Henri Albert HERDNER (1853-1939)


Herdner, élève de Polytechnique
(C) Photo Collections Ecole polytechnique

Né en 1853 à Bouxwiller (Bas-Rhin). Mort à Cap Breton en 1939. Fils de Henri Albert Alexandre HERDNER, principal du collège de Bouxwiller de 1854 à 1871, et de Catherine Louis KOENIG. Il épouse Marie-Caroline VIX et a 5 enfants.

Il poursuit d'abord ses études au collège de Bouxwiller puis en 1871 au collège Ste-Barbe. Ancien élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1872, entré classé 116 et sorti classé 76 sur 207 élèves), et de l'Ecole des mines de Paris (promotion 1874 : admis comme élève externe le 24/10/1874 classé 14, il sort le 12/6/1877 classé 5). Ingénieur civil des mines.

En 1876 il fait en Europe centrale un long voyage dont le compte rendu lui vaut en 1877 une médaille d'or attribué au meilleur journal de voyage. Il entre comme stagiaire à la Compagnie des chemins de fer du Midi ; il est successivement mécanicien (1878), sous-chef de dépôt (1879), chef de la traction de l'arrond. de Tarbes (1880), ingénieur au service central à Bordeaux (1887-1897), ingénieur en chef adjoint à la direction de Paris (1897-1907), ingénieur en chef du matériel et de la traction (1907-1919). On lui doit un type de locomotive à quatre cylindres, six roues accouplées et bogie qui fut adopté en 1896 par la Compagnie du Midi puis par l'ensemble des réseaux français ; une nouvelle locomotive compound à deux cylindres ; l'amélioration du freinage à contre-vapeur. Président de la Société des ingénieurs civils de France, membre de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, ingénieur conseil des usines de Dietrich à Niederbronn (après sa retraite). Il s'est fait connaître par de remarquables travaux scientifiques, notamment sur l'électrification des chemins de fer en courant alternatif, et sur les locomotives à vapeur. Président du comité de rédaction de la "Revue française des chemins de fer" (1929-1935). Prix Montyon de mécanique de l'Académie des Sciences (1919). Officier de la Légion d'honneur.


Herdner, élève de l'Ecole des Mines de Paris (photo de 1877)
(C) Photo collections ENSMP

Bulletin de l'Assoc. des anciens élèves de l'Ecole des mines de Paris, 1939 :

Cet Alsacien, d'un patriotisme éclairé et agissant, ... a donc été le témoin douloureux de l'envahissement de sa province. Mais aussi la plus grande joie de sa vie fut-elle, en 1919, lorsqu'il fit les honneurs de l'Alsace-Lorraine rendue à la France, aux membres de la Sté des Ingénieurs Civils, dont il devint le Président.

M. Herdner débuta à la Cie des chemins de fer du Midi, dont il gravit successivement tous les échelons, depuis celui d'élève mécanicien jusqu'au grade d'ingénieur en chef du matériel et de la traction. Il s'y fit promptement remarquer. Sa réputation passa même nos frontières, en raison de ses magistrales études parues : dans le Bulletin de la Sté des Ingénieurs civils, dans les Annales des Mines, dans le Bulletin des Congrès des chemins de fer et dans la Revue des chemins de fer. Enfin, son ouvrage sur la construction et la conduite des locomotives est classique.

Quand il prit sa retraite, il devint l'ingénieur-conseil de la maison de Dietrich et Cie, de Niederbronn.

Ses travaux lui valurent diverses récompenses : trois prix décernés par la Sté des Ingénieurs civils et le prix Montyon de mécanique de l'Académie des Sciences en 1919. ...

Nous prions la veuve de notre Camarade regretté d'agréer les respectueuses condoléances de toute notre Association. ...