Hugues Le Masson
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Fils de Gabrielle et Edouard le MASSON, mort capitaine de l'armée de l'air. Marié à Yvonne de GUILLEBON. Père de 4 enfants : Oranne, Béatrice, Bernard, Alix (f.).
Ancien élève de l'Ecole des Mines de Saint-Etienne (Promotion 1955). Ingénieur civil des mines
Mines, Revue des Ingénieurs, mai/juin 2002
Hugues le Masson s'est éteint le 12 août 2002 dans sa maison de famille de St Nazaire les Eymes, après plusieurs années de lutte courageuse pour supporter une maladie rare et incurable. La famille le Masson, issue de la lignée des Périer [du président Jean Paul Pierre CASIMIR-PÉRIER, président de la république en 1894-95] qui donna d'illustres serviteurs à la France, a une longue tradition d'origine dauphinoise. Né en 1935, Hugues le Masson était le fils de Gabrielle et Edouard le Masson, officier de l'armée de l'Air mort pour la France en service aérien commandé en 1943. Après 6 ans d'études secondaires à l'Ecole des Pupilles de l'Air de Grenoble (dont il prendra la présidence des Anciens durant plusieurs années), il entra à l'Ecole des Mines de St-Etienne. Il épousa Yvonne de Guillebon en 1958. Son activité professionnelle fut marquée par de nombreux séjours à l'étranger. Expert reconnu internationalement en matière de développement, en particulier dans le domaine de l'eau, il a conseillé les dirigeants de nombreux pays africains. Cette activité lui a permis de concilier ses compétences d'ingénieur et sa foi chrétienne mise au service d'autrui. Hugues le Masson avait été décoré de l'Ordre du mérite Ivoirien par le Président de la Côte d'Ivoire en reconnaissance des services rendus. Durant sa retraite il donnait encore de son temps pour la présidence de Sahel Aqua Viva une association fondée au Mali pour permettre le développement de l'hydraulique villageoise. Hugues le Masson appliqua tout au long de sa vie le conseil qu'il donnait encore en conclusion de son dernier livre, achevé quelques mois avant son décès : "Ne vous laisser pas subjuguer par des gloires factices ; il y en a tellement. Essayez plutôt d'être honnête avec vous-même. A court terme ce n'est pas payant, mais au soir de la vie on est si content de ne pas avoir raconté des fariboles".
Note de R. Mahl :
J'ai bien connu Hugues Le Masson à l'époque où j'étais professeur à l'Ecole des mines de Saint-Etienne (1970-1974). Hugues travaillait à Philips Data Systems, comme ingénieur technico-commercial. Il venait très souvent à Saint-Etienne, sans que ses visites ne soient justifiées par une démarche commerciale, ni même par la maintenance technique ou logicielle des ordinateurs de l'Ecole (qui louait un P1100, puis un P1200 de PDS). Il s'interessait à toutes les activités de l'Ecole, et pas seulement à l'informatique. Il m'informait très en détail des manoeuvres commerciales de PDS afin que je puisse négocier au mieux les contrats. A vrai dire, son attitude si sympathique et loyale à l'égard de son ancienne Ecole et un peu ambigüe à l'égard de son employeur était à cette époque une énigme pour moi.
Il eut 3 employeurs successifs : SOLETANCHE, Philips Data Systems et enfin la Caisse Centrale de Coopération Economique (CCCE), devenue ensuite l'Agence Française pour le Développement. Tandis qu'il travaillait chez PDS, il se fit élire conseiller municipal de Louveciennes (78) et il s'occupa pendant un mandat des finances de sa ville.
Il me laisse le souvenir d'un homme qui avait ses propres idées sur les grandes choses, imperméable aux modes, poursuivant imperturbablement les objectifs qu'il estimait valables, fidèle à ses amitiés et à son ancienne Ecole des mines de Saint-Etienne.