Tahar AMIRA (1920-2004)

Né le 10 avril 1920 en Tunisie. Décédé le 14 septembre 2004.

Père de 4 filles :

  • Fatma AMIRA-HAMOUDA, épouse d'un chef d'entreprise italo-tunisien. Fatma a suivi le programme de formation du Mastère Spécialisé IAR2M de l'Ecole des mines de Paris (2001-2002). Les 2 garçons de Fatma, Mourad et Ali, (nés en 1987 et 1984) suivent des études supérieures techniques en France.
  • Alia, architecte d'intérieur,
  • Aziza, vétérinaire
  • Selma, ingénieur statisticien

    Etudes primaires à l'école publique de Halfaouine (Tunis), puis collège Sadiki, puis Lycée Carnot de Tunis.
    Ancien élève étranger de l'Ecole des mines de Paris (promotion 1942). Ingénieur civil des mines.
    Il poursuit ses études encore un an, en faisant une spécialisation de géologie appliquée après le diplome des Mines.

    De retour à Tunis, il devient militant syndicaliste, il adhère au parti de libération de son pays où il est actif dans de la résistance armée (1951-52). Tout en faisant partie du bureau de l'UGTT auprès de Habib Bourguiba et de Farhat Hached, il fabrique des explosifs et détonateurs qu'il confie aux résistants. Condamné à mort par contumace (1952), il s'enfuit à Tripoli (Lybie), au Caire, puis à Jakarta (Indonésie), où il représente le mouvement de libération de la Tunisie auprès de la conférence des pays non alignés de 1953 à 1955, à Bandoung. Il est alors condamné par contumace par la Justice française.

    Après l'indépendance de la Tunisie (1956) le service des mines lui est confié pendant 2 ans. En 1958, le régime Bourguiba l'accuse (à tort) de complot youssefiste et le condamne à 20 ans de prison pour délit d'opinion. Jeté en prison 3 semaines après la naissance de sa fille aînée, il y passe plus de 4 ans au bagne de Porto-Farina (Ghar el Melh), est grâcié le 1er juin 1962 et sort de prison le 18 juin.

    Il occupa notamment les fonctions suivantes :

    Il fut décoré Grand officier de l'Ordre de l'Indépendance par Bourguiba, Commandeur par Ben Ali et C.B.E. par la Reine Elisabeth II.

    Fatma, fille aînée de Tahar Amira, a publié en 2011 un livre de 250 pages intitulé Mon père Tahar Amira, propos d'un non-conformiste ; pour le recevoir, s'adresser à fatma.hamouda [at] wanadoo.fr. Ce livre reproduit notamment diverses notes rédigées par son père, qui permettent de mieux comprendre sa pensée et ses relations avec les personnes au Pouvoir en Tunisie.


    Publié dans MINES Revue des Ingénieurs, Octobre/Décembre 2004.

    Notre Association a reçu l'annonce du décès de notre Camarade tunisien Tahar AMIRA. Il avait été reçu à l'Ecole des Mines de Paris en 1942, au titre d'Elève étranger. Ses relations avec tous à l'Ecole étaient ouvertes et amicales.

    A notre connaissance, sa vie professionnelle en Tunisie a retenti des secousses qu'a subi son pays pendant et à la suite de la 2ème Guerre mondiale, allant de situations critiques, aux plus hauts rangs. En toutes circonstances, il est resté fidèle au souvenir de sa formation supérieure dans notre Ecole.

    C'est ainsi qu'il est venu depuis Tunis, en 1992, participer à Paris au repas amical du Jubilé de Promotion.

    Au nom de cette promotion Paris 1942, nous avons tenu à rendre ici un ultime hommage amical.



    Tahar Amira, élève de l'Ecole des Mines de Paris
    (C) Photo collections ENSMP