Ancien élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1947), et de l'Ecole des mines de Paris. Corps des mines. Fils de Louis Marcel PELISSONNIER (1890-1984 ; X 1911). Père notamment de Catherine GROSJEAN (ing. ENSI ISMRA, docteur en sc. des matériaux de l'Ecole des mines de Paris)
Marcel, le père de Hubert, était le frère de Jeanne PELISSONNIER qui avait épousé Frédéric BIZOT-ESPIARD (1880-1936) dont le fils, Martial BIZOT-ESPIARD (1915-2000), capitaine de vaisseau, devint après sa retraite militaire inspecteur des études (surveillant général des élèves) à l'Ecole des mines de Paris où il était rattaché au directeur des études, Gilbert FRADE.
Hubert avait aussi une soeur, Aleth, qui épousa Gabriel Robin (ambassadeur de France), et un frère, Yves.
In Mémoriam, par Régis Serment, Maître-assistant à l'Ecole des Mines de Paris.
Publié dans ABC Mines, bulletin no 12, décembre 1997.
Hubert Pélissonnier nous a quitté le 13 décembre 1997 à la suite d'une cruelle maladie qu'il supporta avec beaucoup de courage. Membre d'ABC Mines dès sa création, il assistait très régulièrement aux conférences et voyages organisés par notre association. Bien que malade, il avait tenu, tant que ses forces déclinantes le lui permettaient, à participer aux voyages d'Italie (1995) et de Grèce (1996).
Hubert Pélissonnier est né le 16 avril 1926 à Dijon. Après de brillantes études secondaires, il entre à l'Ecole Polytechnique (Promotion 47) et choisit à sa sortie le Corps des Mines. Ingénieur des Mines en 1952, il est nommé à la direction du Service de la Carte Géologique de France.
Attiré par la géologie et plus particulièrement par la géologie minière et la métallogénie, il obtient un détachement à l'Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris. Il suit les cours de la Section d'Etudes Géologiques et Minières, S.E.G.M. (Promotion 52-53) dirigée par le professeur E. Raguin et à sa sortie, est nommé Chargé de cours à la dite S.E.G.M. et à l'option Mines métalliques de l'Ecole des Mines.
Chargé de cours à l'Ecole du Génie Rural (1954-1958), Professeur à l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées (1955-1961), le véritable tournant de sa carrière se situe en 1961, année au cours de laquelle il accède aux fonctions de Professeur à l'Ecole des Mines (Géologie appliquée).
Au départ en retraite du Professeur Raguin, il prend, en 1971, la direction du Centre de Géologie Minière, devenu en 1977 le Centre de Géologie Générale et Minière, fonction qu'il conjugue avec celle de Directeur de l'option Géologie minière de la Section d'études géologiques et minières.
En 1981, il quitte ses fonctions en demeurant Conseiller scientifique jusqu'en 1989.
Ingénieur des Mines (1952), Ingénieur en Chef (1963), Ingénieur Général (1982), durant toute sa carrière il s'intéressa avec passion à la métallogénie, essayant en particulier de comprendre les phénomènes physico-chimiques régissant les concentrations minérales et la formation des gisements métalliques économiquement exploitables.
Ce désir de comprendre, il le manifesta jusque dans sa maladie, la sclérose latérale amyotrophique, notant l'évolution du mal, dialoguant avec ses médecins afin que son épreuve ne soit pas inutile et permette de faire avancer les connaissances, en vue de la mise au point d'un traitement jusqu'à présent inexistant.
Son activité scientifique très dense, donnant lieu entre 1954 et 1992 à 74 publications ainsi qu'à la rédaction d'un ouvrage sur "Les dimensions des gisements de cuivre du Monde, essai de métallogénie quantitative" publié en 1972, fut reconnue par de nombreuses distinctions :
- Officier des Palmes académiques en 1990,
- Chevalier (1974), puis Officier (1992) de l'Ordre national du Mérite,
- Chevalier de la Légion d'Honneur en 1980,
- Prix Joseph Labbé (1986) de l'Académie des Sciences.
Tous ceux qui ont connu Hubert Pélissonnier garderont de lui l'image d'un homme profondément humain, d'un enseignant très proche de ses élèves, d'un scientifique avide de comprendre et d'ordonner les phénomènes naturels.
A Madame Pélissonnier, à ses enfants, ses petits enfants et toute sa famille, nous présentons nos condoléances émues.