DISCOURS PRONONCÉS AUX FUNÉRAILLES DE M. DELESSE, membre de l'Institut, Inspecteur général des mines, le 29 mars 1881

publiés dans Annales des Mines, 7ème série, t. XIX, 1881.

DISCOURS DE M. DAUBRÉE, Membre de l'Académie des sciences, inspecteur général des mines.
AU NOM DE L'ACADEMIE DES SCIENCES, DU CORPS DES MINES ET DE L'ÉCOLE DES MINES.

Messieurs, l'Académie des sciences et le Corps des mines viennent de faire une perte bien douloureuse. C'est en leur nom et en celui de l'École des mines, où Delesse a été quinze ans professeur, que j'apporte à ce confrère, à ce collègue, à cet ami, le tribut de nos amers regrets.

Après de solides et brillantes études dans sa ville natale, à ce lycée de Metz qui fournissait tant d'élèves à l'École polytechnique, Delesse fut admis à l'âge de vingt ans à cette école, d'où, en 1839, il sortit le premier de sa promotion, pour entrer dans le Corps des mines.

Dès ses débuts, l'élève-ingénieur s'appliqua avec ardeur aux sciences auxquelles il devait vouer son existence entière. Les voyages qu'il fit alors et qu'il continua plus tard, en France, en Allemagne, en Pologne, en Angleterre et en Irlande, vinrent confirmer et féconder cette vocation. Il ne tarda pas à atteindre des résultats scientifiques remarquables, et, comme récompense, en 1845, l'Université lui confia le cours de minéralogie et de géologie à la Faculté de Besancon, où Delesse remplissait en même temps les fonctions d'ingénieur des mines.

Après cinq années, il revint à Paris, où il conserva des fonctions universitaires, d'abord comme suppléant du cours de géologie à la Sorbonne, puis en qualité de maître de conférences à l'École normale supérieure. En outre, il remplissait son service d'ingénieur des mines dans l'inspection des carrières de Paris.

Les premières recherches originales du jeune savant concernent la minéralogie pure; il a étudié un certain nombre d'espèces, dont la nature chimique était encore incertaine ou tout à fait inconnue, et son nom a été attribué à l'une de celles qu'il a définies. Il étudia aussi et avec succès les intéressantes modifications désignées sous le nom de pseudomorphases, le mode d'association des minéraux entre eux, ainsi que leurs propriétés magnétiques.

Ses qualités d'habile minéralogiste lui ont été d'un grand secours dans la culture d'une des branches de la géologie, à laquelle Delesse a rendu d'éminents services, dans la connaissance des roches d'origine ignée et d'autres qui s'y rattachent. Il a étudié dans la nature et suivi dans des investigations approfondies de laboratoire, pendant quinze ans, avec une intelligente et infatigable persévérance, et au moyen de centaines d'analyses, les masses éruptives les plus variées, dont la connaissance éclaire les principes mêmes de la science, depuis les granites et les syénites jusqu'aux euphotides, aux mélaphyres et aux basaltes.

Après trente ans d'étude et de progrès, d'autres savants, sans rien changer de ses conclusions, ont pu pénétrer plus avant dans la connaissance intime des roches; mais l'historien de la science n'oubliera pas que Delesse a été un précurseur pour cet ordre de recherches.

Longtemps encore ses études sur le métamorphisme honoreront le nom de Delesse. Les modifications mineralogiques que les roches éruptives ont fait subir aux masses à travers lesquelles elles ont été poussées, sont des témoins permanents, qui étaient bien faits pour attirer toute son attention. La comparaison chimique de la roche métamorphique avec la roche normale faisait nettement ressortir la nature des substances acquises ou perdues. L'un des principaux résultats de ces analyses a été de restreindre l'importance attribuée jusqu'alors à la chaleur seule et à signaler, dans plus d'un cas, l'intervention de sources thermales et d'autres émanations profondes, auxquelles les roches éruptives ont simplement frayé les voies.

Il n'est pour ainsi dire pas de sujet relatif à l'histoire des roches, que Delesse n'ait abordé, comme le témoignent encore ses travaux sur leur imbibition par l'eau, sur leur écrasement, ainsi que son volume, relatif aux Matériaux de construction, publié à l'occasion de l'Exposition universelle de 1855.

La nature des dépôts qui continuent à s'opérer chaque jour au fond des mers offre un fécond intérêt pour le géologue. Il y trouve, en effet, un précieux terme de comparaison avec les terrains stratifiés, qui, malgré l'énorme épaisseur avec laquelle ils constituent une partie des continents, sont d'origine analogue. Delesse a laborieusement étudié les produits d'innombrables sondages opérés dans la plupart des mers. Il en a coordonné les résultats dans un ouvrage devenu classique, avec le bel atlas de cartes sous-marines qui l'accompagne.

Sans ralentir jamais ses propres travaux, il aimait à faire valoir ceux des autres. La Revue des progrès de la géologie, dont il a enrichi les Annales des mines pendant vingt années, aurait peut-être suffi à absorber tous les instants d'un savant moins actif, et moins prompt à apprécier la portée d'une découverte.

Cet infatigable théoricien ne négligea jamais les applications de la science. La nature et la configuration des assises qui constituent le sous-sol, le cours et la profondeur des nappes d'eau souterraines, la composition minéralogique de la terre végétale ont été par lui représentées sur diverses cartes, dressées suivant des méthodes de notations qui lui sont propres. Ses coupes suivant le tracé de plusieurs de nos grandes lignes de chemins de fer, en éclairant la constitution du sol sur lequel elles sont établies, sont aussi d'une utilité journalière.

Tout en poursuivant ses nombreux travaux scientifiques, Delesse ne cessa pas de s'acquitter, avec une régularité parfaite, de ses fonctions dans le Corps des mines. Ayant en 1864, quitté le service des carrières de Paris, qu'il occupait depuis dix-huit ans, il fut nommé professeur d'agriculture, de drainage et d'irrigations à l'École des mines où il a créé cet enseignement, avant d'être appelé à fonder le cours de géologie à l'Institut agronomique.

Promu inspecteur général des mines en 1878, et chargé de la division du sud-est de la France, il a conservé jusqu'à la fin de sa vie ces nouvelles fonctions, pour lesquelles l'École des mines l'a vu, avec regret, abandonner ses excellentes leçons.

Pendant la guerre de 1870, Delesse a rempli ses devoirs de citoyen en concourant, comme ingénieur, à la fabrication des cartouches dans les départements.

Sa nomination à l'Académie des sciences, qui eut lieu le 6 janvier 1879, avait satisfait bien justement la noble ambition de toute sa vie.

Il fut, pendant deux années, président de la Commission centrale de la Société de géographie, dont il présida le congrès international de 1875. Il présida également Société géologique. Il appartenait à la Société nationale d'agriculture ainsi qu'à un grand nombre d'académies de sociétés étrangères.

Nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1854, fut promu officier en 1876.

Il ne devait pas jouir longtemps de ces positions noblement conquises par son intelligence, son travail, sa science et la dignité de son caractère. Lorsque deux coups douloureux l'eurent frappé comme père, il avait ressenti une première atteinte de la grave maladie qui devait avoir des conséquences si funestes. Son activité d'esprit n'en fut point affaiblie; il n'a cessé de travailler sur son lit de douleur, ainsi que le témoignent les rapports qu'il préparait journellement pour le Conseil général des mines, et celui que, naguère encore, il adressait à l'Académie à l'occasion de ses concours.

L'étendue et la rectitude d'esprit de Delesse, son étonnante puissance de travail, sa science profonde, sa douceur symphatique, qui était associée à une modestie vraie et à une grande loyauté de caractère, l'ont fait estimer et chérir à toutes les époques de son utile carrière.

Cette douceur patiente ne l'a pas abandonné dans les étreintes de sa longue maladie. Les soins, aussi éclairés qu'affectueux, qu'il recevait d'une compagne digne de lui et d'un fils dévoué, furent impuissants contre ce mal, et lorsqu'il s'éteignit, le 24 mars, notre ami trouvait encore dans sa foi sincère la force d'une inaltérable résignation.

En disant un douloureux adieu au confrère, au camarade que nous pleurons, témoignons hautement du souvenir que nous conserverons toujours de ses belles qualités de coeur et d'esprit, et du culte qu'il a voué pendant toute sa vie à la science et au devoir.


DISCOURS DE M. BARRAL, Secrétaire perpétuel de la Société nationale d'agriculture de France,
AU NOM DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D'AGRICULTURE DE FRANCE.

Messieurs, sous les coups répétés de la mort, qui dans moins d'une année, a frappé trois fois sur votre section de mécanique agricole, votre affliction est profonde ; aujourd'hui, elle est encore augmentée parce que c'est un confrère plus jeune qui disparaît. Vous deviez espérer, lorsque, à la fin de 1873, vous l'avez élu en remplacement de M. Amédée Durand, qu'il vous donnerait pendant de longues années le concours de sa science et de sa persévérance dans la recherche de la vérité et de l'utilité des choses. Et voici que la déception irrémédiable est venue. Notre chagrin est d'autant plus accru devant cette séparation nouvelle, que Delesse était le type de la bontée vraie, de la bienveillance inaltérable, de la loyauté absolue. A cet égard, c'était un caractère dans la force du terme. C'est, pour celui qui remplit la douloureuse obligation de parler en votre nom au bord de cette tombe, un devoir de dire l'étendue de cette bonté. Delesse ne croyait pas au mal, et d'ailleurs il ne s'inquiétait que de faire le bien, estimant qu'il fallait préférer une bonne action perdue à une bonne action refusée.

Vous voudrez bien me permettre de rappeler que, pendant plus d'un demi-siècle, j'ai été le camarade et l'ami de Delesse. Nous étions ensemble au lycée de Metz, et dans les jours de tristesse de là patrie démembrée, nous pleurions ensemble sur les destinées de notre ville natale. A l'École polytechnique, nous nous sommes retrouvés,et de là au moins nous n'avons retiré que de doux souvenirs, car notre chère nourrice commune est toujours florissante. Enfin, sans nous être jamais quittés, nous avons resserré les liens qui nous unissaient depuis notre enfance, au sein de la Société nationale d'agriculture. Partis du même point, ayant suivi des routes parallèles, nous avons éprouvé encore plus d'estime et d'amitié réciproques en cherchant d'un commun accord les meilleures solutions aux nombreux problèmes que la culture du sol pose chaque jour à la science, en lui demandant parfois, tant la confiance est grande chez qui appliquent les découvertes dans ceux qui recherchent uniquement la vérité pour la vérité, plus qu'elle ne peut donner.

Le caractère distinctif de Delesse était de ne se laisser arrêter par aucune difficulté. On pourrait dire que plus un travail était aride et exigeait de longs et patients labeurs, plus il se trouvait naturellement porté à l'entreprendre. Tel il était déjà dans sa jeunesse, excessivement laborieux, travailleur acharné, tel il s'est montré toute sa vie. C'est ainsi qu'au lycée, à l'École polytechnique, et plus tard comme ingénieur des mines et comme professeur, il finissait par conquérir et par garder le premier rang. Pour l'ardeur au travail et la persévérance, il n'eut jamais d'égal. Lorsque l'on considère l'énumération seule de ses recherches, de ses analyses minéralogiques, géologiques ou chimiques, qui viennent d'être rappelées avec tant d'autorité par notre confrère M. Daubrée, on demeure presque confondu de l'étendue de son oeuvre. Il fut un grand et souvent très ingénieux ouvrier de la science, comblant des vides, établissant de solides constructions sur des terrains qui étaient mouvants ou à travers des espaces où d'autres s'égaraient. Il trouvait ou appliquait des méthodes qui faisaient jaillir la lumière dans les ténèbres. C'est à des milliers que s'élèvent les analyses de roches, de minéraux, d'échantillons de terres, de dépôts marins, qu'il a trouvé le temps, d'effectuer et de classer d'une manière utile principalement pour l'agriculture.

De très bonne heure, Delesse a compris l'importance des applications agricoles de la géologie. Dans son professorat à l'École des mines, il s'attacha à montrer tous les services que l'ingénieur connaissant bien le sol pouvait rendre à l'agriculture, et il porta les mêmes préoccupations dans sa chaire de l'Institut national agromique. De grands travaux restent à accomplir dans la voie où il était entré et avec succès. On lui doit surtout trois sortes de cartes : des cartes agronomiques, des cartes agricoles et enfin des cartes hydrologiques.

Les premières cartes sont une étude minéralogique de la terre végétale. Après avoir reconnu la nature des roches composant le sol arable et déterminé leurs proportions relatives,il représentait, à l'aide de couleurs et de signes conventionnels, les données les plus importantes relatives aux propriétés physiques et chimiques de la terre végétale. C'est d'après ce système qu'il a dressé la carte agronomique des environs de Paris, à laquelle notre Compagnie a décerné en 1862, une de ses plus hautes récompenses, sur le rapport de notre illustre confrère Élie de Beaumont. On y trouve de précieuses indications sur les amendements dont ont besoin les diverses natures de terrains.

Les cartes agricoles que Delesse a commencé à exécuter sont basées sur la détermination que l'on peut faire des terres arables par les revenus qu'elles produisent, eu égard aux diverses cultures auxquelles on peut les soumettre. Il a établi, d'après ce système, la carte du département de Seine-et-Marne, et il a présenté à notre Compagnie une carte générale de la France où les agriculteurs et les agronomes ont trouvé de précieux renseignements sur les valeurs relatives des terres dans les diverses régions de notre pays, selon leur situation dans les vallées, sur les coteaux, sur les plateaux élevés ; on y lit en quelque sorte la loi de la distribution des richesses agricoles selon les modes de culture et d'après la nature géologique des régions.

Connaître les eaux souterraines, chercher leur influence sur les récoltes, est un problème de la plus haute importance. Sa bonne solution rend compte d'un grand nombre de difficultés culturales, et elle importe au propriétaire et à l'agriculteur non moins qu'à l'ingénieur chargé du bon aménagement des eaux du pays. L'étude géologique complète du sous-sol de la France permettra de résoudre un grand nombre de questions relatives à la salubrité, aux inondations au drainage, à l'exécution de tous les travaux souterrains.

Les cartes hydrologiques de la ville de Paris, des départements de la Seine et de Seine-et-Marne, de la Beauce, l'on doit à Delesse, sont des modèles.

Il y a un mois à peine, lorsque la maladie cruelle qui l'a emporté lui a interdit d'assister à nos séances hebdomadaires, il nous a envoyé son dernier travail, et il m'a chargé de vous en donner lecture. C'est une étude approfondie de l'influence du sol sur la composition des cendres des végétaux, étude ardue, exigeant un nombre immense de recherches ; il n'avait pas hésité devant cette nouvelle entreprise, sans se dissimuler les difficultés de la tâche.

Il avait déjà obtenu des résultats intéressants, après ceux qu'on doit à Théodore de Saussure, à Berthier, à Malaguti et à Durocher ; il a eu la consolation dernière de placer son nom à côté des noms de savants illustres, dont la mémoire sera vénérée tant que les sciences seront en honneur parmi les hommes. En le proclamant devant cette tombe, je remplis envers toi, cher et bon camarade, le devoir sacré d'un confrère bien affectionné, d'un vieil ami.

Depuis l'époque de notre enfance si gaie, si pleine d'espérances, où nous nous admirions ensemble, en nous jouant, les rives de la Moselle, jusqu'aux jours sombres où nous avons vu notre pays natal passer sous une domination qui nous en exilait, tu n'as jamais donné à tes compagnons de route que des exemples de fidélité au bien, au vrai, à la science. C'est un noble héritage que tu laisses à ta famille aimée, à la digne compagne de ta vie ; c'est un pieux souvenir que tes confrères emportent en te disant un dernier adieu.


DISCOURS DE M. FISCHER, Président de la Société géologique de France,
AU NOM DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE.

Messieurs, les membres de la Société géologique de France ont été douloureusement émus en apprenant la mort de leur éminent collègue M. Delesse, qui, depuis 1843, année de sa réception, n'avait cessé de témoigner son attachement à notre Compagnie en l'honorant de ses communications les plus importantes.

Successivement secrétaire, vice-président, et président en 1862, M. Delesse avait su conquérir, dans ces différentes fonctions, l'estime que méritaient son savoir et son inaltérable bienveillance.

Les discours que vous venez d'entendre vous ont fait connaître la carrière brillante de l'ingénieur des mines et du professeur. Qu'il me soit permis maintenant d'apprécier, en peu de mots, la part que le géologue a prise au mouvement scientifique de ces trente dernières années.

Au début, Delesse est porté vers l'étude des roches ; il nous fait connaître par ses analyses plusieurs espèces rares ou insuffisamment observées : mais il ne s'attarde pas dans cette spécialité, et bientôt un champ plus vaste s'ouvre à ses investigations, celui de la géologie générale. C'est alors qu'il publie ses recherches sur les roches globuleuses, sur l'action de la chaleur et des alcalis, sur le métamorphisme, sur la présence de l'azote et des matières organiques dans l'écorce terrestre. Puis il aborde, pour la première fois en France, l'étude si intéressante du fond des rivages et des mers. A l'aide d'innombrables analyses, il peut dresser les caractères minéralogiques des roches qui rentrent dans sa composition. Dès lors cette branche de la géologie est constituée, et, sans nul doute, les grandes explorations sous-marines qui se poursuivent sur divers points du globe, vont apporter de nouveaux matériaux à l'oeuvre primitive de notre regretté collègue.

La confection des cartes agronomiques et l'examen des sols arables dans leurs rapports avec la constitution géologique des terrains sous-jacents ont été les derniers travaux de Delesse, ceux dont il s'occupait avec le plus d'ardeur. Son but a été, ce me semble, de chercher sans cesse de nouvelles applications à la géologie et d'agrandir le rôle de notre science en mettant en lumière les services qu'elle peut rendre non seulement à l'agriculture, mais aussi à l'économie domestique, à l'industrie publique ou privée. C'est dans cet ordre d'idées qu'il s'engagea, lors de la publication de ses cartes hydrologiques et géologiques souterraines de la ville de Paris.

Enfin, il n'est pas un géologue qui n'ait consulté avec fruit l'utile Revue de géologie, dont il inaugura la publication avec M. Laugel et qu'il continua avec M. de Lapparent. Dans ce recueil les questions les plus importantes de la stratigraphie, de la géogénie, de la pétrographie, sont présentées avec l'impartialité la plus complète et une érudition consommée.

Cette nomenclature bien rapide donne une faible idée de la laborieuse carrière de Delesse. A ces travaux scientifiques multipliés s'ajoutaient encore les fatigues inséparables de sa haute position dans le Corps des mines et du professorat à l'École des mines, à l'École normale supérieure et à l'Institut agronomique. Le fardeau devenait trop lourd pour notre cher collègue, cruellement éprouvé d'ailleurs dans ses affections les plus intimes par la perte prématurée de deux filles qu'il adorait : il succomba à la peine..... Mais les qualités de son esprit et de son coeur laisseront, parmi ceux qui l'ont connu et apprécié comme nous, les plus durables souvenirs.


Biographie de Achille-Joseph DELESSE