COMMUNIQUÉ Le 28 octobre 2003
L'ENERGIE EN FRANCE ET DANS LE MONDE |
Au premier semestre 2003, deux évènements importants
ont
concerné la politique énergétique de la France :
- la loi du 3 janvier 2003, "relative aux marchés du gaz et
de l'électricité et au service public de
l'énergie",
a
ouvert le marché du gaz naturel à la concurrence, en
application de la directive européenne du 22 juin 1998 ;
- la tenue du "débat national sur l'énergie" a
préparé
le dépôt d'un nouveau projet de loi d'orientation de
ladite
politique énergétique.
S'agissant d'anciens monopoles publics, parler simplement d' "ouverture à la concurrence" est sans doute trop restrictif ; celle-ci ne s'entend qu'accompagnée de dispositions destinées à organiser la régulation du marché ainsi que la pérennité du service public. La nouvelle loi, dont la préparation a bénéficié des enseignements acquis lors de l'ouverture préalable du marché de l'électricité, et aussi de ceux tirés des expériences étrangères, est commentée dans le premier article de ce numéro annuel, le second la replaçant dans le contexte de l'Union européenne.
Quant au débat national sur l'énergie,
présenté
dans le troisième article, il a mis sur la place publique, entre
autres perspectives
- le renchérissement inévitable des prix du
pétrole
et du gaz ;
- la nécessité de repenser entièrement, sur le
moyen terme, l'isolation thermique des bâtiments, ainsi que les
formes
de la demande de transports ;
- l'obligation de réduire considérablement les
émissions
nettes de gaz carbonique.
Sur ce dernier point les pouvoirs publics ont adopté l'objectif de "diviser par quatre nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050 " et de mobiliser pour cela tout le secteur productif, énergie, industrie et agriculture. Le quatrième article de ce numéro est consacré à un scénario visant un objectif voisin, un peu plus contraignant cependant parce que plus resserré dans le temps : "diviser par trois en trente ans nos émissions de gaz carbonique". Comme on verra, ce scénario donne une large place au bois et aux biocarburants d'origine végétale. Voilà l'utilité des débats nationaux : affûter ses arguments pour les débats internationaux.
La deuxième partie de ce numéro de Réalités Industrielles comprend un ensemble de données chiffrées rassemblées par l'Observatoire de l'Energie, qui présente le bilan et la facture énergétiques de la France pour 2002, puis en détaille les composantes : L'électricité, le gaz, les combustibles minéraux solides, les hydrocarbures et les énergies renouvelables.
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