Adolphe Medard HENRY (1846-1892)

Fils de Gérard HENRY, cultivateur, et de Félicité POIROT.

Promotion 1865 de Polytechnique (sorti classé 2 sur 133 élèves), Ecole des Mines de Paris (entré en 1867 classé 2 sur 3 élèves). Corps des mines.


Biographie succincte de A. Henry

Publié dans le LIVRE DU CENTENAIRE (Ecole Polytechnique), 1897, Gauthier-Villars et fils, TOME III

Né à Barisey-au-Plain (Meurthe) le 27 février 1846, mort le 23 janvier 1892, [il] avait publié, étant encore élève à l'École, des études remarquées sur la préparation mécanique des minerais; dès son entrée au service de l'État, ses conseils avaient été recherchés par l'industrie privée; après quelques années de service ordinaire, durant lesquelles il avait été appelé à professer par suppléance tant à l'École des Mines de Paris qu'à celle de Saint-Etienne, il entra en 1878 dans la Compagnie des chemins de fer P.-L.-M. au Service du matériel et de la traction où, d'abord adjoint à M. Marié, il lui succédait en 1882 pour succomber prématurément après avoir occupé son poste pendant dix ans avec une maîtrise indiscutée.

Il a pu laisser son nom attaché à une modification importante du frein Westinghouse qu'il y introduisit dès son arrivée à la Compagnie. Par l'addition d'une seconde conduite, il le rendit modérable, de façon à pouvoir l'employer à la descente des longues pentes que l'on rencontre si fréquemment sur le réseau Paris-Lyon-Méditerranée ; en même temps, en cas de fonctionnement intempestif du frein automatique, l'addition d'Henry permet le desserrage et l'annulation du frein automatique et par conséquent la mise en marche sans arrêt, le mécanicien disposant encore d'un frein continu non automatique. Si cette solution peut paraître un peu compliquée, elle est cependant venue à son heure pour le réseau : le frein Smith-Hardy automatique et le frein Wenger, qui jouissent tous deux de la modérabilité, n'étaient pas encore appliqués.