Série Responsabilité & Environnement
n° 83 - Juillet 2016
Où vont les sciences de l'environnement ?
Coordonné par Claire TUTENUIT
Voir le sommaire complet du numéro et les résumés des articles
Au lendemain de la COP 21 et de la signature par de nombreux États de l’Accord de Paris, les sciences de l’environnement sont aujourd’hui à un tournant. Après des années passées à convaincre les uns et les autres de la solidité des analyses et des prédictions sur le changement climatique, cet effort est aujourd’hui achevé : il n’y a plus véritablement de climato-sceptiques, quand 80 % de la population mondiale s’inquiète du changement climatique.
Mais face à la réalité du changement climatique de nouveaux défis se posent à nous : comment nos sociétés peuvent-elles y répondre ? Comment nous y adapter ? Autant de questions auxquelles il est urgent de répondre.
Lire la suite de l'avant-propos de Thierry MANDON, Secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche
Depuis Descartes, l’homme occidental a réalisé et assumé le fait qu’il est « maître et possesseur de la nature ». En fait, il se comporte comme tel depuis bien plus longtemps, depuis que ses facultés de coopération et d’innovation se sont ajoutées à ses qualités physiques pour faire de l’Homo sapiens une espèce nouvelle, dominante par rapport à toutes celles auprès desquelles il vit.
Le naturaliste Alexandre de Humboldt (1769-1859) a mis en évidence que les hommes ont construit des écosystèmes où ils sont la force dominante, ou au moins une force dominante, et ce, depuis très longtemps. Les anthropologues montrent par exemple que la composition floristique de l’Amazonie a été influencée par l’homme depuis au moins 10 000 ans au bénéfice d’espèces utiles à l’homme…
Lire la suite de l'introduction de Claire TUTENUIT, Déléguée générale d’Entreprises pour l'Environnement (EpE) |