Publié dans le LIVRE DU CENTENAIRE (Ecole Polytechnique), 1897, Gauthier-Villars et fils, TOME III, page 159
CHORON (Alexis-Élienne) avait été reçu à l'École Polytechnique en 1794 ; il avait démissionné pour entrer directement à l'École des Mines en 1796; il s'est retiré du Corps des Mines pour se livrer à l'enseignement musical.
Il fait partie de la première promotion de l'École centrale, puis devient répétiteur de géométrie descriptive à l'École normale, et ensuite chef de brigade à l'École polytechnique. Il abandonne tout pour se livrer à la musique et publie plusieurs ouvrages théoriques. À partir de 1812, il est chargé par le ministre des Cultes de la réorganisation des maîtrises et des choeurs de cathédrales. Directeur de l'Opéra, il obtient la réorganisation du Conservatoire (1816) en "École royale de chant et de déclamation". Congédié sans pension, il fonde une École de musique classique et religieuse (1817), grâce à laquelle on peut entendre à Paris, pour la première fois, les oeuvres de Bach, Haendel, Palestrina et d'autres. Celle-ci disparaît en 1830. On doit à Choron de nombreuses compositions religieuses dont un "Stabat mater" à trois voix. Il publia le répertoire de la chapelle Sixtine, les oeuvres de Josquin des Prés, Porpora, etc... (Ref. : Larousse 2, 241 et site web de la "famille polytechnicienne")