LES ANNALES DES MINES
REALITES INDUSTRIELLES Mai 2003


SCIENCES ET GENIE DES ACTIVITES A RISQUE


Sommaire détaillé
 

INTRODUCTION
 

POUR UNE SCIENCE DES DANGERS ET UNE INGENIERIE
DES ACTIVITES A RISQUES

par Franck Guarnieri et Claude Trink

RISQUES, CRISES ET GOUVERNANCE : RUPTURES D'HORIZONS,
RUPTURES DE PARADIGMES

par Patrick Lagadec
Laboratoire d'économétrie, Ecole Polytechnique

La garantie si fréquemment mise en avant dans les années 1970 - " tout est sous contrôle " - qui déterminait en retour une exigence de " risque zéro ", n’est plus à l’ordre du jour. Lucidement, il convient de prendre toute la mesure des exigences de la maîtrise des risques, qui inclut la prévention et le pilotage des crises : refuser de prendre en compte la possibilité même de crise reviendrait à s’enferrer dans un principe de risque nul. À nous d’être à la hauteur des défis, certes imposants, qui s’inscrivent désormais à l’ordre du jour. " Le feu tue, les idées périmées aussi ", disait Foch.
 
 

 ACQUIS, TENDANCES ET PERSPECTIVES D'UNE SCIENCE DES DANGERS

par Franck Guarnieri
Ecole des mines de Paris

Dangers et risques ont désormais leur vocabulaire, leurs colloques, leurs professionnels. Objet de nombreuses attentions, ils ne sont devenus que très récemment et encore fort modestement un savoir à enseigner. Ils se révèlent être surtout un formidable projet scientifique dont les fondements et les entreprises tant méthodologiques qu’appliquées témoignent d’une communauté de chercheurs en plein essor.
 
 

FACTEURS ORGANISATIONNELS : DU NEUF AVEC DU VIEUX

par Mathilde Bourrier
Maître de conférences en sociologie, Université de Technologie de Compiègne

 Les dix dernières années ont vu l’émergence de la notion de " facteurs organisationnels ", succédant à celle de " facteur humain ". Quelques grands accidents retentissants ont contribué à ce changement de vocable dont la discrétion dissimule de réelles difficultés dans l’étude concrète des phénomènes organisationnels.
 
 

CONTRIBUTION DES INDUSTRIELS DANS L'EMERGENCE
ET L'INSTITUTIONNALISATION D’UNE DEMARCHE DE PRECAUTION

par Valérie Godfrin
Attachée de recherches, Pôle Cindyniques,
Ecole des mines de Paris

Bien avant que le principe de précaution soit officiellement consacré dans les textes juridiques, les industriels, à travers les codes de bonne conduite, ont progressivement introduit des connotations éthiques dans leurs pratiques. Conscients de l'intérêt d'impliquer davantage les professionnels concernés dans la régulation des risques industriels, les pouvoirs publics ont adopté une conception moins technicienne du droit et privilégié un encadrement plus souple, s’inspirant de la démarche de précaution initiée dans certaines branches d’industrie.
 
 

RISQUE INDUSTRIEL ET REGLEMENTATION : AUX FRONTIERES
DE L’ANALYSE ECONOMIQUE ET JURIDIQUE

par Gérard Mondello
Latapses

En France, la législation relative aux installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) constitue la base juridique de la politique de l'environnement industriel mais aussi le filtre à travers lequel toute action émanant de la société civile doit trouver une issue. Cette étude montre comment se révèlent les responsabilités, comment s’évaluent les dommages, les conditions de recours effectives des individus face à l’administration et aux entités facteurs de troubles.
 
 

LA DEFENSE EN PROFONDEUR OU COMMENT LIMITER LES DEGATS

par Jean-Louis Nicolet
Expert en maîtrise des risques

Réduire la probabilité et les conséquences de tout accident technologique est l’objectif affiché de la maîtrise des risques. Mais les progrès accomplis rendent exigeants, et nous sommes scandalisés par des accidents comme AZF, le " Prestige ", voire la crise de la vache folle Un nouvel enjeu consiste à mettre en place des politiques de " défense en profondeur " garantissant que les conséquences de tout accident, si accident il y a, restent dans des limites acceptables. Le respect des exigences de sécurité ne devrait plus être vécu comme une contrainte de production mais comme une véritable liberté d’action.
 
 

CONTRIBUTION A L’AIDE A LA DECISION EN SITUATION DE CRISE

par Gilles Dusserre, Sophie Sauvagnargues Lesage, Aurélia Dandrieux,
Jérôme Tixier, Sébastien Rault-Doumax, Pierre-Alain Ayral,
Jean-Philippe Dimbour, Karin Hald, Daas Jabbour
Laboratoire de Génie de l’Environnement industriel, Ecole des Mines d’Alès

La gestion d’une crise liée à une catastrophe naturelle ou industrielle nécessite la mise en place préalable d’outils adaptés au problème. Le concept SARA (système d'analyse des risques accidentels en situation de crise) est basé sur l’analyse des dangers inhérents au système étudié et des conséquences d’accidents sous-jacentes ainsi que sur l’étude des barrières de protection et de la vulnérabilité des cibles situées au voisinage du système. La combinaison de ces différentes étapes doit permettre d’aboutir à une gestion intégrée des risques et une gestion optimale des situations de crise.
 
 

PROPOSITION D'UNE METHODE "GENERIQUE" D'ANALYSE DE RISQUES
EVOLUTION D'UNE APPROCHE ANALYTIQUE DETERMINISTE ET PROBABILISTE
VERS UNE VISION SYSTEMIQUE, SOCIETALE ET REGLEMENTAIRE

par Pierre Perilhon
Ingénieur ENSAM
et Henry Londiche
Ingénieur civil des mines,
Ecole des mines de Saint-Etienne

Depuis une trentaine d'années la problématique des risques industriels a beaucoup évolué. Nous sommes passés d'une démarche déterministe et probabiliste, essentiellement centrée sur les procédés industriels, à une approche systémique qui souligne les points de vue quelquefois contradictoires des différents acteurs. L'importance du facteur humain et de la composante "gestion des risques" sont aujourd'hui reconnus. Les dysfonctionnements observés mettant en cause ces aspects sont de plus en plus nombreux et constituent les domaines où des progrès sensibles sont attendus.
 
 

PREMIERE ANALYSE DU CONTENU ET DE LA QUALITE DES PLANS
DE PREVENTION DES RISQUES NATURELS (PPR)
D'UNE COMPLEXITE ORIGINELLE A UNE PLURALITE FONCTIONNELLE

par Raphaële Blanchi, Frédéric Robert, Franck Guarnieri
Ecole des Mines de Paris

L'analyse de plusieurs dossiers de Plans de prévention des risques naturels (PPR), ainsi que les entretiens menés avec les services instructeurs, ont permis d'apporter les premiers éléments d'appréciation de leur contenu et de leur qualité. Les résultats de l’étude concernant la connaissance du risque, les supports cartographiques et les règlements mettent en évidence une grande diversité d’aspects ainsi qu’une certaine hétérogénéité qui rendent difficiles l’application, mais aussi l’appropriation et l’utilisation des documents par les professionnels impliqués dans la gestion des risques.
 
 
 
 


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