Ancien élève de l'Ecole des mines de Saint-Etienne (promotion 1935). Ingénieur civil des mines.
Publié dans MINES, Revue des Ingénieurs, janvier 2006 :
Un acteur important de l'histoire de la sidérurgie vient de s'éteindre. M. Albert CASENS est décédé, à l'âge de 90 ans, entouré de l'affection de sa famille.
Originaire de Roubaix où il était né en 1914, M. CASENS avait suivi ses études à l'Ecole des Mines de Saint-Etienne.
Dès le début des années cinquante et jusqu'à sa retraite, il y a trente ans, il a participé aux restructurations successives de la sidérurgie lorraine. Arrivé en Lorraine pour occuper un poste important dans l'état-major de la SMK de Knutange, il a siégé dans les directions générales de toutes les sociétés qui se sont succédé, au gré des fusions, jusqu'à la formation de Sacilor.
Homme de conviction, il était très sensible aux conséquences sociales des crises de l'industrie régionale.
Parallèlement à ses responsabilités, M. Casens s'investissait dans la vie socio-économique. Il fut notamment Vice-Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de la Moselle et Président pendant un quart de siècle, de l'Ameste, organisme de gestion du CAMOS.
Auparavant, le défunt avait connu une carrière militaire dont les aléas sont directement liés à la Deuxième Guerre mondiale. Mobilisé en 1939 à Bizerte (Tunisie) et démobilisé l'année suivante, il fut appelé à diriger une mine au Cap-Bon.
Mais dès 1942, M. Albert Casens choisi de rejoindre les Forces Françaises libres. Il participa ainsi, avec le corps expéditionnaire français, à la campagne d'Italie avec le Général Juin.
Après la libération de Rome, il rejoignit l'Angleterre et le 1er Régiment des fusiliers marins de la 2ème DB, avec laquelle il suivit les campagnes d'Alsace et d'Allemagne jusqu'à Berchtesgaden.
M. Albert Casens y gagna la Croix de Guerre et fut élevé au grade d'Officier de la Légion d'Honneur à titre militaire.
Riche personnalité, M. Casens profita de sa retraite pour répondre à des inspirations spirituelles. Il passa ainsi, à plus de 65 ans, sa licence de théologie. Il était aussi un membre actif du mouvement des cadres chrétiens et était associé libre de l'Académie Nationale de Metz.
M. Albert Casens vivait à Queuleu depuis une quarantaine d'années en compagnie de son épouse, avec laquelle il a élevé cinq enfants. Quinze petits-enfants et trois arrières petites-filles ont illuminé leur retraite.
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