Georges COMBES (décédé en 2012)

Décédé le 14 octobre 2012 à Balbins.

Ancien élève externe de l'Ecole des mines de Saint-Etienne (promotion 1943). Ingénieur civil des mines.


Publié dans MINES Revue des Ingénieurs, n° 464, Nov./déc. 2012 :

Georges Combes entre à l'École des Mines de Saint-Étienne en 1943, après des études secondaires à Grenoble et une prépa à Ste Geneviève à Versailles.

Il échappe ainsi au S.T.O. (classe 42), grâce au montage original permettant aux élèves d'être assimilés aux mineurs de fond moyennant deux jours par semaine de travail à la mine. Dans le même temps, il adhère à l'organisation de Résistance intérieure de l'École, affiliée à l'Armée Secrète. L'ayant accompagné dans cette période tragique et mouvementée, je peux témoigner qu'il y a fait preuve d'un sang-froid et d'un mépris du danger hors du commun. Il est à ce titre généralement désigné pour les missions les plus risquées, convoyage d'armes ou sabotage de voies ferrées.

La paix revenue, ayant choisi à l'École l'option «Géologie», il entre en 1946 au B.R.G.M., puis est engagé en 1948 à la Société des Étains de Kinta en Malaisie dans un pays en proie à de graves soubresauts lors de son accession à l'indépendance. Il devient directeur de la société en 1954, assurant avec brio la conduite d'un des majors mondiaux de la cassitérite. Il assume en 1979 les délicates négociations de la revente de l'entreprise à une société malaise, puis prend sa retraite. Exemple peu commun de continuité dans une carrière exotique.

Il peut alors aménager, dans son Dauphiné familier, une agréable propriété pour son épouse Janine et ses cinq enfants. Il s'éteint dans l'affection des siens le 13 octobre 2012 au terme d'une maladie courageusement assumée.

Georges Combes était, sous des abords calmes et discrets, d'un courage et d'une énergie exceptionnels. Il était d'une grande fidélité en amitié ainsi qu'un père de famille exemplaire.

Nous partageons la peine de Janine et ses enfants.

Georges MESMEUR (E43)