Gaud HUGON (mort en 1931)


Hugon, élève de l'Ecole des Mines de Paris
(C) Photo collections ENSMP

Ancien élève de l'Ecole des mines de Paris (promotion 1878). Ingénieur civil des mines.

Mort le 26/5/1931.


Bulletin de l'Association des Anciens élèves de l'Ecole des mines de Paris, 1931 :

Le 29 mai dernier, une nombreuse assistance conduisait à sa dernière demeure notre camarade Hugon. La grande bonté qu'il a témoignée en plusieurs circonstances au signataire de ces lignes fait à celui-ci un devoir de retracer ici les diverses étapes de la carrière du disparu.

Entré à l'Ecole des Mines en 1878, notre camarade Hugon commença sa carrière à Biarritz, en dirigeant une extraction d'arsenic de minerais importés d'Espagne. Il accepta en 1883 une mission en Sicile pour une recherche de Strontiane, puis dans le Pays de Galles pour une recherche de Célestine.

En 1884, il entrait comme Ingénieur aux Fonderies, Laminoirs et Tréfileries de Cuivre, à Givet. Il publiait à cette époque une étude très remarquée sur le raffinage électrolytique du cuivre.

En 1887, il prenait à Cambrai la direction des Ateliers de Construction Devilder et Co.

Quelques années plus tard, en 1890, il entrait comme directeur de la succursale de Calais, à la Banque Verley-Decroix et Co (devenue depuis la Banque Générale du Nord) où il fit toute sa carrière et où il s'acquit, par une vie de travail pleine de conscience et de désintéressement, les titres les plus éminents à l'estime et à la reconnaissance de ses dirigeants, de ses collaborateurs et de ses clients.

Entre temps, il continua à exercer ses dons d'ingénieur dans la mise au point de mille recherches mécaniques, spécialement dans l'industrie automobile à laquelle il s'intéressa dès le début, et ses belles qualités de cœur s'épanouirent dans de nombreuses œuvres sociales qui absorbèrent une partie de sa débordante activité.

Cette activité se manifesta tout spécialement pendant la guerre, qui nous donna l'occasion d'apprécier non seulement son admirable dévouement, mais aussi sa grande bonté et le charme de ses sentiments de camaraderie, où se retrouvait son attachement passionné pour notre chère Ecole.

Nous nous sommes inclinés avec une profonde tristesse devant la tombe de ce grand camarade et devant sa belle famille à laquelle nous adressons encore une fois notre respectueuse et profonde sympathie, avec le souhait qu'elle trouve dans les mérites supérieurs du disparu les plus hautes consolations auxquelles elle a tout particulièrement droit.

P. DÉRAMOND (EMP promotion 1911).