Maurice Joseph Amédée BELLOM (1865-1913)

Ancien élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1884, entré classé 6ème, sorti classé 2ème sur 234 élèves), et de l'Ecole des Mines de Paris (promotion 1886, entré classé 2 sur 3 élèves fonctionnaires). Corps des mines.

Fils de Armand Marie BELLOM (X 1847 ingénieur des ponts et chaussées) et de Thérèse Aglaé Mathilde GOUGES DESFONTAINES. Marié le 4/11/1890. Père d'un fils et d'une fille, nés en 1891 et 1897. La soeur de Maurice BELLOM épousa Charles François Marcel BRESSE (1857-1934 ; X 1876 insp. gén. des ponts et chaussées).

Il termine sa carrière comme Professeur d'économie industrielle à l'Ecole des mines de Paris et Ingénieur en chef des mines. Il était aussi chargé de la surveillance des appareils à vapeur et des automobiles du département de la Seine. A partir de 1911, il était secrétaire de la Commission centrale des machines à vapeur.

La veuve de M. Bellom avait indiqué que son mari ne souhaitait pas qu'une notice biographique soit publiée après sa mort. Nous avons donc peu d'informations sur sa vie et sa carrière.


Maurice Bellom, élève de l'Ecole des Mines de Paris
(C) Photo collections ENSMP

D'après André Thépot : Les ingénieurs des mines du XIXème siècle, éditions ESKA :

Il s'intéresse aux idées de LE PLAY sur l'économie sociale. Dès 1890, il est membre de la Société d'Economie Sociale.

En 1891, Maurice BELLOM est détaché à l'Office du Travail en tant que délégué. En 1892, il est détaché au ministère de la Justice comme attaché de Cabinet. En 1895, il devient chef du secrétariat particulier du Garde des Sceaux.

Son activité est très intense dans divers domaines touchant essentiellement aux interventions de l'Etat pour la prévoyance (retraites ouvrières, accidents du travail), la comparaison des législation européennes, les statistiques. Il collabore à plusieurs revues concernant les Sciences sociales. Il s'occupe aussi de l'enseignement professionnel.

En 1906, il devient professeur d'économie industrielle à l'Ecole des mines de Saint-Etienne et touche une indemnité de 800 F. La même année, il reçoit la chaire d'économie industrielle à l'Ecole des mines de Paris. Sa Leçon d'ouverture est reproduite dans "Frédéric Le Play et ses élèves, Naissance de l'ingénieur social", Antoine Savoye et Frédéric Audren, Les Presses de Mines ParisTech, 2008.

Bellom faisait un enseignement orienté vers l'ingénieur conducteur et éducateur d'hommes, commandant averti donnant l'exemple. Il restait ainsi dans la tradition de ses prédecesseurs CHEYSSON et LE PLAY (qui mettait l'accent sur l'hygiène, la prévoyance, l'habitat ouvrier, les sociétés de secours mutuels). L'enseignement de la micro-économie ne fut introduit que beaucoup plus tard, par Claude RIVELINE.


Bellom élève de Polytechnique
(C) Collections Ecole polytechnique


Bellom caricaturé par un élève des Mines de Paris (Petite Revue des élèves, 1911, page 40)
(C) Photo collections ENSMP