La série Responsabilité & Environnement publie trimestriellement des dossiers thématiques sur des sujets concernant les risques, le développement durable ainsi que l’énergie et les matières premières. Piloté par un spécialiste du secteur sous l’égide du Comité de rédaction de la série, chaque dossier présente une large gamme de points de vue complémentaires, en faisant appel à des auteurs issus à la fois de l’enseignement et de la recherche, de l’entreprise, de l’administration ainsi que du monde politique et associatif.
Voir la gouvernance de la série

 

 
 

   linkedin

Numéros précédents

Rechercher :

 

Réalités Industrielles

2023
2022
Années depuis 1985
 

Gérer & Comprendre

2023
2022
Toutes les années
 
Gérer & Comprendre -
English language online selection
 
Responsabilité & Environnement
2024
2023
Toutes les années
 
Enjeux numériques
2023
2022
Toutes les années
 
Financial Regulation
and Governance
Banks
Insurance
Markets
Payments and monetay instruments
International financial
regulation
Fintechs
 

La Gazette de la société

et des techniques

2023
2022

Toutes les années 

 
Le Club des Annales des Mines

Toutes les années

 
Numéros anciens des Annales des Mines
1794-1914
1915-1943
Lois et réglementation
1919 – 1942
Articles

1946 – 1991

 

Histoire des Ingénieurs
des Mines

Documents de synthèse
Directeurs, professeurs,
anciens élèves des Ecoles des mines
Les principaux textes législatifs ou règlementaires
Biographies relatives à des ingénieurs des mines décédés
Composition du corps des ingénieurs
Autres documents sur les mines, carrières, géologie.
 
La Lettre des Annales des Mines
2023
Toutes les années
 

 

 

         
 

 

Sommaire en français

Sommaire en anglais
Sommaire en allemand
Sommaire en espagnol
Télécharger gratuitement
la revue complète

 

 

N° 62 - Avril 2011 - Les installations classées pour la protection de l’environnement :

De l’accident de la poudrerie de Grenelle au Grenelle de l’Environnement

L’élaboration de la nomenclature des établissements classés au XIXe siècle, ou la pollution définie par l’Etat

par Geneviève Massard-Guilbaud
Directeur d'études à l'EHESS

 

Le XIXe siècle connut plusieurs nomenclatures servant au classement de ce que l’on appelait alors les établissements dangereux, insalubres ou incommodes. Le préalable à l’entrée d’une fabrication industrielle dans une nomenclature était généralement le dépôt de plaintes émanant des riverains, et parfois la survenue d’un accident. Ce n’est pas avant la fin du XIXe siècle que l’on enregistre une évolution sur ce point, sous l’influence conjointe des industriels (qui de plus en plus sollicitent spontanément des autorisations) et des premiers inspecteurs en charge du contrôle des établissements classés. Les nomenclatures de l’époque ne constituent pas un reflet des causes objectives de pollution. Elles fournissent (comme les nôtres aujourd’hui !) un reflet de la vision des contemporains.La lecture des nomenclatures ne doit pas consister en une analyse de stocks ou de listes mais se faire en termes de flux, en tenant compte des entrées ou des sorties, des progressions ou au contraire des rétrogradations dans les classes (qui étaient au nombre de trois).

Télécharger gratuitement l'article

Retour au sommaire


N° 62 - April 2011 - Installations  classified in order to protect the environment:

From  the accident  at the Grenelle powder-mill to the Grenelle of  the  Environment

Drawing up a nomenclature of classified installations in the 19th century: Pollution as defined by the state

Geneviève Massard-Guilbaud
Directeur d'études à l'EHESS

 

Several  classifications   were used  for  dangerous,  insanitary or substandard installations  during the 19th century.  The preliminary condition for classifying a plant was usually the filing of a complaint by nearby residents or, at times, an accident. Only toward the end of the century did the situation evolve owing to the influence of both manufacturers, who ever more often requested authorizations  on their own, and the first inspectors  in charge  of controlling classified installations. Nomenclatures at the time — like  ours today  — reflected not the objective   causes of pollution but, instead,  the view of contemporaries. To interpret them, we should analyze not the lists of items but the addition or subtraction of items and changes in their ranking in the three classes foreseen in the law.

 Retour au sommaire


N° 62 - April 2011 - DIE GESETZGEBUNG ZU DEN ÜBERWACHUNGSBEDÜRFTIGEN INDUSTRIEANLAGEN ZUM SCHUTZ DER UMWELT

VOM UNFALL IN DER SPRENGSTOFFFABRIK VON GRENELLE ZUM GRENELLE  DER  UMWELTPOLITIK

Die Aufstellung der Nomenklatur für überwachungsbedürftige Industrieanlagen im 19. Jahrhundert oder die vom Staat definierte Umweltverschmutzung

Geneviève Massard-Guilbaud
Directeur d'études à l'EHESS

 

Das 19. Jahrhundert kannte mehrere Nomenklaturen zur Klassifizierung dessen, was damals als gefährliche, gesundheitsschädliche oder belästigende Arbeitsstätte bezeichnet wurde. Die Vorbedingungen für die Registrierung einer industriellen Tätigkeit in einer Nomenklatur waren im Allgemeinen die Erstattung von Anzeigen durch Anlieger und zuweilen die vorkommenden Unfälle. Erst gegen Ende des 19. Jahrhunderts lässt sich diesbezüglich eine Veränderung feststellen, die unter dem gemeinsamen Einfluss der Industriellen (die immer öfter spontan um Genehmigungen bitten) und der ersten mit der Durchführung der Betriebskontrollen beauftragten Inspektoren zustande kommt. Die Nomenklaturen der Epoche stellen kein Spiegelbild der objektiven Verschmutzungsursachen dar. Sie bieten (wie die unsrigen heute) ein Spiegelbild der Vision der Zeitgenossen. Ihre Lektüre darf nicht nur in einer Analyse von Lagerbeständen und Listen bestehen, sie hat vielmehr die Verläufe des Ein- und Austragens sowie Progressionen oder im Gegenteil rückläufige Bewegungen in den Kategorien (die ihrer drei sind) zu beurteilen.

Retour au sommaire


N° 62 - Abril 2011 - Las instituciones  que  presentan un riesgo para el medio  ambiente:

del accidente del polvorín  de grenelle al grenelle del medio ambiente

La creación de la clasificación de las instituciones de riesgo en el siglo XIX o la contaminación definida por el Estado

Geneviève Massard-Guilbaud
Directeur d'études à l'EHESS

 

El siglo XIX vio pasar diversas clasificaciones  de lo que entonces  se conocía como instituciones  peligrosas, insalubres o incómodas. Por lo general, la condición  para que se incluyera una institución en una de estas clasificaciones  era la presentación de una queja por parte de los residentes vecinos, y a veces un accidente. Sólo a finales del siglo XIX esta situación  cambia  bajo la influencia  conjunta  de la industria (que cada vez  más  solicita de  forma espontánea  los permisos) y de los primeros inspectores encargados del control  de estas instituciones.  Las clasificaciones de la época no constituyen un reflejo de las causas objetivas de contaminación.  Sólo presentan (al igual que las clasificaciones actuales) un reflejo de la visión de los contemporáneos.

La lectura de las clasificaciones  no debe abordarse como un análisis de listas o un inventario,  sino como un análisis de flujos,  teniendo  en cuenta  las entradas  o salidas,  los avances  o por el contrario  los retrocesos al interior  de las tres clases.

Retour au sommaire

 

 

 

Les Annales des Mines

Télédoc 797, 120, rue de Bercy – 75572 – Paris cedex 12
Courriel :
redactiondesannalesdesmines.cgeiet@finances.gouv.fr