François Marie André Athanase WALCKENAER (1889-1981)


Walckenaer, élève de Polytechnique
(C) Photo Collections Ecole polytechnique

Arrière-Arrière-Petit-fils de Charles Athanase WALCKENAER (1771-1852 ; X 1794) qui, élu à l'Académie des inscriptions et belles lettres (1813), devient préfet de la Nièvre (1826) et de l'Aisne (1828), puis révoqué (1830), obtient (1839) les postes de trésorier de la Bibliothèque royale et de conservateur des Cartes géographiques; entomologiste, géographe érudit, biographe.

Fils de Charles Marie WALCKENAER et de Charlotte Joséphine Jeanne LABROSSE-LUUYT, 2ème fille de Paul Bernard LABROSSE-LUUYT.

Il épouse le 19 mai 1919 Marie CHABERT, fille de polytechnicien et descendante de Adolphe SCHNEIDER, fondateur du Creusot.
Père de Vincent (1924-1984), ingénieur Agronome (Grignon) et grand-père notamment de Benoit WALCKENAER (ingénieur du corps des ponts et chaussées né en 1958).


Etudes au Collège Stanislas à Paris. Ancien élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1908 ; entré classé 2, major à la fin de la 1ère année, sorti classé 2), et de l'Ecole des mines de Paris (sorti classé 2). Corps des mines.

Jeune élève-ingénieur des mines, il fait une longue période de 6 mois à Fontainebleau. Il fait ensuite des stages de l'Ecole des Mines en Allemagne, au Canada et aux Etats Unis, où la guerre le trouve.

Sous-lieutenant d'artillerie au 32ème, il fait une campagne à Charleroi. Lieutenant en 1915, il passe dans l'aviation. Il reçoit la Légion d'honneur en avril 1916 avec le motif suivant :
Excellent observateur, ayant fait plus de 200 heures de vol sur les lignes ennemies, a pris part à plusieurs bombardements de nuit effectués à faible hauteur. S'est particulièrement distingué lors des reconnaissances des 29 juillet et 25 septembre 1915, au cours desquelles il a obligé un appareil allemand à rentrer dans ses lignes ; a participé, le 12 mars 1916, à un combat contre un avion ennemi, qui est tombé dans les lignes allemandes à 500 m de nos tranchées. Déjà cité trois fois à l'ordre.


François Walckenaer en 1915
Collection privée de M. Benoit Walckenaer, petit-fils de Francois Walckenaer

En 1918, il est capitaine, au Grand Quartier à Provins, avec le Général Pétain.

De 1918 à 1920, il est ingénieur des mines dans le Nord. A l'été 1920, il se fait embaucher dans le groupe Schneider, d'abord comme "stagiaire" à l'usine SW (Schneider - Washington, constructions métalliques), à Champagne sur Seine.

Il devient à l'été 1912 sous-directeur des établissements Schneider au Creusot. Il en deviendra le directeur en 1925, puis directeur du Groupe d'Usines de Saône et Loire ; en 1934, il est nommé gérant de l'Exploitation des Établissements Schneider à Paris.

Après l'arrivée des allemands, il négocie face aux allemands assisté de son subordonné, Henri STROH (X 1905, 1887-1945, ingénieur militaire) ; heureusement, le général allemand Delaroche, descendant de huguenots français émigrés en Allemagne du nord), se montre conciliant ; l'occupant durcira plus tard son attiutde en 1943, Henri Stroh sera déporté à Buchenwald en 1944 et disparaîtra en territoire soviétique en 1945. Quant à lui, François Walckenaer se fait nommer Président de la " Société nouvelle des anciens Établissements de Dion " à Puteaux. Fin 1942, il est nommé en outre au conseil d'administration de la société métallurgique de Normandie, dont il est président en 1943. En 1947, il est nommé en outre président de plusieurs autres filiales du groupe Schneider : mine de fer de Soumont (Calvados), Société Métallurgique de Knutange (SMK). Ces sociétés étaient en fait des usines sidérurgiques car elles allaient du minerai au produit fini : tôles, billettes et lingots, fils de fer etc.

Il prend sa retraite du groupe Schneider en 1960. Il prend alors la présidence de la Société Chavane-Brun à Saint Chamond (cylindre de laminoirs). Il prend sa retraite définitive en 1972.