Décédé le 14 novembre 2009.
Ancien élève de l'Ecole des mines de Nancy (promotion 1959). Ingénieur civil des mines.
Biographie succincte publiée dans MINES Revue des Ingénieurs, janv/fév. 2010 (numéro 444).
Notre ami Jean-Louis Gatelais nous a quittés le 14 novembre 2009. Que de souvenirs en commun avec notre camarade de promotion. Arrivé à Nancy en 1959 de Chartres avec son grand manteau et sa légendaire Mobylette, nous avons partagé pendant trois ans la même chambre, un an sous les toits de l'ancienne école Place Carnot et les deux suivantes au dernier étage de la nouvelle école au Parc de Saurupt. Pendant notre scolarité nous nous sommes retrouvés tous deux en stage de deuxième et troisième année sur les planchers d'aciérie à Hagondange et à Longwy pour essayer d'améliorer la marche des fours Martin alimentés en fonte phosphoreuse, ce qui n'était pas une mince affaire !
Après son service national, il fut sollicité par Pierre-Marie Fourt, notre eminent et regretté maître en Sidérurgie, pour mettre au point un nouveau procédé d'élaboration d'acier liquide à partir de produits préréduits dans un four tournant. Cet engin, dit four Bouchet, utilisait un produit pulvérulent, le Novalfer, fabriqué à Toulouse dans les ateliers de l'ONIA (devenu ensuite AZF). La mise au point était technologiquement ardue et dans le cadre de mes activités à l'IRSID j'ai gardé contact à cette époque avec Jean-Louis dans l'étude de ce nouveau procédé.
Puis, ce fut une nouvelle aventure avec le démarrage de l'usine métallurgique de Decazeville, dont Jean-Louis a assuré la Direction technique. Il s'agissait en particulier d'utiliser de nouvelles techniques depuis l'élaboration de la fonte jusqu'à la production de produits solides par coulée continue rotative. Ce fut pour lui une période difficile mais exaltante avec l'utilisation pour la première fois de procédés encore utilisés aujourd'hui.
Après les difficultés économiques rencontrées à Decazeville, Jean-Louis a entamé la troisième phase de sa carrière en prenant la Direction d'organismes et de publications techniques pour la profession sidérurgique comme le Centre de Documentation Sidérurgique et la Revue de Métallurgie. Toujours intéressé par la technique et convaincu de l'importance des échanges pour aider ses collègues tout en participant au développement de nos sociétés, Jean-Louis s'est beaucoup investi dans l'animation des Commissions d'Ingénieurs au sein de l'Association Technique de la Sidérurgie (ATS).
Ces dernières années, nous nous rencontrions annuellement à l'occasion des Journées Internationales de l'ATS, mais avec la situation économique générale, cette manifestation, hélas, s'est arrêtée l'an passé et depuis Jean-Louis nous a quittés.
Il faisait partie d'un petit groupe très uni de notre promotion et notre peine à tous est grande. Nous présentons à José son épouse et à ses enfants nos plus sincères condoléances en gardant le souvenir d'un camarade passionné, discret mais chaleureux avec ses amis.
Jacques ANTOINE (N59)