Henry Louis VUIGNER (1835-1904)

Ecole polytechnique (promotion 1855). Ecole des Mines de Paris. Ingénieur civil des mines.
Né le 28 novembre 1835 à Paris.
Fils de Marie Emile VUIGNER, ingénieur, et de Hortense Henriette ROUSSELIN. Cousin de Charles MÂLOT.


Bulletin de l'Association des Anciens élèves de l'Ecole des Mines de Paris, juin 1903 :

Henri Vuigner, fils de M. Emile Vuigner, ingénieur en chef des travaux et de la voie à la Compagnie du chemin de fer de l'Est, et l'un des fondateurs de la Société des ingénieurs civils de France, entra en 1855 à l'École Polytechnique, d'où il sortit comme officier du génie.

Ne désirant pas suivre la carrière militaire, il donna sa démission, et entra à l'École des Mines, d'où il sortit en 1860.

Il entreprit d'abord en Espagne, sous la direction de son père, les études d'un projet d'adduction d'eau pour l'alimentation de la ville de Barcelone.

La mort de M. Emile Vuigner, survenue en 1865, l'empêcha de se charger de l'exécution de ce projet.

Occupé alors de la gestion des intérêts de sa famille, il fut bientôt amené à s'y consacrer entièrement, et à ne pas s'engager dans une carrière active.

Très dévoué aux grands intérêts du pays, il voulut, dès les premiers revers de la guerre de 1870, concourir à la défense de Paris, et fut admis de nouveau sur sa demande à servir dans le génie, comme officier auxiliaire.

Il fut attaché à ce titre à la garnison du fort de Romainville dans lequel il rendit, pendant toute la durée du siège, des services très appréciés de ses supérieurs.

Il rentra à la fin de la guerre dans la vie civile.

Indépendamment des études et des devoirs de famille auxquels Henri Vuigner consacrait la majeure partie de son temps, il prenait part à la direction de plusieurs affaires industrielles.

Il était président de l'Association du Bas-Champs de la Somme (Syndicat du dessèchement d'une vaste région conquise sur la mer).

Censeur de la Compagnie des Docks et Entrepôts de Rouen.

Administrateur de la Compagnie sucrière de la Somme.

Frappé en pleine santé, le 10 mai dernier, il était enlevé en quelques heures par un mal foudroyant, à l'affection des siens.

Tous ceux qui l'ont connu rendent hommage à son inépuisable bonté, à l'aménité de son caractère, à la rectitude de son jugement.

Il laisse à sa veuve, à ses fils et à tous les siens la mémoire aimée d'un croyant, d'un libéral, d'un honnête homme dans toute l'acception du mot, qui a passé dans une pleine indépendance une vie occupée à faire le bien.

BURON