Fils de Louis Pierre Charles Emile FÉRASSON, négociant, et de Isabelle Marie ANGER.
Marié à Marcelle PERROT.
Enfants : Denise, Jacqueline, Marie-Solange, Evelyne.
Ancien élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1905, entré classé 59 et sorti classé 58 sur 168 élèves).
Ancien élève de l'Ecole des mines de Paris (promotion 1908).
Ingénieur civil des mines. Docteur en droit.
Décrit dans le registre matricule de polytechnique comme : Cheveux chatains - Front ordinaire - Nez moyen - Yeux gris - Bouche moyenne - Menton rond - Visage ovale - Taille 171 -
Il débute sa carrière dans l'industrie métallurgique. En 1913, il dirige les Aciéries de Neuves-Maisons de la Compagnie de Chatillon-Commentry et Neuves-Maisons. Le 30 juillet 1914, il fermes ses usines, proche de la frontiere et se met à la disposition du général Foch, commandant le 20e corps d'armée à Nancy en tant qu'officier d'ordonnance (capitaine). En 1916, il revient à la direction de ses aciéries remises en marche. La guerre terminée, il revient à Paris et entre dans la vie syndicale. Vice-président, puis président de diverses Chambres syndicales, il est délégué en 1925 au Comité central des Chambres syndicales, puis secrétaire général, puis vice-président.
PDG des mines de Bou-Arfa, administrateur de diverses sociétés. Régent de l'Institut catholique de Paris.
Il est élu le 4 décembre 1929 à la Chambre de commerce de Paris, en 1932, secrétaire, en 1933, deuxième vice-président, en 1936, premier vice-président, puis président. Membre du Conseil supérieur des chemins de fer, Conseil supérieur du travail, Conseil supérieur de la normalisation, Conseil supérieur de l'électricité, Conseil supérieur de la Statistique générale de France, Conseil supérieur de l'Assistance publique, CNAM, Commission du port de Paris, Conseil sup. de la propriété industrielle. Conseiller du commerce ext. de la France. Son bureau était 226, boulevard Saint-Germain à Paris et son domicile 5, rue Récamier.
Officier de la Légion d'honneur.
X information du 25 décembre 1936 p. 141 :
Nomination. — Nous avons appris avec plaisir que notre camarade Louis Ferasson vient d'être élu président de la Chambre de Commerce de Paris.
Né le 1 juin 1884 à Bourges, ingénieur civil des Mines, docteur en droit, Louis Férasson est, depuis 1930, membre de cette Compagnie.
A sa sortie des grandes Écoles, M. Louis Férasson s'était immédiatement dirigé vers l'industrie métallurgique et c'est dans l'Est que le trouva la Guerre de 1914-1918, à la tête des Aciéries de Neuves-Maisons de la Compagnie de Châtillon-Commentry et Neuves-Maisons
Le 30 juillet 1914, il devait fermer ses usines, proches de la frontière et se mettre à la disposition du général Foch, commandant le 20e corps d'armée à Nancy. Celui-ci le prit immédiatement comme officier d'ordonnance et en fit son confident personnel. Pendant toute la montée vertigineuse du général Foch aux plus hauts grades de l'armée, le capitaine Louis Férasson resta près de lui. Cette amitié, le maréchal la lui conserva pendant toute sa vie.
En 1916, le remise en marche des usines de la région de Nancy, pour la fabrication du matériel de guerre et des obus, ramena M. Louis Férasson à la direction de ses aciéries. Il eut là de durs moments car, systématiquement, ses usines étaient soumises à de violents bombardements, causant de grosses pertes dans le personnel. Une citation spéciale lui a consacré, pour cette période de sa vie, la reconnaissance du pays.
La guerre terminée, il revint à Paris et entra délibérément dans la vie syndicale. Vice-président, puis président de diverses Chambres syndicales, Louis Férasson fut délégué en 1925 au Comité Central des Chambres syndicales, dont il devint rapidement secrétaire général puis vice-président.
C'est à ce poste qu'il fut appelé par ses pairs à se présenter à la Chambre de Commerce de Paris, où il fut élu le 4 décembre 1929.
Dès janvier 1932, ses collègues de la Chambre de Commerce le désignèrent pour faire partie du Bureau de cette Compagnie, en qualité de secrétaire. Nommé deuxième vice-président en décembre 1933, il fut porté à la fonction de premier vice-président en janvier 1936.
Sa collaboration aux travaux de la Chambre de Commerce a été des plus actives, tant au sein des diverses Commissions au services intérieurs, qu'aux Conseils officiels où ses collègues le déléguèrent. Il préside, en particulier, le Comité de direction de l'Office des Transports de la Chambre de Commerce de Paris et l'Office d'Énergie électrique de la XVe région économique.
Louis Férasson a, aux côtés du président Dalbouze, largement contribué à la création du Centre de Préparation aux Affaires, dont il fut vice-président et à la constitution du Comité national d'Entente du Commerce et de l'Industrie [Le CPA de la CCI de Paris est ensuite devenu l'Executive MBA du groupe HEC].
Ajoutons que notre camarade est :
Membre du Conseil supérieur du Travail ;
Membre du Conseil supérieur de la Normalisation et vice-président du Conseil d'Administration de l'Association française de Normalisation ;
Membre du Conseil supérieur de l'Électricité ;
Membre du Conseil supérieur de la Statistique générale de la France ;
Membre du Conseil supérieur de l'Assistance publique ;
Membre du Comité national de l'Office des Pupilles de la Nation, etc.
Louis Férasson est chevalier de la Légion d'honneur et titulaire de la croix de guerre anglaise, de la médaille de l'Yser et de diverses médailles de guerre. Il est, en outre, commandeur et officier d'ordres étrangers.