Fils d'un marchand drapier de Rodez, qui avait été accusateur public sous la Révolution ce qui lui avait valu le surnom de "Coupo-Cuol". Le frère de Francois Gracchus avait été prénommé Robespierre mais se fit changer le prénom en Robert-Pierre puis en Pierre Robert.
Ancien élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1810). Sa statue par Denys Puech a été installée à Decazeville le 29/9/1895.
Dictionnaire de biographie française :
CABROL (François-Gracchus), industriel. Né à Rodez le 17 févr. 1793, il entra à Polytechnique en 1810, en sortit dans l'artillerie, alla, en 1813 et 1814, faire campagne au corps de Davout et, promu capitaine le 9 déc. 1813, se distingua au combat de Wilhelmsburg (17 févr. 1814). Rentré dans ses foyers après la première abdication, il reprit du service pendant les Cent-Jours et fut mis en non-activité après le retour des Bourbons. Rappelé le 20 mars 1816, il fit encore la campagne d'Espagne de 1823 à l'état-major général et quitta l'armée.
Se destinant à l'industrie, il alla étudier la sidérurgie en Angleterre, entra comme conseil dans la Société des mines de houille de La Salle et de Firmy, créée par le duc Decazes en 1826, puis prit la direction générale de l'affaire. Il fit construire les hauts fourneaux et les cokeries de La Forésie en 1829 puis les forges qui prirent le nom de Decazeville. A la suite de divergences de vues avec les actionnaires, il quitta la direction de 1833 à 1839, la reprit et créa à Decazeville un des plus puissants groupes industriels de l'époque, construisant des logements pour 3 000 ouvriers, un hôpital, une église, des écoles, des voies ferrées, des routes, des ponts, pour amener aux hauts fourneaux le minerai de Mondalazac.
Il fut élu député de l'Aveyron le 14 août 1846 après une campagne énergique contre Michel Chevalier dont il combattait les théories sociales et le libre échangisme et, à la Chambre, ne s'occupa que de questions industrielles. Non réélu en 1848, il reprit sa direction jusqu'en 1860 et mourut à Paris le 6 juin 1882. Il a publié quelques notes techniques et Du tarif à l'entrée en France des fontes et des fers, 1834.
Son fils, Élie, né à Rodez en 1829, mort à Paris le 21 déc. 1905, a publié un grand nombre de comédies dont très peu ont été représentées, des recueils de vers ; des récits de voyages en Italie (1884), en Grèce (1889). Il a fondé un prix littéraire à la Société des lettres du Rouergue.
Livre du Centenaire de Polytechnique, III, 516.