Descendant de Nicolas Molé, surintendant de Champagne nommé en 1519 au Parlement de Paris, et de Mathieu Molé (1584-1656), Garde des Sceaux de France. Mathieu Louis est l'arrière-petit-fils du richissime banquier Samuel Bernard. Son père fut guillotiné en 1794 ; sa tante devint duchesse de Cossé.
La mère de Mathieu Louis MOLÉ est Marie-Louise-Elisabeth de Lamoignon (1763-1825), qui fonde une congrégation catholique en 1803.
Agé de 18 ans, il épouse Caroline de la Briche, très dévote.
Son unique petite-fille et héritière, Clotilde de la Ferté Meun de Champlatreux, épouse en 1851 le duc Jules de Noailles. Leur fils écrivit une biographie très complète du comte Molé. Le domaine de Champlatreux où Mathieu Louis MOLÉ passa une enfance très heureuse, et où il est mort, appartient toujours à ses descendants.
Citation du site http://www.napoleonica.org/ :
Auditeur [au Conseil d'Etat] en service ordinaire le 18 février 1806, affecté près le ministre et la section de l'intérieur. Il est nommé maître des requêtes dans la première promotion du 11 juin 1811. En service ordinaire en 1806 et 1807, il est rattaché à la commission des pétitions et à la commission du contentieux en 1807. Il passe en service extraordinaire et exerce les fonctions de préfet de la Côte d'Or à Dijon en 1808. Conseiller d'Etat en service ordinaire le 9 février 1809, il appartient à la section de l'intérieur puis il passe conseiller d'Etat en service ordinaire hors sections de 1809 à 1813. Napoléon lui confie alors la direction générale des ponts et chaussées de 1810 à 1813 [selon d'autres sources, de 1809 à 1814]. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1809, comte d'Empire en 1810, officier de la Légion d'honneur en 1812, commandeur de l'Ordre de la Réunion en 1813. Ministre de la Justice à titre provisoire le 13 juin 1813, il remplace officiellement Régnier à ce poste le 20 novembre de la même année. En 1814, il suit l'Impératrice à Blois et reste à ses côtés jusqu'à l'abdication de Napoléon. Mis à l'écart lors de la première Restauration, il refuse tous les ministères que lui propose Napoléon pendant les Cent-Jours et n'accepte que la direction des Ponts et Chaussées. Il peut se rallier confortablement aux Bourbons après Waterloo, et poursuivre une brillante carrière ministérielle sous la Restauration puis la Monarchie de Juillet.
A lire : Molé, Souvenirs d'un témoin de la Révolution et de l'Empire.
D'après le livre de André Thépot : le Corps des Mines au XIXème siècle, ainsi que : les biographies des ingénieurs des Ponts et chaussées :
De mai 1814 à mars 1815, l'administration des ponts et chaussées fut dirigée par le baron Etienne Pasquier (qui fut sous l'Empire maitre des requêtes puis conseiller d'Etat, préfet de police, puis sous la restauration, président de la chambre des députés, ministre des affaires étrangères, pair de France, puis après 1830, président de la chambre des pairs et chancelier de France).
Après l'effacement du comte Laumond, à partir du 25 mars 1815, Molé réunit à ses fonctions de Directeur des Ponts et Chaussées, exercées depuis 1808, celle de Directeur des Mines : les deux Corps étaient réunis sous la même direction jusqu'au début du Second Empire. Lorsque Molé devint ministre de la Marine, Becquey lui succéda, le 24 septembre 1817, à ce poste qu'il conserva pendant toute la Restauration.
Molé fut ensuite ministre de la Marine (1817-1818), puis, après un passage dans l'opposition, ministre des affaires étrangères (1830), puis président du conseil sous Louis-Philippe (1836-1839), enfin membre de l'Assemblée nationale de 1848 à 1851.
Il entre à l'Académie française en 1840. Grand-croix de la Légion d'honneur.
Voir aussi :Le comte Molé, par le baron de Barante (publié en 1862).