SCIENCES ET GENIE DES ACTIVITES A RISQUE |
INTRODUCTION
POUR UNE SCIENCE DES DANGERS ET UNE
INGENIERIE
DES ACTIVITES A RISQUES
par Franck Guarnieri et Claude Trink
RISQUES, CRISES ET GOUVERNANCE :
RUPTURES
D'HORIZONS,
RUPTURES DE PARADIGMES
par Patrick Lagadec
Laboratoire
d'économétrie,
Ecole Polytechnique
La garantie si fréquemment mise
en avant dans les années 1970 - " tout est sous contrôle "
- qui déterminait en retour une exigence de " risque zéro
", n’est plus à l’ordre du jour. Lucidement, il convient de
prendre
toute la mesure des exigences de la maîtrise des risques, qui
inclut
la prévention et le pilotage des crises : refuser de prendre en
compte la possibilité même de crise reviendrait à
s’enferrer
dans un principe de risque nul. À nous d’être à la
hauteur des défis, certes imposants, qui s’inscrivent
désormais
à l’ordre du jour. " Le feu tue, les idées
périmées
aussi ", disait Foch.
ACQUIS, TENDANCES ET PERSPECTIVES D'UNE SCIENCE DES DANGERS
par Franck Guarnieri
Ecole des mines de Paris
Dangers et risques ont désormais
leur vocabulaire, leurs colloques, leurs professionnels. Objet de
nombreuses
attentions, ils ne sont devenus que très récemment et
encore
fort modestement un savoir à enseigner. Ils se
révèlent
être surtout un formidable projet scientifique dont les
fondements
et les entreprises tant méthodologiques qu’appliquées
témoignent
d’une communauté de chercheurs en plein essor.
FACTEURS ORGANISATIONNELS : DU NEUF AVEC DU VIEUX
par Mathilde Bourrier
Maître de
conférences
en sociologie, Université de Technologie de Compiègne
Les dix dernières
années
ont vu l’émergence de la notion de " facteurs organisationnels
",
succédant à celle de " facteur humain ". Quelques grands
accidents retentissants ont contribué à ce changement de
vocable dont la discrétion dissimule de réelles
difficultés
dans l’étude concrète des phénomènes
organisationnels.
CONTRIBUTION DES INDUSTRIELS DANS
L'EMERGENCE
ET L'INSTITUTIONNALISATION D’UNE
DEMARCHE
DE PRECAUTION
par Valérie
Godfrin
Attachée de
recherches,
Pôle Cindyniques,
Ecole des mines de Paris
Bien avant que le principe de
précaution
soit officiellement consacré dans les textes juridiques, les
industriels,
à travers les codes de bonne conduite, ont progressivement
introduit
des connotations éthiques dans leurs pratiques. Conscients de
l'intérêt
d'impliquer davantage les professionnels concernés dans la
régulation
des risques industriels, les pouvoirs publics ont adopté une
conception
moins technicienne du droit et privilégié un encadrement
plus souple, s’inspirant de la démarche de précaution
initiée
dans certaines branches d’industrie.
RISQUE INDUSTRIEL ET REGLEMENTATION
: AUX FRONTIERES
DE L’ANALYSE ECONOMIQUE ET JURIDIQUE
par Gérard
Mondello
Latapses
En France, la législation
relative
aux installations classées pour la protection de l’environnement
(ICPE) constitue la base juridique de la politique de l'environnement
industriel
mais aussi le filtre à travers lequel toute action
émanant
de la société civile doit trouver une issue. Cette
étude
montre comment se révèlent les responsabilités,
comment
s’évaluent les dommages, les conditions de recours effectives
des
individus face à l’administration et aux entités facteurs
de troubles.
LA DEFENSE EN PROFONDEUR OU COMMENT LIMITER LES DEGATS
par Jean-Louis
Nicolet
Expert en
maîtrise
des risques
Réduire la probabilité et
les conséquences de tout accident technologique est l’objectif
affiché
de la maîtrise des risques. Mais les progrès accomplis
rendent
exigeants, et nous sommes scandalisés par des accidents comme
AZF,
le " Prestige ", voire la crise de la vache folle Un nouvel enjeu
consiste
à mettre en place des politiques de " défense en
profondeur
" garantissant que les conséquences de tout accident, si
accident
il y a, restent dans des limites acceptables. Le respect des exigences
de sécurité ne devrait plus être vécu comme
une contrainte de production mais comme une véritable
liberté
d’action.
CONTRIBUTION A L’AIDE A LA DECISION EN SITUATION DE CRISE
par Gilles Dusserre,
Sophie
Sauvagnargues Lesage, Aurélia Dandrieux,
Jérôme
Tixier,
Sébastien Rault-Doumax, Pierre-Alain Ayral,
Jean-Philippe Dimbour,
Karin Hald, Daas Jabbour
Laboratoire de
Génie
de l’Environnement industriel, Ecole des Mines d’Alès
La gestion d’une crise liée
à
une catastrophe naturelle ou industrielle nécessite la mise en
place
préalable d’outils adaptés au problème. Le concept
SARA (système d'analyse des risques accidentels en situation de
crise) est basé sur l’analyse des dangers inhérents au
système
étudié et des conséquences d’accidents
sous-jacentes
ainsi que sur l’étude des barrières de protection et de
la
vulnérabilité des cibles situées au voisinage du
système.
La combinaison de ces différentes étapes doit permettre
d’aboutir
à une gestion intégrée des risques et une gestion
optimale des situations de crise.
PROPOSITION D'UNE METHODE
"GENERIQUE"
D'ANALYSE DE RISQUES
EVOLUTION D'UNE APPROCHE ANALYTIQUE
DETERMINISTE ET PROBABILISTE
VERS UNE VISION SYSTEMIQUE, SOCIETALE
ET REGLEMENTAIRE
par Pierre Perilhon
Ingénieur ENSAM
et Henry Londiche
Ingénieur civil
des mines,
Ecole des mines de
Saint-Etienne
Depuis une trentaine d'années la
problématique des risques industriels a beaucoup
évolué.
Nous sommes passés d'une démarche déterministe et
probabiliste, essentiellement centrée sur les
procédés
industriels, à une approche systémique qui souligne les
points
de vue quelquefois contradictoires des différents acteurs.
L'importance
du facteur humain et de la composante "gestion des risques" sont
aujourd'hui
reconnus. Les dysfonctionnements observés mettant en cause ces
aspects
sont de plus en plus nombreux et constituent les domaines où des
progrès sensibles sont attendus.
PREMIERE ANALYSE DU CONTENU ET DE LA
QUALITE DES PLANS
DE PREVENTION DES RISQUES NATURELS
(PPR)
D'UNE COMPLEXITE ORIGINELLE A UNE
PLURALITE
FONCTIONNELLE
par Raphaële
Blanchi,
Frédéric Robert, Franck Guarnieri
Ecole des Mines de Paris
L'analyse de plusieurs dossiers de
Plans
de prévention des risques naturels (PPR), ainsi que les
entretiens
menés avec les services instructeurs, ont permis d'apporter les
premiers éléments d'appréciation de leur contenu
et
de leur qualité. Les résultats de l’étude
concernant
la connaissance du risque, les supports cartographiques et les
règlements
mettent en évidence une grande diversité d’aspects ainsi
qu’une certaine hétérogénéité qui
rendent
difficiles l’application, mais aussi l’appropriation et l’utilisation
des
documents par les professionnels impliqués dans la gestion des
risques.
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