Ancien élève de l'Ecole des mines de Saint-Etienne (promotion 1943). Ingénieur civil des mines.
Publié dans MINES Revue des Ingénieurs, Novembre/décembre 2009 N° 443.
Il nous a quittés le 19 septembre dernier après une longue maladie qu'il a supportée avec courage et lucidité.
En Taupe à Alger en 1943, il est reçu à St-Étienne en 3/2, après avoir raté l'entrée à l'X, bien que « grand admissible », à cause de son option arabe en langue étrangère, non admise à Polytechnique à l'époque.
Mobilisé dans la 1ère Armée, il participe comme officier aux campagnes d'Italie et d'Alsace. Ce n'est donc qu'en 1945 qu'il nous rejoint à l'École où ses dons et son travail assidu lui permettent d'accomplir le cursus en deux ans tout en terminant major de la promotion.
Engagé à l'Office Chérifien des Phosphates, à Khouribga où sa pratique de la société maghrébine et sa maîtrise de la langue arabe sont très appréciées, il exerce sans tarder ses qualités de dynamisme, d'inventivité, avec l'autorité sereine et l'humanisme qui ne lui ont jamais fait défaut. Désireux de ramener sa famille en métropole, il quitte l'OCP en 1953 pour les Schistes Bitumineux d'Autun qu'il dirige jusqu'en 1957. Sans quitter le domaine minier, il rejoint alors la Société des mines de fer d'Ottange où il exercera pendant 11 ans. L'évolution de sa carrière l'oriente alors normalement vers la sidérurgie et il intègre le groupe franco-belge Cockerill comme directeur administratif.
La fusion des ensembles sidérurgiques lui offre en 1977 l'occasion de mettre en valeur ses qualités hors du commun de chef d'entreprise et il se voit confier la direction du Groupe de Longwy Usinor, fonction qu'il exercera jusqu'en 1982 avec beaucoup d'autorité, de clairvoyance industrielle et de doigté dans les relations humaines. Dès lors, en retraite, il peut se consacrer à sa famille, son épouse Francine, leurs quatre enfants et les petits-enfants. Ils apprécient leur villa de St-Aygulf et principalement leur étonnante ferme aménagée à St-Laurent du Cros où ils retrouvent leurs racines hautes alpines.
Dès l'École des Mines, Marcel Lagier est apprécié comme un excellent camarade, très ouvert et solidaire. Sportif accompli, il participe en amateur à l'ASSE et tient sa place dans la légendaire équipe de hand-ball de l'École en 1947.
Au fil des ans, Marcel devient un ami très cher, droit, simple et chaleureux, en même temps bon vivant et plein d'humour. Son départ nous laisse un grand vide et nous participons à la profonde peine de Francine, de sa famille et de tous ceux qui aimaient Marcel.
G. Mesmeur (E43)