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N° 141 - Septembre 2020
Participation et e-participation citoyennes en contexte de transition démocratique en Tunisie, les nouveaux habits de l’empereur ?
Par Anissa BEN HASSINE,
Chercheure - Université de Tunis, ESSECT, LR11ES02 LARIME
Kamel FARHATI,
Magistrat - Cour des Comptes de la République Tunisienne
et
Aida HAOUALA,
Chercheure - Université de Tunis, LR11ES02 LARIME
L’objet de cette recherche est d’étudier, dans le contexte tunisien de transition démocratique post-2011, le rôle des trois principaux acteurs (politiques, administrateurs publics et société civile) engagés dans le projet de (e)participation citoyenne Open Government Partnership (OGP). Grâce à une posture d’acteur-chercheur qui a permis une immersion dans ce projet, il a été possible de conclure que, malgré une demande pressante en matière de participation, la mobilisation citoyenne dans le projet étudié reste faible, même lorsqu’elle utilise des supports accessibles comme des plateformes technologiques. La faiblesse de cette participation s’explique, selon nos résultats, par le fait que les différents partenaires engagés dans le projet sont mus par des intérêts davantage individuels que collectifs, lesquels intérêts sont relatifs à la légitimation d’un nouveau rôle qu’ils chercheraient à jouer dans ce nouveau contexte. Cela conduit à nuancer l’engouement pour les démarches collaboratives, particulièrement sur Internet, et réinterroge, plus généralement, les vertus de la démocratie participative.
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N° 141 - september 2020
Citizen participation and e-participation in the democratic transition in Tunisia
Anissa Ben Hassine, Kamel Farhati & Aida Haouala.
In the democratic transition under way in Tunisia since 2011, the roles are examined of the three main players (politicians, top officials from public administrations and NGOs) who have took part in a plan for the e-participation of the citizenry: Open Government Partnership (OGP). Adopting the posture of participant-observation allowed for immersion in this project. Despite strong demands for participation, the mobilization of citizens remained low, despite the use of accessible means like online platforms. This low participation can be explained by the fact that various partners in the project were more motivated by their own than by collective interests, which hinge on the legitimation of the new role they were trying to play. This places the enthusiasm for “participatory” approaches, in particular via the Internet, in perspective and raises broader questions about the virtues of participatory democracy.
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