Ancien élève de l'Ecole des mines de Saint-Etienne (promotion 1950). Ingénieur civil des mines.
Publié dans MINES Revue des Ingénieurs, Novembre/décembre 2015 N° 482.
Jean-Pierre Leroy nous a quittés le 4 août dernier, peu de jours après son quatre-vingt-sixième anniversaire. L'année dernière, à pareille époque, un malaise avait nécessité son hospitalisation d'urgence, suivie de séjours en maison de soins, cliniques, hôpitaux et maison de retraite. Son état se détériorait certes mais ne laissait pas craindre une issue aussi rapide.
À l'École déjà, comme plus tard, il était toujours tiré à quatre épingles et était réputé pour son langage châtié et son humeur toujours égale. Il était proche de notre professeur d'electrotechnique (M. Guimbal) qui en avait fait son homme de confiance. Jean-Pierre travaillait beaucoup avec lui au laboratoire, à des recherches ou des constructions pointues qui nous dépassaient.
Il aurait pu couper à l'allongement de l'obligation militaire qui nous a frappés, mais il a préféré ne pas interrompre ses études et a été ensuite incorporé dans les transmissions, notammen en Allemagne.
Il a été embauché à la CGEE où il est resté plusieurs années, dans le secteur électrique, son domaine de prédilection. Marié en 1960 à Nicole, alors hôtesse de l'air dynamique et cultivée, ils se sont installés définitivement à Paris et Jean-Pierre a rejoint le Crédit Lyonnais où il a fait une carrière brillante jusqu'à sa retraite.
Jean-Pierre et Nicole ont eu trois enfants, deux filles et un fils qui leur ont donné neuf petits-enfants : six filles et trois garçons, tous très proches de leurs grands-parents.
Jean-Pierre et Nicole étaient des fidèles des réunions de promotion. Ils étaient toujours parmi les premiers à confirmer leur participation. Depuis 2013, ils nous manquent.
À la retraite, Jean-Pierre et Nicole se sont beaucoup impliqués dans les oeuvres de leur paroisse et dans l'alphabétisation et la formation de jeunes gens défavorisés. Jean-Pierre a notamment enseigné l'informatique et, par ailleurs, il a continué à exercer son habileté manuelle en se lançant dans l'ébénisterie et la marqueterie où a construit de petits chefs d'ouvres et formé beaucoup d'adeptes.
Hélas, Nicole est décédée à Noël 2013, après une hospitalisation de plusieurs mois pendant lesquels Jean-Pierre s'est fait un devoir de prendre chaque jour métro et train pour passer des heures à son chevet, même si les derniers temps elle ne le reconnaissait plus. Jean-Pierre a eu beaucoup de mal à essayer de reprendre une vie normale après le décès de Nicole. La séparation était trop dure.
Jean Barbier (E50)