Benoît FOURNEYRON (1802-1867)


Portrait par Louis-Emmanuel Soulange-Teissier (1814-1898)

Diplômé de l'Ecole des mineurs (future Ecole des mines de Saint-Etienne) en 1819.

D'après le site web de l'Ecole des mines de Saint-Etienne et d'autres sources :

Benoît Fourneyron (St-Etienne 1802 - Paris 1867), ingénieur civil brillant sorti de la première promotion de l'école des Mineurs, était issu d'une vieille famille rurale aisée de la Loire. Il entre à l'Ecole avec une dérogation liée à son jeune âge, et sort major de sa promotion en 1819.

Son ancien professeur, de Gallois, lui confie alors une mission pour déterminer si le bassin d'Alais se prête à la métallurgie.
Il est attaché peu après à l'exploitation des mines du Creusot.
Il contribue à la création d'importants établissements métallurgiques.
Le directeur fondateur de l'Ecole, Beaunier, lui confie l'avant-projet de la ligne de chemin de fer St-Etienne-Andrézieux.

En avril 1827, il présente une première turbine hydraulique d'essai de 6 CV (puissance sous une chute de 1,40 mètres) puis augmente sa puissance progressivement à 50 CV. Cette invention est en fait un perfectionnement des études de son professeur à l'Ecole des Mineurs, Claude Burdin, présentées à l'Académie des Sciences en 1824.

Le brevet est déposé en 1832 sous le nom de "roue à pression universelle et continue". La même année, Fourneyron fut couronné par l'Académie des Sciences. La turbine est aussitôt adoptée dans toute l'Europe, puis en Amérique.

En 1835, il conçoit les premières conduites forcées permettant la maîtrise de la "houille blanche". En 1850, Fourneyron s'installe au Chambon-Feugerolles pour perfectionner sa turbine et ouvre une fonderie.

L'action politique de Benoît Fourneyron se traduit notamment par sa lutte contre la Compagnie des Mines de la Loire. Il représente notamment les petits propriétaires face au mastodonte. En 1847, il fut candidat de la liste d'opposition du deuxième arrondissement de la mairie de Paris et fut envoyé à l'Assemblée en 1848 comme représentant de la Loire (Centre gauche). Il n'est pas réélu en 1863.

A sa mort, une partie de sa fortune est léguée aux pauvres (un principe chez les saint-simoniens !).

Voir : Botice biographique, par Jules Guillemin (Gallica)