Jean-Edouard-Népomucène de Rosenberg est le fils de Jean Pierre de Rosenberg, lieutenant-colonel, issu de la famille princière autrichienne des Rosenberg, et de Elizabeth de Neszméry, issue d'une famille de barons autrichiens. Edouard était appelé par ses contemporains "le chevalier Rosenberg". Le père possédait des usines en Hongrie, ce qui l'amena à diriger les études du fils vers la direction de ces usines, mais la famille perdit ces biens.
Il est nommé directeur de l'Ecole de minéralogie de Moutiers par le roi Victor-Emmanuel, ainsi que la direction d'établissements métallurgiques, fonctions qu'il cumule ensuite avec celle d'inspecteur des mines lors de la création du corps des mines en 1822 par le roi Charles-Félix.
Il vivait à la fin de sa vie avec sa nièce, Amélie de Neszméry.
Publié dans la Notice historique sur l'Ecole des Mines de Paris, Louis Aguillon, 1889 :
De Rosenberg, né à Mayence le 4 avril 1769, ancien élève de Freiberg, avait été, pendant l'Empire, engagé par le duc de Raguse pour diriger, sous son gouvernement, les mines et usines d'Illyrie. Obligé de se replier en 1813 avec l'administration française, de Rosenberg s'était arrêté à Moutiers, qui, à cette date, constituait un centre véritablement intéressant pour le mineur et le métallurgiste.
Au refus de Schreiber de passer au service de la Sardaigne, Victor-Emmanuel avait, dès 1815, nommé de Rosenberg directeur des établissements royaux de la Tarentaise, en le chargeant de préparer, avec une nouvelle législation sur les mines, la réorganisation de l'École que son gouvernement se proposait, lui aussi, de reprendre à Moutiers. Elle fut décidée et réglée par une ordonnance du 18 octobre 1822; mais les travaux d'aménagement, en vue notamment de préparer des logements pour les élèves qui devaient habiter l'Ecole quoique sans y être nourris, et surtout en vue de la doter du matériel d'enseignement nécessaire, ne permirent d'en faire l'ouverture qu'au 1er juillet 1825. Rosenberg était mort le 10 mars 1824 et ce fut à Despine, qui lui avait succédé dans la direction des établissements de la Tarentaise et de l'École de Moutiers, que revint l'honneur de réouvrir pour le gouvernement sarde une école où, quelque vingt ans auparavant, il avait fait son éducation comme élève du gouvernement français.