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Christian PIERRET
VERS UN MARCHE INTERIEUR EUROPEEN DE
L'ELECTRICITE
Secrétaire d'Etat
à l'Industrie
Président-fondateur
du Festival international de géographie
de Saint-Dié-des-Vosges
par Jean SYROTA
Président de la Commission
de Régulation de l'Electricité (CRE)
Faire jouer la concurrence à l’échelle
européenne, en échappant à l’étroitesse de
marchés nationaux dominés par un opérateur historique,
dépend de la possibilité de faire transiter physiquement
l’électricité de n’importe quel producteur vers n’importe
quel consommateur, dans des conditions de sûreté, de qualité
et de coût satisfaisantes. Ceci implique de procéder aux ajustements
nécessaires du maillage des réseaux, de renforcer les interconnexions
et d’homogénéiser les normes les régissant.
LA CRISE CALIFORNIENNE : DU BON USAGE DE LA DEREGULATION
DU MARCHE DE L’ELECTRICITE
par Raphaël Hadas-Lebel
membre de la Commission
de régulation de l'électricité (CRE)
Ruptures d’approvisionnement et coupures d’électricité
brutales, augmentations significatives de prix et faillite des deux principaux
distributeurs de l’Etat : autant de phénomènes qui témoignent
de la gravité de la crise électrique que connaît l’Etat
le plus peuplé et le plus riche des Etats-Unis. Or, la Californie
avait voulu jouer le rôle de précurseur dans l’ouverture de
son secteur électrique à la concurrence. Comment expliquer
qu’une des régions les plus développées de la planète
se trouve victime d’une situation que l’on s’attend plutôt à
rencontrer dans les pays moins développés ? Quelles leçons
la France et l’Europe peuvent-elles tirer de cette expérience?
GAZ ET ELECTRICITE : DEUX ENERGIES EN RESEAU,
DEUX PROBLEMATIQUES
D’INTRODUCTION DE LA CONCURRENCE
par Jean Bergougnoux
Président d'honneur
de la SNCF,
directeur général
honoraire d'EDF
L'ouverture à la concurrence
des marchés de l’électricité et du gaz, qui progresse
à grands pas selon des modalités très semblables mais
avec des calendriers quelque peu décalés, incite à
tenter de cerner aussi objectivement que possible les similitudes et
les différences que présentent les problématiques
de ces deux secteurs.
REFORMES ET CONCURRENCE DANS LE TRANSPORT
FERROVIAIRE
EUROPEEN : BILAN ET PERSPECTIVES
par Yves CROZET
Professeur de sciences économiques
à l'Université Lyon
2, Directeur du Laboratoire d'Economie des Transports
La réorganisation du transport ferroviaire,
impliquant la séparation entre l’infrastructure et l’exploitation,
n’a pas pris, sauf sans doute en Grande-Bretagne, la forme d’un «
big bang ». Néanmoins, les différents pays concernés
ne se sont pas tous alignés sur le « train de sénateur
» qui a largement prévalu en France. Dans de nombreux pays,
la réforme- ou déréglementation - a débouché
sur de profonds bouleversements dont il est légitime aujourd’hui
d’analyser les résultats afin d’apporter une réponse synthétique
à l’interrogation centrale sur l’existence d’une relation entre
type de réforme, ou degré de déréglementation,
et efficience du transport ferroviaire.
INNOVATIONS ET UTOPIES DES ANNEES 1950-1960 :
LES RESEAUX D'HELICOPTERES DE TRANSPORT EN COMMUN
par Marc-Daniel SEIFFERT
Maître
de Conférences
Université de
Reims Champagne Ardenne
Dans les années 1950-1960,
un peu partout dans le monde, fleurissent les projets de réseaux
de transport par hélicoptères dont certains aboutiront. En
France, il s'agit de remettre en cause la centralisation des réseaux
de communication, routier, ferroviaire, aérien, autour de Paris.
Le nouveau réseau, centré sur Lyon, doit mailler le territoire
de transversales reliant les métropoles de province entre elles.
L'analyse de ce projet innovateur permet d'éclairer les débats
actuels sur les nouveaux modes de transport.
NŒUDS DE VALEUR ET LIEUX DE VIE :
LA LOGISTIQUE ET L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
par Paul SORIANO et Jean-Rémi
GRATADOUR
Institut de Recherche
et de prospective postales, IREPP
Grâce à la logistique,
la globalisation tend à affranchir l’économie des obstacles
territoriaux, qu’ils soient d’ordre physique (distances), culturel (particularismes)
ou politique (régulations). Mais, paradoxalement, les nuisances
et les résistances engendrées par l’explosion des échanges
matériels « dérégulés » entraîne
une demande d’aménagement, notamment au niveau du « dernier
kilomètre » où convergent toutes les difficultés.
LES ENTREPRISES INDUSTRIELLES FRANÇAISES
DE PLUS EN PLUS IMPLIQUEES DANS LES
NTIC …
par Raymond HEITZMANN
Service des études et des
statistiques industrielles,
Ministère de l'Economie,
des Finances et de l'Industrie
Malgré l’adoption accélérée
des différents outils des nouvelles technologies de l'information
et de la communication (NTIC) par les entreprises françaises, depuis
1999 , celles-ci paraissent distancées par rapport aux pays très
impliqués dans leur mise en œuvre - pays d'Europe du Nord, Canada,
Australie - en particulier dans la pratique du commerce électronique
sur l’Internet. Le seul domaine où elles disposent d'un avantage
est celui des échanges de données informatisés (EDI)
qui a connu un développement très dynamique. Par ailleurs,
si les taux d'équipement en TIC des grandes entreprises paraissent
assez comparables entre pays, en revanche les taux d'équipement
des PMI divergent plus nettement.
LE REAMENAGEMENT DES REGIONS INDUSTRIELLES
par Jean-Louis BASSANO
Adjoint au chef de l'Observatoire
des stratégies industrielles,
Ministère de l'Economie,
des Finances et de l'Industrie
La renaissance des régions où
se sont développées les industries de la première
révolution industrielle repose sur des activités et des productions
industrielles à forte valeur ajoutée, incluant des parcs
scientifiques et technologiques, des réseaux d'entreprises implantées
en zones rurales, des sites industriels paysagers. On détaille,
ici, les cas du Massachusetts et de préfectures du Japon et de Taiwan,
anciennement industrialisées, qui se dotent aujourd’hui d’infrastructures
de l'intelligence.
Y A-T-IL DES TERRITOIRES INNOVANTS ?
par Yves GUERMOND
Professeur à l'Université
de Rouen
Ce qu’on nomme “innovation” est un
phénomène insaisissable, mais quand on cherche à en
cartographier certains symptômes , on est bien obligé d’admettre
une forte permanence géographique dans les plus grandes métropoles.
Cela semble battre en brèche les discours sur les petits «
districts innovateurs » actifs et studieux, où un terreau
socio-économique particulier serait favorable à l’éclosion
du progrès. Mais serait-on enfin à l’aube des changements
annoncés ?
GENESE DE DEUX SYSTEMES URBAINS
D'INNOVATION EN FRANCE : GRENOBLE ET
TOULOUSE
par Michel GROSSETTI
Centre d'étude des rationalités
et des savoirs,
CNRS, Université de Toulouse-le-Mirail
Les deux systèmes urbains d’innovation,
Grenoble et Toulouse, ont une histoire à la fois similaire sur le
plan scientifique et très différente sur le plan industriel.
Les logiques industrielles à Grenoble et politiques à Toulouse
ont produit à l’origine une bifurcation semblable dans un moment
de réorganisation du système scientifique français.
Par la suite, alors que Grenoble connaissait un développement industriel
spontané, Toulouse bénéficiait d’une suite de politiques
nationales et locales aboutissant à la construction du système
d’innovation actuel.
SESAM - VITALE ET L'INFORMATISATION
DU SYSTEME DE SANTE :
INJONCTION CENTRALE, DYNAMIQUES ET
RESISTANCES LOCALES
par Michel VILLAC
Chef de la mission pour l'informatisation
du système de santé (MISS),
Ministère de l'Emploi et
de la Solidarité
Le projet de simplification administrative
qu’est Sesam-Vitale doit permettre de moderniser le fonctionnement du système
de santé par l’usage des nouvelles technologies de l'information
et de la communication. Mais, au-delà des objectifs spécifiques
au secteur de la santé, c'est ainsi un pari industriel et une vitrine
technologique observée attentivement à l'étranger.
ESSAI DE REPRESENTATION CARTOGRAPHIQUE
DES EMISSIONS DE GAZ CARBONIQUE DANS
LE MONDE
VERS 1995 : PROBLEMES CARTOGRAPHIQUES
ET ENJEUX POLITIQUES
par Claude GRASLAND
Professeur de géographie
humaine
Université Paris
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La question du réchauffement climatique
lié aux émissions de gaz à effet de serre constitue
un défi majeur pour l'ensemble des habitants de la planète.
Une cartographie des émissions de CO2 dans le cadre habituel des
Etats permet de comprendre les tensions politiques internationales que
suscite l'application du protocole de Kyoto (refusé par les Etats-Unis).
Mais elle ne permet pas de saisir les enjeux économiques ou écologiques
globaux qui sont mieux révélés par une cartographie
"sans frontière" de la distribution des émissions de gaz
carbonique à la surface de la Terre.