Etudes de cas |
par Pierre VALLA
LES FILIERES DU E-BUSINESS
Ingénieur en chef
des mines
Chargé de la sous-direction
de la Qualité,
de la Normalisation et
de la Propriété industrielle, Digitip, Minefi
par Henri Martre
Président honoraire
d'AFNOR
Les progrès fulgurants de l’informatique
et des télécommunications laissaient espérer un développement
très rapide des échanges de données informatisées
entre entreprises. Mais pour porter ses fruits, l’informatisation des fonctions
suppose une normalisation poussée des interfaces nationales et internationales.
Et la course entre progrès technologique et normalisation est dans
ce secteur particulièrement harassante.
QUELLE(S) CERTIFICATION(S) POUR LA SIGNATURE ELECTRONIQUE ?
par Frédéric Tatout
Ingénieur principal de l'Armement,
Digitip
Des procédés de signature électronique
sont utilisés depuis plus d’une décennie dans le milieu bancaire
et par certaines entreprises. La libéralisation progressive de la
cryptologie, qui accompagne depuis quelques années le développement
d’Internet, permet d’entrevoir leur diffusion très large : ils sont
destinés à constituer une brique fondamentale de la confiance
dans la société de l’information. La Communauté européenne
a publié le 13 décembre 1999 une directive en vue d’instaurer
un cadre juridique favorable à cette diffusion, dont la souplesse
témoigne du souci de ne pas brider la créativité des
marchés. Or, les métiers liés à la signature
électronique sont complexes tant du point de vue technique que du
point de vue organisationnel, notamment parce que des techniques de sécurité
très fiables et certains garde-fous doivent être mis en place.
La mise en place d’un schéma de certification des activités
et des outils liés à la signature électronique, notion
restée imprécise dans la directive européenne, sera
donc sans doute utile mais délicate à organiser.
DES NORMES AU SERVICE ET A LA MESURE DE L'EAU
par Dominique Olivier
Directeur adjoint technique et
de la Technologie,
Vivendi Water, SPDE, Président
du Comité d'orientation stratégique "Cycle de l'eau" d'AFNOR
et Catherine Moutet
Responsable Développement
"Cycle de l'eau", Unité Normalisation, AFNOR
La gestion du cycle de l’eau, qu’il s’agisse de ses
usages domestiques, industriels ou agricoles, ou de la préservation
des ressources, requiert des compétences techniques et organisationnelles
pointues, et fait appel à des métiers très professionnalisés.
Dans ce contexte, de plus fortement encadré par les lois et règlements,
la normalisation joue un rôle croissant. D’abord centrée sur
les produits et les méthodes de mesure, elle s’est tournée,
innovations aidant, vers les normes de gestion des systèmes et les
normes de service. Elle participe ainsi à l’efficacité accrue
des services publics par l’évaluation de leurs performances et contribue
à la satisfaction des exigences du développement durable,
de transparence et de démocratie. Elle facilite le dialogue entre
pouvoirs publics, autorités organisatrices, opérateurs, consommateurs
et citoyens.
LA NORMALISATION AU SERVICE DE LA PREVENTION
DES RISQUES INDUSTRIELS D’EXPLOSION DANS LA FILIERE
ELECTRIQUE
par Claude Bicard et Patrick Catherine
Ingénieurs à l'UTE
L’actualité vient parfois rappeler
cruellement que les risques industriels d’explosion ne sont pas une vue
de l’esprit. Les accidents de l’usine chimique AZF de Toulouse ou du silo
de Blaye sont dans toutes les mémoires. Dans la filière électrique
comme ailleurs, la normalisation est une composante essentielle de la prévention
des risques industriels d’explosion.
LA NORMALISATION, OUTIL STRATEGIQUE DES INDUSTRIES MECANIQUES
par Philippe Contet et
Jean-Pierre Chanard
UNM
Depuis le début de l'ère
industrielle, la normalisation est pour les industriels de la mécanique
un outil stratégique majeur quant à l’évolution des
modes de production et l’amélioration des produits, tant pour leur
qualité intrinsèque que leur adéquation aux besoins
des clients. C’est de plus un vecteur essentiel de la compétitivité
de toute entreprise qui veut figurer parmi les acteurs majeurs du marché
mondial. C’est pourquoi ces industries ont toujours souhaité disposer
de leur propre organisme sectoriel de normalisation. L'évolution
de la production de normes des dessins techniques, des composants mécaniques,
des équipements, … illustre celle de l'implication économique
du secteur sur son marché.
LA COPRODUCTION DE LA NORME AUTOMOBILE
par Paul Serre
Directeur technique CCFA
Les normes automobiles, voilà une expression
courante… que personne ne sait vraiment définir. Sont-ce bien des
normes ? Ou des règlements ? Les standards du secteur automobile
ont connu une évolution qui les a écartés de ces deux
modèles, en créant un hybride : la norme sociétale,
où s’agrégent le poids de la puissance publique et le dynamisme
de l’initiative privée. Ces deux facteurs composent le milieu nourricier
de l’innovation automobile de demain.
NORMALISATION ET TRANSPORTS INTELLIGENTS
par Jean-François
Janin
Chef de la Mission Transports
Intelligents, METL
Dans beaucoup de secteurs, le succès
des nouveaux produits dépend de l’adhésion rapide des utilisateurs
et des opérateurs à un ensemble de spécifications
sur les caractéristiques techniques, les modes d’emploi et les règles
contractuelles qui assurent l’interopérabilité et la sécurité
du fonctionnement. Si la rentabilité des investissements est faible,
les acteurs se décident lentement et attendent d’avoir une visibilité
suffisante des technologies disponibles. D’où un certain nombre
de désillusions pour les industriels des nouvelles technologies
attirés par l’ampleur apparente du marché. Le cas des transports,
secteur de faible réactivité face à l’innovation,
illustre ce phénomène.
LA PRATIQUE DE LA NORMALISATION DANS
LE DOMAINE DU CONTROLE
INDUSTRIEL ET DES AUTOMATISMES
par Patrice Noury
Vice-Président
Technical Marketing
Alstom Technologie
Dans les débuts de la normalisation,
des ingénieurs de renom mettaient leur savoir au service de la communauté
pour établir des normes techniques. Aujourd’hui , alors que les
techniques se sont infiniment complexifiées, on attend une rentabilité
immédiate de tout investissement intellectuel. La norme se doit
d’être rentable et de faciliter la diffusion des produits qui s’y
réfèrent.
La lenteur de la CEI et de l’ISO à
publier des normes pertinentes a, en particulier, été sévèrement
critiquée dans les technologies de contrôle-commande et de
supervision industrielle. Après avoir amélioré ses
délais administratifs, la CEI a demandé l’avis de grands
industriels dans le cadre d’une structure conseil, dont les conclusions,
qui viennent d’être entérinées par la CEI et l’ISO,
seront d’abord résumées. Deux études de cas seront
ensuite présentées, à propos des réseaux de
terrain industriels et ferroviaires et de la sécurité fonctionnelle,
ce qui permettra de tracer quelques pistes de réflexions pour une
nouvelle vision de l’usage des normes au 21ème siècle.
NORMALISATION ET EVALUATION DE LA CONFORMITE
DANS LE DOMAINE FERROVIAIRE
par Roland Mérindol
Chef de la Division Organisation-Qualité,
SNCF
La Commission européenne veut revitaliser
le chemin de fer en Europe. Ses acteurs ont engagé des actions pour
repenser l’espace ferroviaire. Cet article montre comment la normalisation
française et européenne a intégré ces orientations
et quelles en sont les conséquences sur les questions d’évaluation
de la conformité et de certification.
LE CONTROLE DU TITRAGE DES OUVRAGES EN METAUX PRECIEUX
par Serge Maurel
adjoint au Sous-Directeur
à la DIGITIP
Fort ancienne et longtemps restée
figée, la réglementation nationale des ouvrages en métaux
précieux s'adapte progressivement aux normes européennes,
tout en conservant un dispositif spécifique. Mais du fait d’une
opposition persistante entre pays régaliens et libéraux,
l’harmonisation communautaire ne s’est pas entièrement faite, et
l’absence d’un «marché commun de la bijouterie» constitue
aujourd'hui un handicap pour le secteur.
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