MINES, Revue des Ingénieurs, mai/juin 2006 :
Il a rédigé ce dernier message, publié dans Le Monde après sa disparition le 20 janvier 2006 :
"Le Havre, Paris, Saint-Etienne, Grenoble disparu à l'âge de Quatre-vingt-neuf ans, Jean LETOURNEUR A souhaité être rappelé au souvenir de ses amis ou compagnons, montagnards, naturalistes ou combattants, et de tous ceux gui furent ses élèves"
A la lecture de cette annonce, les souvenirs liés à cette personne si attachante affluent. Pendant la guerre de 39-45, il avait rejoint, avec des élèves de l'Ecole des Mines, les maquis de l'Ain après la capture de Francis Baulier à la Maison des Elèves. Les patrouilles qu'il dirigeait étaient aussi l'occasion de prélever fossiles et minéraux et de faire admirer la flore à ses compagnons.
A l'Ecole des Mines, en symbiose avec Louis NELTNER le directeur, tous deux montagnards chevronnés, il a su éveiller chez ses élèves la passion des sciences de la nature et s'en faire des amis, en particulier lors des travaux pratiques de minéralogie et les ballades géologiques.
Dans les années 60, après sa retraite de l'enseignement de la géologie, il s'est consacré à sa deuxième passion la botanique. Dans sa chaire à l'Université de Grenoble, il est devenir un maître incontesté, admiré de ses élèves à qui il a fait partager, comme à Saint-Etienne, toute sa passion pour les sciences de la nature.
Rédigé par un groupe d'anciens élèves de Jean LETOURNEUR