Il y avait, il y a peut-être  toujours dans l’internet une promesse de libération humaine, celle d’une  anarchie heureuse et pacifique où chaque individu n’aurait besoin d’autre  gouvernance que de la sienne dans un univers régi par l’instantanéité et  l’ubiquité du numérique. Nous sommes assez loin aujourd’hui de la promesse  initiale et il convient de gouverner le numérique. Dire la chose revient à en  dire la difficulté, car le numérique, comme le climat ou la finance, est un  objet essentiellement global, alors que le gouvernement des affaires humaines  est fractionné entre Etats, ou entre entités économiques.