Ancien élève de l'Ecole des mines de Paris (promotion 1943). Ingénieur civil des mines.
Décédé le 7 avril 2017.
Publié dans Mines Revue des Ingénieurs, #493 Septembre/Octobre 2017 :
Notre petit groupe n'en est que plus frappé par la disparition, coup sur coup, de deux d'entre nous : Gaston Dufresne, décédé le 7 avril 2017, et Henri Carpentier, décédé le 21 juin ainsi que celle de Vsevolod Dmitrieff que nous avons apprise avec beaucoup de retard.
Jean Collardey (P43)
Au cours de nos trois années d'études, nous avions tous apprécié ce bon camarade, plein d'un humour très laconique, un peu moqueur mais fondamentalement bienveillant, et toujours prêt à rendre service. Avec Gaston et d'autres camarades, nous avions formé un petit groupe d'amitié regroupé au 5e étage de la Maison des Mines et, par la suite, en dépit de notre extrême dispersion géographique, cette amitié ne s'est jamais démentie.
A sa sortie de l'École en 1946, Gaston débuta sa carrière aux Houillères du Nord et du Pas de Calais (HBNPC) plus précisément à Bruay en Artois. Il s'était marié, comme moi, en 1948 et nous eûmes nos deux premiers enfants en 1949 à quelques mois d'intervalle. Mes activités professionnelles m'amenaient parfois dans les mines du Nord ce qui permit à nos deux jeunes couples de faire connaissance au cours d'une visite à Bruay. Simultanément, nos deux aînés Catherine et Dominique, bien jeunes alors (ils avaient trois ans), eurent l'occasion de se rencontrer. Nous ne nous doutions pas qu'ils se marieraient quelques vingt ans plus tard !
Pendant l'hiver 1954, Gaston quitta les HBNPC pour prendre la direction de la mine de fer de Segré en Anjou dont il assura avec beaucoup d'efficacité la modernisation et la reconversion. Il devait assurer cette direction pendant 18 ans et, au sein du même groupe USINOR auquel appartenait la mine de Segré, il fut nommé Directeur de Finimétal (usine de radiateurs) à Chagny et ce, jusqu'à sa retraite.
Gaston était un modèle d'écoute et de sagesse, d'intelligence, bref, d'humanisme.
Il était animé d'une foi profonde et agissante. Convaincu qu'il n'y a pas de foi sans action, il avait créé et animé la société Suresnoise « Tremplin » consacrée à la réinsertion des naufragés de l'existence et à l'animation des maisons de retraite. Il était l'un des piliers du Lions Club de Suresnes.
Il est bon de rendre aussi hommage à son épouse Jacqueline avec laquelle il aura partagé 69 années de sa vie, donné naissance à cinq enfants à 16 petits-enfants et trois arrières petits-enfants.
Gaston était un homme de bien, un Juste selon l'Écriture I