La série Gérer & Comprendre privilégie une approche humaine de l'organisation des entreprises, grâce à des analyses qui ne fondent pas sur les seuls outils de gestion, mais empruntent aussi à la sociologie des moyens de compréhension indispensables aux responsables d'entreprises. Son fonctionnement est celui d’une revue académique à comité de lecture. Elle a été retenue par l’HCERES dans son classement des revues en économie et gestion (en page 8).

 

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N° 126 - Décembre 2016

La fiabilité organisationnelle au prisme des activités interstitielles(1)

Par Jérémy EYDIEUX,
Doctorant, sciences de gestion à l’école des mines de Nantes, Institut Mines-Télécom
Benoît JOURNÉ,
Professeur des Universités, sciences de gestion à l’Université de Nantes (IEMN-IAE)
et professeur associé  à l’école des mines de Nantes, Institut Mines-Télécom

et
Stéphanie TILLEMENT,
Maître-assistant, sociologie industrielle à l’école des mines de Nantes, Institut Mines-Télécom

 

La plupart des études empiriques menées sur la fiabilité organisationnelle se sont centrées sur les activités les plus visibles et les plus directement liées à cette dernière  : appontage sur les porte-avions, conduite et maintenance des centrales nucléaires , gestion de services d’urgence et de blocs opératoires... Dans cet article, nous entendons au contraire orienter notre analyse vers les activités « interstitielles » qui, tout en étant en contact direct avec des activités « nobles », restent à leur frontière sans y être pleinement intégrées. Une étude de terrain menée sur la manutention lourde dans une industrie du secteur nucléaire permet d’analyser en profondeur ce type d’activité. Nous nous appuierons sur les théories pragmatistes de l’activité et sur les approches communicationnelles de l’organisation pour proposer une définition originale des activités interstitielles et identifier quatre de leurs caractéristiques observables. Nous analyserons également les effets de mise en vigilance et de décloisonnement de l’organisation que les activités interstitielles produisent, renforçant ainsi la fiabilité de l’organisation dans son ensemble. Enfin, nous discuterons de la contribution du concept d’activité interstitielle aux recherches sur les organisations distribuées, dans lesquelles l’articulation aux frontières de celles-ci est pensée au travers des dispositifs de gestion, des objets et des individus.

 

 

(1)Cette recherche a été effectuée dans le cadre de la Chaire RESOH (École des Mines de Nantes/LEMNA), dont les partenaires industriels sont : Areva, DCNS et l’IRSN. Nous remercions l’ensemble des acteurs de terrain (appareilleurs, pontiers, amarreurs, gens de la manutention et de la production), qui nous ont accordé de leur temps et ont accepté notre présence en tant qu’observateur.

 

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N° 126 - December 2016

Organizational reliability seen through interstitial activities

Jérémy Eydieux,
doctoral student in Managerial Sciences,
Benoît Journé,
university professor of Managerial Sciences,
and
Stéphanie Tillement,
assistant professor of Industrial Sociology, École des Mines de Nantes

 

Most empirical studies of organizational reliability have focused on the most visible activities directly related to reliability: deck-landings on aircraft carriers, the operation and maintenance of nuclear power stations, emergency services and operating rooms… Herein, focus is shifted to “interstitial” activities on the borderline with these visible activities. During fieldwork in the nuclear industry, heavy handling operations were analyzed from an approach based on pragmatic theories and the plant’s actions in communications. An original definition of interstitial activities is proposed based on four observable characteristics. These activities have effects on the alarm system for intrusions and exchanges between departments, thus reinforcing then organization’s reliability as a whole. The concept of “interstitial activity” makes a contribution to research on “distributed organizations”, in which the articulation of boundaries is conceived in relation to managerial arrangements, objects and individuals.

 

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N° 126 - Diciembre 2016

La fiabilidad de las organizaciones a la luz de las actividades intersticiales

Jérémy Eydieux,
Estudiante de doctorado en Ciencias de gestión,
Benoît Journé,
Profesor universitario, Ciencias de gestión,
y
Profesora asistente, Sociología Industrial, Escuela de Minas de Nantes

 

La mayoría de los estudios empíricos realizados sobre la fiabilidad de las organizaciones se centran en las actividades más visibles y directamente relacionadas con la fiabilidad: aterrizaje en los portaaviones, operación y mantenimiento de las centrales nucleares, servicios de emergencia y quirófanos, etc. Gracias  a un enfoque diferente, este artículo se propone  orientar el análisis hacia las actividades « intersticiales » que, aunque estén en contacto directo con las actividades «nobles», siguen estando al margen sin estar plenamente integradas. Un estudio de campo realizado sobre la manipulación pesada en una industria nuclear permite analizar plenamente este  tipo de actividad. Nos apoyamos en las teorías pragmatistas de la actividad y los enfoques comunicativos de la organización para proponer una definición original de las actividades intersticiales y para identificar cuatro características observables. El artículo analiza también los efectos de vigilancia y unificación de la organización producidos por las actividades intersticiales, reforzando así la fiabilidad  de la organización en su conjunto. Por último, se examina la contribución del concepto de actividad intersticial a la investigación sobre las organizaciones distribuidas en las que la interacción con las fronteras se concibe a través de dispositivos de gestión, objetos e individuos.

 

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