COMITÉ FRANÇAIS D'HISTOIRE DE LA GÉOLOGIE (COFRHIGEO) (séance du 29 mai 1991)
C'est le numéro 111 d'une collection au format de poche, très richement illustrée, qui a l'ambition de constituer une mini-encyclopédie. L'ouvrage est le premier d'une nouvelle série, la série "Traditions". Il part du constat, fait par l'auteur, géologue, que le sel, substance minérale de première nécessité, a pris de ce fait une place singulière dans l'histoire des hommes.
Suivant la chronologie historique, l'auteur évoque d'abord les premières hordes humaines, leur quête du sel, les technologies primitives d'extraction et les grandes routes d'échanges, les "viae salariae" romaines, ou "chemins du sel" qui ont donné son titre à l'ouvrage.
L'histoire du sel en Europe occidentale passe par une étape domaniale, où le sel est sous le contrôle des seigneurs et des abbés. Suit une étape politique, qui débute avec l'instauration de la gabelle au début du XlVème siècle. Les princes font alors du sel un instrument fiscal redoutable dont l'importance ira croissant jusqu'à la fin de l'ancien régime.
Les besoins en sel, il est vrai, ont fortement augmenté avec l'accroissement de la population et le développement de la grande pêche, celle du hareng, puis celle de la morue. Cette demande a suscité de nombreuses innovations technologiques, qui ont fait des grandes salines continentales de véritables laboratoires industriels.
Le propos de l'éditeur n'était pas de développer les conceptions géologiques sur l'origine du sel. L'ouvrage n'est donc pas une contribution à l'histoire des sciences. C'est plutôt un divertissement, un récit imagé, coloré, des pratiques liées au sel, de sa place dans l'histoire, de ses rapports avec le pouvoir et aussi du rôle symbolique qu'il a joué dans la pensée magique et dans les traditions religieuses.