Marie Joseph Ferdinand OLRIEUX de la PORTE (1854-1931)


Olrieux de la Porte en 1879, élève de l'Ecole des Mines de Paris
(C) Photo collections ENSMP

28/2/1954 - 14/1/1931.

Ancien élève de l'Ecole des mines de Paris (promotion 1876) : admis aux cours préparatoires le 23/8/1875, classé 1 ; admis comme externe le 21/10/1876, classé 7 ; breveté le 10/6/1879, classé 3. Ingénieur civil des mines.


Bulletin de l'Association des Anciens élèves de l'Ecole des mines de Paris, 1931 :

Né à Montargis, le 28 février 1854, Orieulx de la Porte entra à l'Ecole des Mines de Paris avec le numéro 1, en 1876, et, après trois années d'études traditionnelles, débuta chez MM. Pavin de Lafarge, les grands fabricants de chaux et ciment du Teil.

Passé de là à la Compagnie des Chemins de fer de l'Ouest, il se maria, et vécut les premières années de son mariage à Rennes, pour devenir ensuite, à 31 ans, Directeur des Mines polonaises de Czeladz, où il reste cinq ans, jusqu'en 1891.

C'est à cette époque qu'il rentra dans les Mines françaises, pour y accomplir cette longue et belle carrière de 40 années à la Compagnie des Mines de Vicoigne et de Noeux, qui devait devenir, après la guerre, la Compagnie des Mines de Vicoigne, Nœux et Drocourt.

Notre camarade De la Porte, plus porté vers les fonctions administratives que vers les fonctions techniques, se consacra complètement à l'organisation administrative des Mines de Nœux et fut nommé Secrétaire général de cette Société, en 1900; il garda ses fonctions jusqu'en 1920, époque à laquelle, vu son âge, il fut nommé Secrétaire général honoraire, avec mission de s'occuper des écoles, des églises et des hôpitaux de la Compagnie.

Il se distingua particulièrement dans le contrôle des écoles privées de la Compagnie, ainsi que dans l'organisation des œuvres sociales, qui furent toujours si florissantes à Nœux.

Son caractère si net et si probe de chrétien et de catholique, convenait parfaitement au succès de ces œuvres et nous ne saurions trop admirer l'indéfectible sincérité de ses convictions religieuses : toujours soumis aux décrets de la Providence, il aimait Dieu autant pour les joies familiales qu'il lui devait, que pour les épreuves qu'il avait subies; c'était sa fierté d'avoir pu consacrer trois de ses enfants au service de Dieu, et il savait mieux que personne apprécier les bénédictions qu'il en recevait.

Soutenu dans sa belle carrière par une compagne admirable, devant laquelle notre sympathie respectueuse s'incline aujourd'hui, il parcourut, sans une défaillance, ces 40 années d'activité constante : pendant la guerre, il se distingua particulièrement dans l'organisation de l'hôpital militaire installé à Nœux.

De plus, camarade toujours dévoué, il accepta, en 1900, la présidence du groupe du Nord de notre Association, qu'il avait contribué à fonder, et seules, les fatigues de l'âge le contraignirent à passer cette présidence à son ancien collègue, depuis Directeur général des Mines de Courrières, notre regretté camarade Guerre.

Recueillons-nous donc une dernière fois devant la tombe de ce grand chrétien; méditons les exemples qu'il nous laisse et si quelque chose peut consoler sa famille éplorée, que ce soit cette parole puisée dans les livres saints :

« Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu »

J. Mathivet (EMP promotion 1896)