Né à Nantes les 31/3/1857. Mort le 25/2/1939.
Fils de François Joseph Félix GUILLET de la BROSSE, armateur, et de Estelle LABRUÈRE du COUDRAY. Religion catholique.
Marié à Jeanne FOUQUET de LUSIGNEUL. 10 enfants :
Ancien élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1876 ; entré classé 246 et sorti classé 257 sur 258 élèves).
Ancien élève de l'Ecole des mines de Paris (promotion 1879 ; admis le 26/8/1878 classé 14, puis exclu le 10/6/1879 ; admis à nouveau le 25/10/1879 classé 21, sorti le 7/6/1882 classé 12).
Voir le bulletin de notes
Ingénieur civil des mines.
Descendant d'une lignée d'armateurs nantais, il reprend en 1895 avec son associé Henri Edmond FOUCHÉ (1860-1943 ; X 1881) une entreprise en déroute de 25 salariés, qu'il rebaptise Ateliers et Chantiers de Bretagne en 1909 lorsqu'elle dépasse déja 1000 salariés. La croissance de l'entreprise continuera jusque vers 1950. Une alliance stratégique entre l'entreprise ACB et celle d'un autre ancien élève de l'Ecole des mines, Auguste RATEAU, grand concepteur de turbines, permet en 1931 et 1932 à des contre-torpilleurs de battre le record mondial de vitesse.
Bulletin de l'Assoc. des anciens élèves de l'Ecole des mines de Paris, 1939 :
Eugène Guillet de la Brosse sort de l'Ecole des Mines pour entrer aux Chantiers de la Loire qu'il quitte en 1895, pour exploiter les Anciens Etablissements Vauruz dont les ateliers et la fonderie devaient être absorbés par la Société « E. de la Brosse et Fouché » qui avait repris des chantiers de constructions navales. Il transforme celle-ci en Société Anonyme en 1909, sous le nom d' « Ateliers et Chantiers de Bretagne ». Il en est nommé Président et occupera cette fonction jusqu'en 1937, puis il en reste le Président honoraire.
Pendant ce long temps, les Chantiers se développent et acquièrent une réputation mondiale, grâce aux succès des vitesses réalisées pour les bâtiments de guerre qui y sont construits.
Membre du Jury de l'exposition de Bordeaux, il fut fait Chevalier de la Légion d'Honneur en Novembre 1908.
Guillet de la Brosse participe activement à la fondation des Etablissements Gondollo; sous sa présidence ces établissements deviennent très prospères. Il s'est également intéressé comme Administrateur ou président de Conseil à différentes Sociétés de navigation, de pêcheries, de banques, de verreries, d'assurances et d'affaires coloniales : entre autres: Société Générale d'Armement, Messageries Maritimes, Crédit Nantais, Patrimoine vie, accidents et incendie, France Maritime, Société Nationale du Cameroun, Société Marocaine d'Ain-Sik, Société Générale pour le développement de Casablanca, Cie Agricole et sucrière de Nossi-Bé, etc.
Membre du Tribunal de Commerce de Nantes, puis pendant vingt ans membre de la Chambre de Commerce, Administrateur à la Banque de France de Nantes, Guillet de la Brosse fut un des premiers industriels de France à s'occuper des questions sociales.
Il faisait partie du Syndicat des Constructions Navales et Mécaniques qui, dès 1920, concluait avec les ouvriers des conventions collectives.
Doué d'un grand cœur, on ne le sollicitait jamais en vain pour l'allégement des misères humaines. Sous le nom de « Maison de Repos de Gesvres », il consacra une propriété de son patrimoine à la création d'une sorte de préventorium dans lequel chaque trimestre des enfants d'ouvriers reprennent vigueur et santé.
En 1937, la maladie réduisant son exceptionnelle activité, il prit sa retraite et ne s'occupa plus que des œuvres de bienfaisance auxquelles se dévouaient avec lui plusieurs membres de sa nombreuse famille.
Il décédait le 25 février 1939, laissant à ses cinq fils, un nom synonyme à Nantes de bonté et d'intelligence, à ses sept filles et belles-filles, à ses vingt-deux petits-enfants et arrière-petits-enfants l'exemple d'une vie de travail consacrée aux devoirs de sa haute position sociale.
VILLEMAIN (EMP 1907).