Mondialisation ou pas, le droit applicable aux contrats commerciaux internationaux reste avant tout un droit national. Il n'existe pas, en effet, de consensus autour de règles juridiques internationales. En conséquence, à la signature d'un contrat, l'entreprise doit choisir, à la fois, un droit national applicable et un tribunal qui traitera les litiges éventuels. Ce choix est crucial en cas de contentieux et il s'avère souvent épineux tant il est difficile de trouver un terrain neutre entre des parties de nationalités différentes. C'est dans ce contexte que s'est développé l'arbitrage international, qui offre une solution efficace là où la justice publique ne peut répondre aux besoins des entreprises.
 
 

Des pans importants de l'économie de nombreux pays ont été transférés de la sphère publique au secteur privé au cours des vingt dernières années. L'opération de satellites de télécommunication, initialement réservée à des organisations internationales, a été particulièrement concernée par ce phénomène de privatisation. Phénomène qui s'est effectué de trois façons, dont deux originales.
 
 

Sous la pression conjointe de la crise qui l'a poussée à se diversifier, de l'évolution des besoins des utilisateurs et de l'apparition de nouveaux procédés de fabrication, l'industrie sidérurgique ne produit plus de l'acier, mais des aciers, qu'elle ne vend plus à des clients interchangeables, mais à une multitude de clients aux exigences les plus diverses. Pour la négociation, le commerce électronique va, en outre, considérablement changer la donne de ces marchés extrêmement concurrentiels.
 
 

La distribution semble aujourd'hui dépositaire d'un pouvoir colossal. Les entreprises ne cessent d'alerter les pouvoirs publics, elles dénoncent l'attitude opprimante des distributeurs. L'idée généralement admise est que ce combat ressemble à celui de David contre Goliath. Mais en considérant les relations entre producteurs et distributeurs, il n'est pas certain que le rapport soit si déséquilibré. Au contraire, ils se sont engagés sur la voie de la coopération.
 
 

1 + 1 = 3 semble être la nouvelle équation de l'économie mondiale, en ces temps de fusion et acquisitions frénétiques. Pourtant, selon la plupart des études, les résultats de ces opérations sont le plus souvent décevants, voire calamiteux. Malgré les méthodes proposées pour mener à bien l'intégration, il n'existe pas de recette miracle, d'autant que les marchés financiers ne laissent que peu de temps pour réaliser les synergies exigées, toujours plus importantes. On vante les mérites des fusions entre égaux, mais elles consomment une telle énergie en affrontements divers que, lorsque les fusions dégagent vite un vainqueur, les choses vont mieux, si toutefois le vainqueur est suffisamment magnanime…
 
 

La récente multiplication de mouvements sociaux qui " prennent en otage " une partie de la société civile n'aurait pas été possible sans l'apparition d'un marché de masse très concurrentiel de l'information. L'observation de ce type de conflits permet de proposer un modèle explicatif de l'interaction entre le monde médiatique et la réalité, qu'il transforme au moment même où il prétend la décrire.
 
 

On est passé en trente ans du contrôle du gouvernement sur l'information télévisée à l'ère médiatique, où le journal de 20 heures peut faire ou défaire des carrières ministérielles. Comme un homme politique a beaucoup plus à perdre qu'à gagner lors d'une crise médiatisée, les ministres confient, quand ils le peuvent, les sujets médiatiquement risqués à des structures autonomes. Cette analyse nous offre un élément d'interprétation de la récente prolifération d'agences et d'autorités administratives indépendantes, équivalents politiques du paratonnerre.
 
 

Les nombreuses questions qui assaillent le potentiel cyberconsommateur désirant acheter sur le Net relèvent essentiellement de trois ordres : la sécurité physique du moyen de paiement, la sécurité juridique de la transaction et la confiance qu'il peut avoir dans l'interlocuteur virtuel. Quelle est, ou serait, une sécurité acceptable sur les réseaux ? La sécurité juridique est-elle l'enjeu véritable d'une sécurisation réelle des transactions ? La confiance, enfin, ne ressort-elle pas de la capacité de l'interlocuteur virtuel à inspirer des réflexes lui assurant une certaine crédibilité ?
 
 

Au cours de la dernière décennie, l'Etat a massivement recruté des jeunes surdiplômés. Certains y voient les stigmates du fléau du chômage. D'autres y discernent les dérives d'une administration élitiste. Tous dénoncent les dysfonctionnements de notre Fonction publique. Si le phénomène n'est ni un problème, ni une chance pour l'Administration, les vraies difficultés viendront du blocage du système de promotion interne. Les agents les plus fortement surdiplômés pourraient alors être à l'origine d'une crise au sein de la Fonction publique. L'enjeu tient dans la refonte du recrutement.
 
 

L'Etat belge qui n'a jamais été, comme la France ou l'Espagne, un Etat assez fort pour s'opposer à une montée régionaliste, ressemble de plus en plus à une coquille vide. Les voix réclamant la scission entre la Flandre et la Wallonie se font plus virulentes que jamais. Ces difficultés du système fédéral, bâti en Belgique pour concilier deux identités en conflit, pourraient bien présager des difficultés d'un futur système fédéral européen, et le petit Etat belge en effervescence constituer un parfait laboratoire pour une étude des régionalismes européens.