Claude ANTORE (1929-2013)

Epoux de Jacqueline Jacob. Décédé le 13 décembre 2013. Obsèques célébrées au temple de Valerauge (Gard). Père de David, Fabrice et Adelaïde.
Ancien élève de l'Ecole des mines de Saint-Etienne (promotion 1950). Ingénieur civil des mines.
Ancien maire adjoint (PS) de Saint-Denis.


Publié dans MINES Revue des Ingénieurs, Mars/Avril 2014 N° 472.

Notre ami Claude Antore est décédé le 13 décembre dernier à Valleraugue, dans le Gard. Il s'y était retiré après une carrière débutée en Côte d'Ivoire où il avait montré ses compétences de géologue de terrain, et poursuivie au BuMiFOM, puis au Centre de Recherches de GDF.

Claude a eu la grande douleur de perdre son épouse Jacqueline le 29 janvier 2013. Ils formaient un couple très solidaire et très uni et avaient eu la grande joie d'élever leurs quatre enfants. Malheureusement, le second, Emmanuel, est décédé il y a une vingtaine d'années, à l'île de la Réunion où il enseignait. Leurs deux autres fils et leur fille leur ont donné sept petits-enfants qui faisaient leur bonheur.

Entré à l'École en 1950, Claude était un charmant camarade, serviable et d'humeur toujours égale, bien que très réservé et peu loquace. Il a, comme nous tous, ou presque, fait son «stage ouvrier» et son «stage ingénieur» dans les mines de charbon mais s'est très tôt intéressé à la géologie et a suivi l'option «prospection».

Singularité de notre promotion, une partie a pu effectuer ses obligations militaires entre la seconde et la troisième année, pour échapper à l'allongement du temps de service. Claude servit dans l'armée de l'air et, à son retour à l'École, fut nommé délégué du groupe 50-54 pendant sa dernière année d'étude, au sein de la promotion suivante.

Militant, humaniste et érudit, Claude avait une personnalité discrète mais forte. Il a lutté cette dernière année avec courage et ténacité comme il l'a fait tout au long de sa vie. Élu de Seine-Saint-Denis, il avait défendu ses points de vue avec constance, mettant parfois sa carrière en péril pour un idéal de justice sociale.

Dans une communion de pensée avec Jacqueline Jacob-Antore son épouse, ils ont ouvert leur maison à leur famille et à tous ceux qui avaient besoin d'un toit, d'une écoute ou d'un repas à un moment de leur vie.

Malade, il a supporté avec patience et délicatesse cette dernière année sans se plaindre, à l'image de son caractère déterminé et solitaire. Curieux jusqu'au dernier jour, il était passionné par l'actualité politique dans le monde. Quelques jours avant son décès il demandait encore son dictionnaire d'entomologie pour retrouver le nom de l'insecte qui envahissait sa maison à l'automne ou le dernier numéro d'un journal scientifique pour discuter de l'évolution de l'Homme.

Fier de son métier de géologue, il a voulu que son marteau, utilisé lors de ses prospections en Afrique, soit enseveli à son côté, dans la propriété familiale.