Ange Marie Fernand LECA (1903-1975)

Ancien élève de l'Ecole des mines de Saint-Etienne (promotion entrée en 1926 et sortie en 1929). Ingénieur civil des mines.


Biographie de Fernand LECA
par Christian LECA (rédigé en mai 2005)

Officier du Ouissam Alaouite (1948)
Chevalier de la Légion d’Honneur (1955)
Médaille « Argent » de La Renaissance Française » (1956)
Chevalier du Mérite Saharien (1959)
Officier dans l’Ordre National du Mérite (1968)

Fernand LECA est né le 4 juillet 1903 en Algérie, à El Achir, Commune Mixte des Bibans, arrondissement de Sétif, département de Constantine.

Il est le fils d’Alexis LECA (1874-1947), officier, Chevalier de la Légion d’Honneur, et de Théodora SUSINI (1882-1956), originaires de Cargèse, en Corse.

Il épouse le 10 juin 1939 à Alger, avec Mlle Germaine Olympe COUARD (1918).
Ils auront sept enfants : Christian (1940), Chantal (1942), Elisabeth (1945), Hervé (1946), Jean-Louis (1948), Florence et Patricia (1952).

Les premières années de sa scolarité se déroulent au gré des affectations de son père : Collioure, Orléansville aujourd’hui El-Asnam, Constantine, Alger, Le Mans, Oran.

De 1921 à 1924 il est élève au lycée Bugeaud d’Alger, où il obtient son baccalauréat en juin 1922, dans la section Latin, Sciences, Mathématiques.

Après « Math élém. » et « Math sup. » il quitte Alger pour Paris, pour effectuer sa « prépa. » au Lycée Louis Legrand, de 1924 à 1926.

Admis à l’Ecole Nationale Supérieure des Mines de Saint-Etienne, il obtient en 1929, son diplôme d’Ingénieur civil des Mines.

Aussitôt, et après une formation de quelques mois à l’école du Génie de Versailles, il est affecté comme sous-lieutenant au 1er Régiment du Génie à Strasbourg. Il est « renvoyé dans ses foyers » en mars 1930, et sera nommé lieutenant de réserve en 1933.

L’importance stratégique de ses fonctions justifiera son affectation spéciale au Maroc pendant les années de guerre 1939-1945.

En avril 1930, il entre en tant que géologue, au B.R.P.M., Bureau de Recherche et de Participations Minières, à Rabat, dirigé par M. Léon Migaux (1897-1974).

Jusqu’en 1933 il effectuera des missions dans le Nord Marocain, à Aïn Hamra, et dans le haut Atlas Marocain, tout juste pacifié, ainsi qu’un sondage de charbon dans le massif de l’Ayat, au Maroc Oriental.

Il est affecté ensuite à la S.E.R.P. , Syndicat des Etudes et Recherches Pétrolières, une filiale du B.R.P.M., et se trouve tout d’abord en poste à Souk-el-Arba-du-Gharb, puis il est nommé Ingénieur chargé des travaux au chantier du djebel Tselfat, au-dessus de Petitjean, aujourd’hui Sidi-Kacem, près de Rabat.

Fin 1934, il entre officiellement, en tant qu’ingénieur foreur chef de chantier, au service de la S.C.P., Société Chérifienne des Pétroles, une autre filiale du B.R.P.M. sous la direction de MM. Emile Lassauzé (1898-1965 ; X 1917) et Henri Debrégeas (1895-1988).

En 1947 il est Directeur Technique de la S.C.P., conseiller de la S.E.R.E.P.T. en Tunisie, et de la S.N. REPAL en Algérie, qu’il rejoint dans l’année, au côté de M. Armand Colot (1901-1991), sous la Présidence de M. Roger Goetze (1912).

Il aura, au cours de cette période, l’immense satisfaction de diriger les forages d’Hassi-Messaoud et d’Hassi-er-R’Mel (Gaz d’Algérie), qui conduisirent à la découverte, en 1956, de formidables gisements de pétrole et de gaz.

Il est alors Directeur Général Adjoint.

Il ne quittera la S.N. REPAL , Société Nationale de Recherche et d’Exploitation des Pétrole en Algérie, qu’en 1966, lors de la remise des pouvoirs aux autorités Algériennes.

Il est alors affecté à l’ E.R.A.P. comme Président de filiales (La Mure Union, Elf Italiana, la S.I.P.P.) et prendra sa retraite en 1968, mais conservera jusqu’en 1970, le poste de Président Directeur Général de la S.E.H.R. qu’il détient depuis 1960, Société d’Exploitation des Hydrocarbures d’Hassi-er-R’Mel.

Entre 1950 et 1955, il sera successivement administrateur de la Société des Pétroles d’Aumale et de l’Institut Français du Pétrole.

Il préside en 1954, le groupe A.F.T.P. Algérie, Association Française des Techniciens du Pétrole, qui sera l’organisateur en mai 1954, du 2e Congrès National de cette association, dont la réussite fut unanimement saluée et dont le retentissement dépassa les limites nationales.

M. René Navarre, Directeur de l’Institut Français du Pétrole, le nomme en 1958, Professeur à l’ E.N.S.P.M., Ecole Nationale Supérieure du Pétrole et des Moteurs, afin d’assurer la direction de l’enseignement du forage au sein du Centre d’Etudes Supérieures Forage et Exploitation Gisements, sous la Direction de M. Jean Chapelle (1919-1995).

Il demandera à être relevé de ses fonctions en 1971.

Ouvrages techniques :

Note sur groupement des différents éléments des sondeuses « G » en ensemble pré équipés (S.C.P.1940)
Essai de mise au point de la technique du forage en 1942 (S.C.P 1945)
Essai de normalisation du travail de forage dans les sondages de recherche du pétrole (I.F.P. 1946)
Journal de voyage aux États-unis de MM. Leca et Lacroix (I.F.P. 1946)
La technique moderne du forage, Tomes I et II (S.N. Repal 1954)
Cours de forage pour l’ E.N.S.P.M. (1954)
Le forage dans la recherche du pétrole « La boue » (I.F.P. 1956)



Biographie parue dans Forages, Association amicale des anciens élèves des écoles de maitres-sondeurs et des sessions de perfectionnement forage-production de l'IFP (AEMS), bulletin trimestriel no 46, janvier-mars 1970