Conçu voici un demi-siècle, le dispositif de la recherche publique en France l’a été pour des sciences lourdes et dans une logique nationale et centralisée. Aujourd’hui, sciences du vivant, technologies de l’information ou  nanotechnologies n’ont plus les mêmes exigences et l’heure est à la création d’un espace européen de recherche appuyé sur des pôles d’excellence régionaux. Elle l’est donc, aussi, à une indispensable redistribution des moyens entre disciplines et entre régions et la révolution démographique qui s’annonce peut être une chance à saisir pour réorganiser le système.
 
 

Les jeunes boudent les filières scientifiques et nos chercheurs cèdent aux sirènes d’outre-atlantique : que faire pour inverser la tendance avant que l’avance technologique des Etats-Unis et la montée en puissance de l’Asie ne deviennent irréversibles ? La réponse ne peut être que budgétaire : elle passe avant tout par une meilleure collaboration pouvoirs publics/entreprises, une gestion différente des ressources humaines de la recherche et une revalorisation de l’image du chercheur. Une petite révolution culturelle.
 
 

Plus de la moitié des entreprises technologiques de la Silicon Valley créées en 2002 l’ont été par des immigrants indiens et chinois. Après la mondialisation de la production dans la période 1970-1999, la décade 2000-2010 s’annonce commme celle de la mondialisation du savoir. Les gagnants seront certainement les nouvelles élites américaines et asiatiques, engagées depuis 20 ans dans des logiques très fécondes de co-développement. Y a-t-il aussi un avenir pour les ingénieurs et scientifiques européens, sauront-ils saisir l’intérêt – et l’urgence - de relations plus denses avec l'Asie ?
Une lecture “communautaire” de la mondialisation des “industries du savoir”. Et volontairement provocante.
 
 

Les incubateurs et pépinières d’entreprise ne sont ni des abris, ni des boîtes magiques. Ce sont des outils pratiques qui permettent à différents types de promoteurs  de créer de micro-environnements au service des jeunes entreprises : collectivités locales, grandes entreprises ou universités les ont tour a tour adoptés. apparus il y a 20 ans, les incubateurs académiques et scientifiques ont aujourd’hui le vent en poupe et le soutien actif des pouvoirs publics. Mais - beaucoup d’appelés et peu d’élus- il y a des conditions à la réussite de leur mission
 
 

L’innovation est plus que jamais le moteur de la croissance dans les pays développés. Mais les problèmes traditionnels de son management n’ont rien perdu de leur actualité. Ce qui a changé, c’est sa place dans l’entreprise : au-delà des seuls technologues, c’est l’ensemble des fonctions de l’entreprise qu’elle mobilise. C’est leur capacité à dialoguer et à travailler en réseau, à l’intérieur comme au dehors, qui est désormais le gage d’une compétitivité durable.
 
 

Longtemps restées l’apanage de l’Etat central et de la Commission européenne, les politiques de soutien à la R&D industrielle s’ouvrent désormais à de nouveaux partenaires au premier rang desquels les collectivités territoriales. Une multiplicité d’acteurs – et de dispositifs – qui loin de s’annuler se renforcent par leur complémentarité dans un domaine où la multiplicité des points de vue est plutôt gage de réussite. Et où l’investissement public est la condition, non suffisante mais nécessaire, de l’excellence qu’exige la compétition mondiale.
 
 

Comment transposer en Europe  le modèle américain de la recherche? comment relancer l’économie de ce côté-ci de l’Atlantique sans rivaliser avec le déficit des Etats-Unis ? En émettant un grand emprunt européen sur le marché mondial pour redynamiser la croissance par l’innovation. Explications.
 
 

Depuis le 11 septembre 2001, les Etats-Unis ne cessent de renforcer les moyens qu’ils consacrent à la R&D dédiée à la sécurité. Une démarche dont l’Europe ferait bien de s’inspirer en mettant rapidement en place les instruments nécessaires à une politique volontariste en matière de R&D stratégique. Faute de quoi il lui faudrait renoncer à se constituer en grande puissance technologique capable de garantir à ses populations le niveau de sécurité globale qu’ils en attendent et à prétendre jouer un rôle central dans l’architecture internationale de sécurité.
 
 

L’ampleur des enjeux sociétaux, économiques et industriels de la sécurité exige une véritable gouvernance de la recherche au niveau national comme au niveau communautaire. Faute de quoi ni la France, ni l’Europe,  ne pourraient espérer compter parmi les puissances technologiques et ainsi préserver leur indépendance politique et stratégique. Un tour d’horizon des technologies en jeu et des cadres programmatiques dans lesquels devraient aujourd’hui être envisagés, pensés et financés leurs développements respectifs.
 
 

Depuis 2000 et l’effondrement des marchés boursiers, le capital risque est en crise. Une crise que l’action des pouvoirs publics aura certes limitée mais qui invite aujourd’hui à renforcer une chaîne du financement sans maillon faible, en amont pour la création de PME comme en aval pour leur développement,  à l’aide, notamment, d’une meilleure mobilisation de l’épargne des ménages. Il y va de notre capacité à créer et développer de nouvelles entreprises à forte valeur ajoutée. Et à les porter jusqu'aux premiers rangs mondiaux.
 
 

Production et exploitation des connaissances sont désormais des paramètres fondamentaux de l’économie et une des clés de l’accès des nations à la prospérité.  D’où l’ambition du modèle technologique coopératif européen mis en œuvre dans le 6e programme-cadre de RDT. S’il réussit à fédérer les capacités de recherche ce modèle ouvrira la voie à des succès industriels qui attireront les investissement internationaux. Mais pour l’instant, et l’ANRT s’y emploie, l’enjeu est d’enclencher un cercle vertueux d’entraînement économique et d’innovation technique.
 
 

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