Dieudonné Marie Eugène COLLIGNON (1890-1919)


Collignon, élève de Polytechnique
(C) Photo Collections Ecole polytechnique

Fils de Jean Baptiste COLLIGNON, commis des Postes, et de Catherine WITZMANN. Né le 4/12/1890 à Nancy. Mort le 17/1/1919 des suites de ses blessures.

Ancien élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1910 ; entré classé 102 et sorti classé 4 sur 187 élèves), et de l'Ecole des Mines de Paris (entré classé 3). Corps des mines.


Biographie par M. L. DE LAUNAY, Inspecteur général des Mines, Membre de l'Institut. Voir également l'introduction de l'article de Louis de Launay sur les ingénieurs des mines morts au cours de la guerre 1914-18.

Publié dans Annales des Mines, 1922, tome II

Collignon, qui s'était vaillamment élevé par son travail et son mérite au-dessus de sa condition première, n'a pas eu le temps de jouir d'un succès noblement gagné par un effort intense et prolongé. Mobilisé au sortir de l'École polytechnique, il n'a jamais passé par l'École des mines, à laquelle son rang de sortie lui donnait droit et la destinée cruelle ne lui a même pas donne la satisfaction suprême de tomber sur le champ de bataille. Une maladie contractée au service l'a emporté après de longues souffrances, alors que la guerre était terminée depuis plusieurs mois.

En 1914, il avait été affecté au 8e d'artillerie à Nancy, en qualité de sous-lieutenant, lorsque la guerre éclata, Dès le premier jour de la mobilisation, il fut envoyé à la 14e section de munitions au camp de Mailly, puis, après divers postes, à l'État-Major de l'artillerie du 20e Corps. C'est là qu'obligé d'assurer un service très dur, pour lequel il se donnait tout entier, il contracta la maladie dont il est mort. Il était chargé des communications télégraphiques et téléphoniques du commandement et du ravitaillement en munitions et il avait réussi à réaliser le maximum de rendement. Mais l'âme la plus énergique n'est pas toujours maîtresse du corps qu'elle domine. En novembre 1917, il dut entrer à l'hôpital et finit par succomber au sanatorium de Cambo.