprit ses études supérieures à l'université de Caen mais dut bientôt les interrompre en raison de la première guerre mondiale. Une fois la paix revenue, il réussit à entrer en 1919 à l'Ecole normale supérieure. Deux ans plus tard, il était agrégé et commençait, sous la direction de Léon Bertrand, la préparation d'une thèse sur les Pyrénées-Orientales. Toutefois, les circonstances en décidèrent autrement car il mit à profit une mission à Madagascar pour préparer une thèse intitulée Contribution à l'étude stratigraphique et pétrographique de la région médiane du pays sakalave (Madagascar), qu'il soutint en 1929. Cinq années plus tôt il s'était mis en vedette par la découverte du gisement pétrolifère de Gabian (Hérault), ce qui lui valut d'être associé par Paul Bertrand aux recherches sur la structure géologique des Petites Pyrénées qui conduisirent à la découverte en juin 1939 du gisement de gaz de Saint-Marcet (Haute-Garonne). Louis Barrabé n'abandonna cependant pas son projet de thèse initial et il revint fréquemment étudier la géologie des Corbières et le Minervois, comme en témoignent de nombreuses notes échelonnées sur une trentaine d'années. Proche du communiste et très influent Jean Orcel, et franc-maçon éminent, il est nommé après guerre au bureau du Syndicat National de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SNERS-FEN-CGT). En 1947, Louis Barrabé fut nommé dans la chaire de géologie structurale et géologie appliquée de la Faculté des sciences de Paris. Il fut également chargé par Frédéric Joliot-Curie, haut commissaire du CEA, de réaliser avec Jean Orcel un inventaire des gisements métallifères d'origine magmatique (1945-1947). Tous deux eurent en outre à répondre à la demande du CEA pour lequel il était vital de découvrir des gisements d'uranium exploitables dans le sous-sol de notre pays. Louis Barrabé est décédé à Paris le 13 février 1961. Il ne laissait malheureusement aucun ouvrage didactique marquant car il n'acheva jamais le Traité des gîtes métallifères dont il avait entrepris la rédaction en 1937.
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